LE FORUM DE NOS AMIS…

« Notre Forum, n’est pas un lieu où toutes les questions les plus inattendues sont publiées. Il y a de nombreux et d’excellents Forum pour cela. Le Forum de nos amis, reçoit de nombreuses interventions, plusieurs dizaines par jour. Nous nous faisons un devoir d’y répondre personnellement par écrit. Nous ne faisons paraître, sur ce Forum, que les sujets les plus à même de faire avancer l’information et la réflexion sur le rapport juste qui existe entre l’enseignement du Christ Jésus et celui de l’Eglise. Car, c’est bien là le vrai problème qui intéresse tous ceux qui se posent cette question : Quelle Eglise et au nom de quel Evangile ? Toute l’histoire de l’Eglise justifie cette interrogation. Si croire est une vertu, se renseigner et savoir est indispensable pour se faire une opinion. Il y a une grande différence entre quelqu'un qui réfléchit et un penseur-perroquet ! Une pensée féconde est celle qui interroge ! »

Mgr Maurice Cantor.

Posez-nous vos questions,

nous nous efforcerons d'y répondre...

eglise-sainte-marie@orange.fr

 

CE QUI EST TRES IMPORTANT : C'EST
LA FRATERNITE EVANGELIQUE …

C’est celle de gens, ensemble perdus et ensemble sauvés, dans un si grand désastre et dans un si grand salut que rien ne compte plus désormais en comparaison de la perdition où ils allaient et de la grâce qu’ils ont reçue. Amitié des pauvres dans la communauté de la pauvreté humaine commune, amitiés des fils de Dieu dans la communauté de la grâce reçue. A ce niveau de misère et à ce niveau de grandeur, il n’y a plus ni juifs ni grecs, ni esclaves ni hommes libres, ni riches ni pauvres, ni hommes influents, mais des enfants de Dieu et des frères en Jésus Christ ! Alors se fait jour enfin la définitive amitié, celle qui nous lie pour toujours en Jésus-Christ et par lui. L’amitié dans la charité. Car si nous sommes ensemble perdus et sauvés, il s’agit de s’aimer. Cette solidarité de destin nous lie pour toujours, d’un lien qui dépasse toute différence, pour une amitié qui construit un monde nouveau. Ici, commence l’Eglise et l’annonce d’un peuple de Dieu : Peuple de pauvres, car nous n’avons rien par nous-mêmes, peuple de sauvés, car Dieu nous a tout donné, peuple qui annonce au monde l’humanité nouvelle : Les hommes enfin réconciliés au de-là de toutes les différences de biens, de races, ou de classes dans l’unité de l’Amour. Père Louis LOCHET Directeur de l’œuvre des vocations à Reims.
La fraternité Evangélique rassemble tous les chrétiens du monde, toutes les églises chrétiennes, quelques soient leur nom, leur origine, leur histoire ! Il faut rendre hommage au Pape Jean Paul II, qui avait eu le courage de rassembler cette fraternité évangélique à Assise le 25 janvier 1986 ! Les temps ont-ils changé ? M.C


