Après de nombreuses années de persécution, l’empereur Galère, par l’édit de Sardique, rendit la liberté aux Chrétiens. C’était maintenant au Dieu des Chrétiens de se manifester et de défendre son peuple ! En 311, aux pieds des Alpes, une armée romaine commandée par Constantin se dirigeait vers Rome défendue par Maxence. C’est alors que proscrite pendant trois siècles, la CROIX resplendit dans le ciel aux yeux de tous avec cette inscription : IN HOC SIGNO VINCE ! par ce signe tu vaincras ! Le 27 Octobre 312, les armées victorieuses de Constantin défilaient sur la voie Appienne avec l’enseigne sacrée de la croix. Vingt ans après, la mère de l’empereur Constantin HELENE partit vers Jérusalem dans l’espoir d’y trouver la vraie croix du Christ !

Après avoir fait abattre, en 335, une statue de Vénus que les païens avaient élevé sur le calvaire, elle commanda de fouiller le sol. En creusant, on découvrit, non pas une croix, mais trois ! Comment reconnaître la vraie croix du Christ ? L’Evêque de Jérusalem, Macaire, eut une inspiration : se souvenant des miracles de guérison opérés par le Christ durant sa vie publique comme signes de sa mission, Macaire mit tout le monde en prières, fit venir plusieurs personnes gravement malades et il appliqua, l’une après l’autre, les trois croix trouvées au Golgotha. Les deux premières ne firent rien. La troisième les guérit instantanément !

Ainsi les innombrables miracles, accomplis par cette croix, révélaient au monde la vraie croix du Seigneur ! Hélène éleva alors sur l’emplacement du Calvaire une magnifique Eglise où elle laissa une partie de la précieuse croix, enfermée dans un reliquaire d’argent. Elle en apporta une autre partie importante à son fils Constantin qui la fit déposer dans la basilique de la Sainte Croix. Par respect pour l’instrument de la mort du Sauveur, l’Empereur porta décret abolissant définitivement le supplice de la croix pour les condamnés.

Autrefois symbole de mort ignominieuse pour les condamnés, la croix devint celui de la Vie, de l’Espérance et du Salut. Très vite, l’usage de porter sur soi le signe sacré et victorieux du Sauveur se répandit dans le monde chrétien.

Mais en 615, Chosroês, roi de Perse s’empara de Jérusalem et emporta la relique de la sainte croix, déposée par Hélène en 335 dans la basilique édifiée sur le mont du Golgotha. Quatorze ans plus tard, Héraclius triompha du roi de Perse et exigea la restitution de la Croix. Rentré à Jérusalem, Héraclius voulut rapporter lui-même la croix en grande pompe au calvaire. Il s’avançait tout chargé d’or et de pierreries, portant la sainte relique sur ses épaules, lorsque soudain arrivé à la porte de la ville, il se sentit arrêté par une force invincible et dans l’impossibilité de continuer sa route. Témoin de ce spectacle, Zacharie, évêque de Jérusalem, lui dit alors : « Avec tous ces ornements vous êtes loin d’imiter l’humilité et le dénuement avec lesquels Jésus porta la croix. » Héraclius se dépouilla de ses somptueux ornements et détachant ses chaussures, jeta sur ses épaules un vulgaire manteau, il put alors sans aucune difficulté porter la croix jusqu’à la Basilique du Calvaire.

La liturgie célèbre ces deux évènements le 3 Mai et le 14 Septembre : « En nous donnant la joie d’honorer la sainte croix, défendez-nous par l’aide continuelle qu’elle nous apporte. », « Par le signe de la croix, protégez-nous Seigneur contre les embûches de tous nos ennemis. », « Que l’étendard de la sainte croix nous mette à couvert sous sa protection des manœuvres de nos adversaires. »

Le Rituel de la Bénédiction nous rappelle tous les bienfaits spirituels de la croix miraculeuse : « Seigneur, Daignez bénir cette médaille de la croix, faites qu’elle soit le remède et le salut de tous, qu’elle nous soulage, nous soutienne et nous garde contre les assauts cruels de nos ennemis, que tous ceux qui prieront et porteront cette croix à cause du Seigneur, obtiennent la santé de l’âme et du corps. »

Puissent tous ceux qui porteront avec foi cette médaille de la Croix Miraculeuse ressentir tous les bienfaits qui justifient sa diffusion et qui rappellent l’infinie miséricorde du Seigneur. T.D.R

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