UNE VRAIE PROVOCATION...

 

La publication des caricatures de Mohammed par France Soir est donc «une vraie provocation», a lancé, jeudi 1er février au matin, Dalil Boubakeur, recteur de la grande mosquée de Paris et président du Conseil français du culte musulman (CFCM). «C’est odieux, nous désapprouvons totalement cela, c’est une vraie provocation vis-à-vis des millions de musulmans en France», a-t-il déclaré avant de recevoir l’ambassadeur du Danemark en France qui lui en a fait la demande.

 

La Fédération nationale des musulmans de France (FNMF) et l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), quant à elles, ont annoncé qu’elles étudiaient le lancement d’une procédure judiciaire. « Critiquer le prophète est une chose et les musulmans y répondent mais l’islam a un principe, ne pas se moquer du prophète… », explique à La Croix Laj Thami Breze, président de l’UOIF. « Dans ce cas précis, ajoute-t-il, on n’est plus dans la critique, ni même dans l’humour, mais c’est de l’insulte. C’est comme s’il n’y avait plus rien à proposer aux gens que la moquerie des choses sacrées… Trop c’est trop ! »

 

Au-delà, Ghaleb Bencheikh, président de la Conférence mondiale des religions pour la paix, a appelé au « respect fondamental de ce qui fonde les croyances des uns et des autres, quels qu’ils soient », lançant « une supplique au sens des responsabilités car des sermonnaires doctrinaires existent pour sauter sur ce genre de comportements et aggraver la situation ». Crainte partagée par Laj Thami Breze : « Ces caricatures peuvent pousser certains musulmans à la radicalisation. » lacroix dans son communiqué, M. Lakah ajoute "nous présentons nos regrets auprès de la communauté musulmane et de toutes personnes ayant été choquées ou indignées par cette parution". AFP

 

Le responsable de cette publication dans France-soir a été limogé en signe fort de respect des croyances et des convictions intimes de chaque individu".

Il est inamissible et scandaleux de se refugier derrière la liberté de la presse pour insulter impunément les croyances religieuses légitimes d'autrui. Mgr Maurice CANTOR