VU SUR LE FORUM DE NOS AMIS


QUESTION. Père CLAUDE ! Cela fera 46 ans que L’EGLISE SAINTE MARIE a été fondée dans un esprit d’accueil évangélique qui a conquis de très nombreux fidèles. Vous avez gardé la belle liturgie catholique traditionnelle. Certes, Les épreuves n’ont pas manquées comme pour toute fondation. Mais vous avez tenu bon et vous avez eu bien raison ! Le Père Cantor est entré dans sa 90 IIème année, entouré et soutenu par ses précieux collaborateurs dont vous êtes le premier et l'un des administrateurs ! Père Claude, pouvez me confier le secret de sa longévité et de son activité pastorale maintenue jusqu’à ce jour, si je ne suis pas indiscret ? Je vous prie de croire à mon amical et fidèle soutien. Marcel LM. 27
REPONSE .Dans la famille de notre Père fondateur, il y a des centenaires signe de longévité. Disciple de Saint Benoit, sa vie est toute simple. Quand aux épreuves, qui ne lui ont pas manquées, comme pour toute fondation, il les a supportés courageusement sans ne jamais en vouloir à quiconque. Le bonheur de notre communauté, c’est d’ouvrir notre porte à tous ceux qui cherchent une église qui professe la foi chrétienne reçue des apôtres et qui soit ouverte à tous. C’est cela qui est important. C’est certainement l’un des secrets qui contribue à la longévité et à la paix de notre cher Père. C’est parce qu’il est heureux et nous le sommes avec lui, de pouvoir faire connaitre et de faire aimer Jésus, fils de Dieu fait homme, image du père des miséricordes. Nous en sommes tous les bénéficiaires permanents. En effet, nous sommes tous sauvés par grâce afin que nul ne puisse se justifier devant Dieu. Certes, Notre Pauvreté est abyssale. Mais Jésus est venu pour la combler et nous donner sa propre Vie. Nous n’avons rien par nous mêmes, Dieu nous a tout donné. C’est notre bonheur de pouvoir annoncer à tous, en union avec toute l‘Eglise, cette bonne nouvelle qu’on appelle l’Evangile ; C’est tout simplement notre mission pastorale et notre raison d’exister ! Père Claude.

QUESTION :Pourquoi avoir fait de sainte RITA (l’avocate des causes désespérées), une sainte privilégiée de votre communauté ? Pouvez-vous me le dire ? Merci de me répondre ! Michel. Amiens. 80.000
REPONSE. Les saints sont des exemples de vie spirituelle. Sainte Rita a partagé les souffrances et les difficultés de la vie quotidienne. Elle rencontra des épreuves douloureuses et parfois des situations dramatiques avec son mari, ses enfants et sa communauté. Mais, elle avait un secret qui illumina et transforma toute sa vie. Elle avait appris, jours après jours, que pour Jésus il n’y avait pas de vie ratée ni gâchée, pas de vie à tout jamais perdue, car Dieu est amour et la tendresse de Dieu est celle d’un père plein de miséricorde pour l’extrême pauvreté de notre condition humaine. Jamais personne n’est exclu de son amour. Aussi, elle s’empressa de le dire à tous ceux qui voulaient bien l’entendre et ceux qu’elle touchait se mettaient, eux aussi, à croire qu’ils étaient infiniment aimés, eux qui se croyaient à tout jamais, perdus, bannis et rejetés ! Son message d’esprit Evangélique remplissait les cœurs d’espérance, de bonheur et de joie ! Comment, alors, ne pas annoncer cette bonne nouvelle, issue du cœur même de Dieu et en faire la base même de notre action pastorale à la gloire de son amour infini et miséricordieux ? C’est ce que très humblement nous nous efforçons de faire en union avec toute l’église. Père Maurice Cantor.

QUESTION Vous avez raison d’ordonner prêtres des pères de famille, comme les églises catholiques uniates. Quand l’église romaine vat-elle se décider à faire comme toutes les autres églises ? On avait espéré qu’avec le concile cela aurait évolué dans le bon sens ! Mais hélas, rien n’a changé et cela n’arrange rien ! combien de prêtres sont pères de famille à l'Eglise Sainte Marie ? Marcel. Canteleu.76.
REPONSE : Le père Claude a deux grands fils et il est grand père. Le Père Didier a deux grands fils et il est grand père. Le Père Roland a trois filles et il est grand père. Le père Dominique a un grand fils. Le Père Jean-Pierre a deux grands fils. Nos frères auxiliaires sont mariés et pères de famille. Tous nos fidèles ont approuvé cette décision conforme à la pratique apostolique, maintenue dans les églises uniates dépendantes de Rome et dans toutes les autres églises. De nombreux prêtres, des évêques et des cardinaux à la retraite, ont demandé, en vain, ce retour à la patique apostolique.Espérons qu'elle viendra unjour pour le grand bien de l'Eglise ! Père Maurice Cantor.

QUESTION Que pensez- vous de certaines époques de l’histoire de l’Eglise. Plusieurs de ses pontificats furent tout simplement scandaleux ! Ce fut la lutte pour le pouvoir pontifical à tous prix au mépris de l’EVANGILE . Comment croire que ces règnes monarchiques absolus furent conformes à la pensée et à l’enseignement du Christ ? Comment exiger dans de telles conditions une obéissance absolue au Pape ? Merci de me répondre sur ce forum. Marcel.76130 Mt st Aignan.
REPONSE . il est vrai que certaines périodes de l’église furent contraires a l’enseignement du Christ ! Cela nous montre que l’église est humaine dans ses membres et que sa mission d’enseigner l’évangile, doit être fidèle à l'enseignement du Christ et faire preuve de miséricorde, de compassion. Si jésus a choisi Pierre après son reniement, c’est bien pour nous rappeler que les humains ne sont pas des anges mais, qu’ils appartiennent toujours à l'extrème pauvreté de la condition humaine ! Toute la vie est un appel à la conversion, vers la vie spirituelle, vers l’amour de DIEU ET DU PROCHAIN ! C’est la mission de l'église. Nous savons bien que La perfection n’est pas de ce monde ! Quant aux papes, tous ne furent pas indignes de leur mission, loin de là ! Il y eut de très grands papes qui illustrérent admirablement la vie de l'Eglise. J’ai beaucoup aimé le Pape jean XXIII ! Sa vie fut exemplaire.Il était trés bon et trés humain. Il fut le pape le plus populaire de son temps. Sa volonté d’adapter le message évangélique au monde d’aujourd’hui donna naissance au concile de Vatican II. Malheureusement, Il ne put achever, lui-même, l'oeuvre entreprise. Le Pape Jean XXIII resta pauvre toute sa vie. Jamais il n’aida un membre de sa famille à s’élever dans la société, contrairement à ce que firent d'autres dans le passé ! Il proclama des encycliques dont « Pacem in terris » qui eut un impact important dans le monde. Le bon pape Jean XXIII nous manque ! A quand l’aggiornamento de l’Eglise pour notre temps ? Mgr Maurice Cantor

QUESTION.
J’AI SU QU’A L'EGLISE SAINTE MARIE VOUS ORDONNEZ DES PERES DE FAMILLE. C’EST VOUS QUI AVEZ RAISON, LE CHOIX DU CELIBAT DOIT ETRE LIBRE. ET L’IMPOSER EST UNE ERREUR QUE PAIE CHER L’EGLISE ROMAINE. ELLE S’OBSTINE ET S’ENFERME DANS SON ENTËTEMENT AU DETRIMENT DES JEUNES QU’ELLE CONDUIT, UN JOUR OU L’AUTRE, A DES SOUFFRANCES MULTIPLES ET PARFOIS A DE GRAVES CONSEQUENCES. C’EST INVRAISEMBLABLE ! JE VOUS SOUTIENS SANS RESERVES. A QUAND LE RETOUR A CETTE SAGE DECISION DANS L’EGLISE de ROME ? Michel. PETIT QUEVILLY.
REPONSE.
QUAND UN NOUVEAU PAPE AURA LA SAGESSE DE REVENIR A LA PRATIQUE APOSTOLIQUE D’ORDONNER DES PERES DE FAMILLE , MESURE RECLAMEE, EN VAIN, PAR BEAUCOUP DE PRETRES, DE NOMBREUX EVEQUES ET DES CARDINAUX A LA RETRAITE ! VOIR LA REPONSE SUR NOTRE SITE « LE PROBLEME DU CELIBAT DES PRETRES » Père M.Cantor.

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QUESTION. Chacun de nous a une notion de Dieu en lequel il croit ! Dites-moi : Quel est votre Dieu ? J’aimerai bien le savoir, bien que je m’en doute un peu ! Merci de bien vouloir me répondre ! Marc. 75
REPONSE. Le Dieu, en lequel je crois, est l’intelligence suprême, le programmateur de toute vie, la perfection absolue ! Par dessus tout, Dieu est l’amour infini et miséricordieux. C’est ma conviction profonde qui donne sens à ma vie. Personne n’a demandé la permission de naitre ! Tout nous a été imposé par la nature, les circonstances, de temps, de lieux…Nous n’avons pas choisi nos parents, notre époque, notre éducation, notre caractère, notre tempérament, les séquelles de notre héritage génétiques, etc.… Nous n’avons rien choisi ! Et il a bien fallu faire avec, comme tout le monde ! De quoi, sommes-nous réellement responsable ? Savons-nous toujours ce que nous faisons ? Jésus le sait bien, lui qui, cloué sur une croix par la cruauté des hommes, a dit : « Père, pardonnez-leurs, ils ne savent pas ce qu’ils font ! » Or, Dieu est infiniment juste ! Il tient compte de la pauvreté de notre condition humaine et nous savons comment Jésus s’est comporté face à cette misère. Nous découvrons son immense miséricorde, qui confirme la confiance que nous avons en lui. Dieu nous donne assez de lumières et de signes pour que nous puissions croire en lui et assez d'ombres pour respecter notre liberté. Car sans liberté il n’y a pas de véritable amour. Jésus ne s’impose jamais à nous, il nous demande, seulement, de croire en son amour. « Pierre m’aime-tu ? » demandera-t-il à son apôtre qui l’avait renié dans un moment de panique bien compréhensible. Jésus le choisit, quand même, pour être le chef de ses apôtres, conscient qu’il sera désormais compréhensif de la misère humaine et ouvert à la miséricorde. Mais nous avons le devoir d’entreprendre une conversion personnelle à laquelle Jésus nous invite comme condition de notre communion avec lui. « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile » (Marc 1-15) Aussi, suis-je de plus en plus en action de grâces à l’égard de Jésus, Dieu fait homme, pour m’avoir appelé à la vie. Jésus est le sauveur et le rédempteur du monde et il ne laissera retourner au néant, aucun de ceux qu’il a créés ! Tous seront sauvés à la gloire de sa Grace et de son amour ! C’est cela qui donne sens à notre vie. C’est la bonne nouvelle de l’Evangile que l’Eglise, les églises et nous tous, avons le devoir d’annoncer. Pour Dieu il n y a jamais d’exclus ! Tous sont aimés de lui ! Car Dieu est amour ! Conservez cela dans votre cœur, il n’y a pas de meilleure réponse à toutes nos questions ! Il sera fait selon notre foi…. Père M.Cantor ESM .

RE-QUESTION.J’ai bien pris connaissance de votre réponse et je vous en remercie. Mais vous me dites que tous seront sauvés ! Alors, à quoi bon faire des efforts pour se convertir ? Marc- 75


REPONSE. Vous vous placez sur un plan humain avec un rapport de profit ! C’est une erreur ! Quand nous paraitrons devant Jésus, là, nous le connaitrons vraiment et nous prendrons toute la mesure du mal que nous nous sommes faits nous-mêmes en ne l’aimant pas comme il aurait fallu le faire et en ne vivant pas de cet amour pour les autres. Notre souffrance sera purificatrice, nos profonds regrets bruleront toutes les scories de notre vie et par la grâce de Jésus, nous serons purifiés de nos fautes…Nous serons pardonnés ! Car, il n’y a pas de véritable amour sans pardon et la souffrance est rédemptrice… « Pardonnez et vous serez pardonnés ! ».Jésus fait pour nous ce qu’il nous demande de faire pour les autres ! Raison de plus pour faire l’effort de nous convertir dès maintenant et de vivre en nous de la présence de Jésus…. Puissions-nous dire un jour comme saint Paul : Ce n'est plus moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi ! Pour Jésus il n'y a jamais d'exclus, tous sont aimés de lui ! Il est le sauveur et le rédempteur du monde ! Père Maurice Cantor.

VU SUR LE FORUM

QUESTiON.
Le pape Benoit XVI a reçu un accueil massif (un demi-million de fidèles) lors de son voyage à FATIMA Au Portugal. Or, vous défendez, à juste titre, l’ordination sacerdotale des pères de famille et la liberté du choix du célibat selon la tradition apostolique toujours en vigueur dans les églises catholique uniates dépendantes de Rome ! Qu’en pensez-vous ?

REPONSE.
Les catholiques du Portugal ont fait un accueil chaleureux au Pape Benoit XVI et je m’en réjouis pour le Pape dont La charge est écrasante et très complexe. De nombreux fidèles portugais, qui ont acclamé le pape, sont aussi pour l’évolution pastorale . Il ne faut pas faire un amalgame des problèmes qui agitent l’Eglise depuis le concile de Vatican II. Chaque pape a sa vision et son orientation pastorale personnelle. Un autre pape pourra, un jour, prendre des décisions différentes. C’est le collège des cardinaux qui choisit le pape et c’est lui qui a la responsabilité de l’Eglise. Or, comme elle est de principe monarchique, cela dépend de lui ! Il faudra attendre que les cardinaux élisent, un jour, un autre pape pour ouvrir le sacerdoce à des pères de familles selon la tradition apostolique. Ce qui arrivera bien un jour ! D’ailleurs dans l’Eglise catholique uniate dépendante de Rome, les prêtres sont pères de famille. Le manque de prêtres célibataires, dans l’église romaine, paralyse de plus en plus la pastorale de l’évangélisation, comme on le constate depuis des années ! Or la première mission de l’église n‘est pas de faire des célibataires, mais d’annoncer l‘évangile ! Voir, pour plus amples informations
LE PROBLEME DU CELIBAT DES PRETRES sur notre site.

Père Maurice CANTOR.

A-T-ON BESOIN D'UNE EGLISE ?

QUESTION.J’ai le bonheur d’avoir découvert que l’accès au Christ Jésus était le vrai chemin de notre union avec lui et que toutes les rivalités d’Eglises entre elles, étaient une ineptie et un scandale. Jésus est la révélation du Père et croire en son amour et vivre de lui de notre mieux, en lui demandant la grâce de l’aimer le mieux possible est l’union la plus simple du monde. A-t-on encore besoin d’une Eglise ? Robert. 29/04/0. 27

REPONSE :Je suis heureux de savoir que vous avez découvert l’union au Christ Jésus. Mais vous semblez oublier que sans l’Eglise, vous n’auriez pas entendu l’annonce de l’Evangile.L’Eglise est la communauté de ceux qui croient au Christ Jésus et qui s’efforcent de vivre selon son enseignement, transmis par les apôtres et leurs successeurs. On ne peut pas vivre sa foi au Christ, sans la vivre en communion avec ses frères et sœurs dans la foi, sans exercer cette charité auprès des autres et par les autres. Notre foi est communautaire, elle ne peut pas être solitaire. Certes, par la foi et la charité, l’union au Christ Jésus est immédiate ! Mais, sans Eglise, il n’y a pas d’annonce de la bonne nouvelle de l’Evangile ! L’amour de Dieu est communion et il n’y a pas de communion, sans charité fraternelle ! L’Eglise nous donne la présence sacramentelle du Christ dans l’Eucharistie, qu’il a institué lui-même, pour être la nourriture de notre vie spirituelle. Se priver de l’Eglise, n’est-ce pas se priver du bonheur de recevoir le Christ et de vivre de Lui ? Beaucoup de personnes ne se rendent pas compte du grand dommage spirituel qu’ils se font, en se privant de cette rencontre sacramentelle avec Jésus dans l'Eucharitie. Puissiez-vous y réfléchir ! Merci de nous avoir contactés. Père Maurice Cantor

*

QUESTION. Les gens deviennent de plus en plus jaloux. Ils font courir sur notre famille des rumeurs malveillantes et graves. Nous en sommes les victimes dans notre village et tout cela pour des questions d’intérêts, de rivalités de famille, de poste refusé, de jalousie invraisemblable. Que me conseillez-vous ? Faire un procès ? Déménager ? Donnez-moi un conseil, vous qui en avez l’expérience. Merci . JCL. Calvados
REPONSE : La calomnie n’épargne personne ! C’est devenu le moyen le plus facile pour blesser quelqu’un et atteindre sa réputation. Un bruit court, le plus malveillant possible et certains sont trop heureux de le propager à plaisir. Personne n’est épargné. Des que vous prenez un chemin différente des autres, vous devenez la cible des rumeurs et des critiques. Que faire ! Un procès ? Cela ne fera qu’amplifier le mal ! Laissez courir ! Le temps est un facteur important dans notre vie. Beaucoup de gens sont victimes de ces procédés malfaisants. Ceux qui vous aiment vous resteront fidèles. Ils savent ce que c’est, car, eux aussi, en ont été victimes un jour ou l’autre ! Jésus, lui même, a été calomnié ! Il a toujours pardonné à ses ennemis. Suivez son exemple et ne vous occupez surtout pas de ce que l’on peut dire de vous ! Poursuivez votre route, libre et convaincu de ce que vous faites pour le bien des autres. C’est cela qui compte. Tout le reste est secondaire. Le temps fera le reste et bien vite, vous gagnerez l’estime de ceux qui apprécieront la manière dont vous avez supporté cette épreuve. Si je puis vous donner un conseil, pardonnez à vos ennemis !…Certes, vous n’y arriverez pas du premier coup ! Mais avec de la persévérance, vous y parviendrez ! Croyez-moi, Cela vous apportera une grande paix ! Père Maurice Cantor.

QUESTION. J’attends de l’église qu’elle ouvre sa porte à quiconque reconnaît sa pauvreté foncière. Je ne supporte plus une église qui comptabilise nos fautes et les colle à notre identité. Pour elle, nous sommes ce que nous avons fait et non ce que nous pouvons devenir. Cela brise toute conversion possible. Nous sommes définitivement fichés, classés, exclus ! Seuls les hypocrites peuvent s’en sortir ! Je ne suis pas le seul à penser ainsi. Merci de me comprendre et de m’aider à croire et à vivre de l’Evangile, cette bonne nouvelle qui doit nous donner tant d’espérance et de réconfort. Jean.14

REPONSE.Merci de votre message. Nous savons que L’église est composée d’humains, capable du meilleur comme du pire. Nous avons tous besoin, qu’on nous comprenne et qu’on nous aide à lutter contre la désespérance. Ce qui ne se fait pas du jour au lendemain ni sans commettre des erreurs. Qui n’en fait pas ? Peut être Les hypocrites… que Jésus ne supportait pas ! Jésus est venu pour sauver et non pour condamner ! il est venu pour ceux qui reconnaissent leur pauvreté, leurs misères, leurs fautes ! C’est le merveilleux dynamisme de cet amour qui accueille la misère d’autrui et qui l’aide à mieux faire, sans lui reprocher son passé quel qu’il soit ! « Moi non plus je ne te condamne pas, va et ne pèche plus ! » a dit jésus à la pécheresse de Betsaïda. Trop souvent l’Eglise, comme toute institution, a tendance à comptabiliser nos fautes et à les coller à notre identité, à nous ficher dans ses dossiers ! Pour elle, nous sommes, trop souvent, ce que nous avons fait et non ce que nous pouvons devenir. Cela brise tout progrès possible. Nous sommes définitivement classés, exclus ! C’est le contraire de tout esprit évangélique. Adressez vous donc directement à Jésus, sans aucun intermédiaire ! Jésus immédiat ! Tout le reste est secondaire ! Agissez selon votre conscience ! C’est essentiel et croyez de toutes vos forces que Jésus est amour infini et miséricordieux, il a donné sa vie en témoignage de son amour pour chacun de nous ! Lui seul est le sauveur ! Il vous aidera à vivre de Lui ! Priez-le souvent ! Il répondra à votre appel ! « Venez à moi vous tous qui êtes las et fatigué de la vie, je vous soulagerai…a dit Jésus ! Vous trouverez le repos de vos âmes…Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur… » Ayez confiance ! Jésus vous aime plus que tout ! Ne doutez jamais de sa miséricorde ! Et priez pour l’Eglise afin qu’elle soit fidèle à sa mission ! Celle d’annoncer la bonne nouvelle de l’Evangile !Père Maurice Cantor.ESM

 

LA SEMAINE DE L’UNITE ou LE VERITABLE OECUMENISME…
"En retrouvant la dimension charnelle de l’Eglise, en admettant sa diversité humaine comme communauté de communautés, comme famille de familles, comme Eglise composée d’églises, on la percevrait mieux comme un lieu ouvert de la révélation du mystère, de l’expérience du Tout-autre dans l’expérience des autres. C’est à une conversion que l’Evangile nous appelle : conversion de nos regards et de nos intelligences, en nous mettant à l’école du Maître qui ne fonde pas son Eglise par un acte de puissance, mais en se mettant à genoux aux pieds de ses disciples !" André Gouzes Une Eglise condamnée à renaître. Ed Saint Augustin

C’est le Christ Jésus, fils de Dieu fait homme, sauveur et rédempteur du monde qui est la véritable base de l’union de toutes les églises chrétiennes dans le monde ! Pére M.CANTOR.

Dieu veut que tous les hommes soient sauvés...

La sclérose est une maladie dégénérescente qui atteint les organismes vieillissants… Personne n’y échappe ! Ni les humains, ni les institutions qu’ils ont fondées ! L’usure du temps est inexorable ! L’ennui, c’est qu’il est difficile, voire impossible, pour les humains de pouvoir retrouver la prime jeunesse ! Heureusement, la médecine a fait des progrès et apporte des solutions. Pour les institutions, c’est un peu la même chose. L’appareil administratif est pesant. Les mentalités sont structurées par toute une manière de pensée et des habitudes héritées des siècles passés. Comment retrouver la jeunesse d’antan quand on a soulevé à l’origine tant d’espoirs et d’énergies ? Comment dégager la bonne nouvelle de l’Evangile de sa gangue institutionnelle multiséculaire ? Comment retrouver cette formidable ouverture, cet accueil universel de l’amour de Dieu, fait homme, offerts à tous ceux qui n’en étaient pas dignes ! Sachant par ailleurs, que personne ne l’est jamais ! L’Eglise qui est la communauté de ceux qui croient en cette bonne nouvelle offerte à tous, s’est peu à peu structurée, mesure indispensable, mais combien délicate. Les erreurs du passé, les mauvaises habitudes, les intégrismes, les laxismes, propres à tout organisme, ont obligé les responsables de l’Eglise à concevoir et à prescrire des lois, des règles, des interdits indispensables pour maintenir et garantir l’authenticité de l’enseignement du Christ transmis par les apôtres. Mais, influencés par le milieu culturel de chaque époque, à laquelle toute institution est soumise, ses responsables ont fait ce qu’ils ont pu, de bonne foi mais, parfois au détriment du message original : l’amour de Dieu et du prochain. A certaines époques de l’histoire, les églises ont voulu imposer par la force, la foi évangélique… C’était une erreur ! Le statut des droits de l’homme n’existait pas encore, il est très récent et il est loin d’être toujours respecté de nos jours ! Nous ne sommes qu’au début du christianisme et d’une véritable pastorale évangélique. Celle-ci devrait pouvoir s’ouvrir sur un accueil universel qui tiendrait compte de la grande diversité des familles spirituelles et de l’extrême pauvreté de la condition humaine. Le concile de Vatican II, décidé par le Pape Jean XXIII, s’est efforcé d’ouvrir les esprits et les cœurs et de rajeunir les structures pastorales de l’église. Continué aux sessions suivantes par le Pape Paul VI, certaines décisions conciliaires ne firent pas l’unanimité !
Cependant, un rapprochement entre l’Eglise orthodoxe, appelée Eglise sœur et l’Eglise Romaine inaugura une ouverture œcuménique depuis longtemps souhaitée. On oublia les querelles passées, les excommunications réciproques ! La visite du Pape Paul VI au Patriarche orthodoxe de Constantinople fut un moment inoubliable de ces retrouvailles fraternelles, approuvées par la majorité du monde chrétien. Si le rôle et la communion des églises sont importants, le principe de toute vie spirituelle, c’est Jésus Christ, sauveur et rédempteur du monde, qui a assumé toutes les misères de la condition humaine pour lui donner sa propre vie. La vie est un don ! Celui de l’amour inconditionnel de Dieu qui est Père et qui appelle à l’existence tous les humains de la terre. Cette vie, ainsi donnée, est livrée au jeu du hasard et des rencontres génétiques des individus dont le destin humain est assez aléatoire et tout à fait imprévisible ! Compte tenu de ce qu’ils sont, les humains ne savent pas toujours ce qu’ils font ! « Je ne fais pas le bien que je veux et je fais le mal que je ne veux pas ! » dira saint Paul. Comment ces humains, ne sachant pas toujours ce qu’ils font, seraient-ils pleinement responsables ? Sur la croix, Jésus, Dieu fait homme, a demandé à son Père le pardon des auteurs de sa passion et de sa mort, en disant : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ! » Admirable prière d’un amour responsable et miséricordieux. Dieu use de tous les pouvoirs de son amour infini afin que personne ne soit condamné pour ce dont il n’est pas responsable ! Mais, est-il vraiment responsable celui qui « ne sait pas ce qu’il fait ? » Or, personne ne sait vraiment ce qu’il fait, tant qu’il n’a pas vu le Christ Jésus, celui qui est « la lumière qui éclaire tout homme venant dans ce monde. » En effet : « Personne n’a jamais vu Dieu », dira Jésus ! Mais, il a dit aussi : « Celui qui me voit, voit mon Père ! » Pour nous qui n’avons vu ni le Christ, ni le Père, il nous reste la foi en l’amour de Dieu, une foi difficile qui, certes, peut trouver son chemin dans la réflexion et le cœur. Encore, faut-il savoir et pouvoir aimer. Une manière sûre de rencontrer Dieu, c'est de rencontrer notre prochain, de lui venir en aide, selon ce que Jésus a dit: "j'étais nu et vous m'avez vétu, j'avais faim et vous m'avez donné à manger, ce que vous avez fait au plus pauvre et au plus humble des miens, c'est à moi que vous l'avez fait !" C'est cela le véritable Evangile . Un jour, lorsque nous paraîtrons devant Jésus Christ, fils de Dieu fait homme, nous le verrons face à face et alors, seulement ce jour-là, nous saurons vraiment ce qu’il est. Nous saurons pour quelle raison ce Dieu qui est Père, « qui veut que tous les hommes soient sauvés », nous a donnés la vie au nom de son amour infini et miséricordieux. Nous découvrirons la place unique que tient le Christ Jésus, Sauveur Rédempteur, Alors, dans la pleine lumière d’un amour qui aura été jusqu’à nous donner sa propre vie, nous pourrons comprendre, en parfaite connaissance de cause, ce pourquoi nous avons été faits : vivre de la vie même de Dieu à la gloire de sa grâce et de son Amour. Ce sera notre vraie naissance à la vie éternelle. Cette vie dont Jésus, parlant de son Père a dit : « la vie éternelle, c’est qu’il te connaisse toi, le seul vrai Dieu ! » Or, on ne peut aimer que ce que l’on connaît ! Il nous sera donc impossible de ne pas croire à cet amour que nous verrons avec une évidence et une clarté irréfutables ! Nous n’aurons plus heureusement la possibilité de le refuser ! Car, Dieu nous a fait à son image et il a mis dans notre cœur le don de son amour, un amour qui ne peut refuser d’aimer et qui ne peut être vaincu par la misère ou l’ignorance des hommes !

Mgr Maurice CANTOR

QUESTION. Le péché originel est une idéologie de la Mésopotamie, des Sumériens, des babyloniens et d’autres civilisations qui prônaient les sacrifices humains. Abraham intervint pour remplacer ces sacrifices par celui du bétail. Dans toutes ces civilisations la notion de sacrifice était primordiale, reprise par saint Paul et saint augustin pour justifier la crucifixion de Jésus ; Dieu aurait exigé le sacrifice de son fils pour racheter le Péché originel. Adam et Eve n’ont, d’ailleurs, jamais existés ! De grands théologiens ont battu en brèche le péché originel, le jugeant insultant pour DIEU qui aurait créé un monde pécheur responsable de tous les maux ! Puis-je vous demander votre avis ? Pierre.canteleu.76

REPONSE. Jésus n’a jamais parlé du péché originel ! Adam et Eve ne sont pas des personnages historiques, mais simplement des figures éponymes du genre humain. Ce qui est vrai, c’est que Dieu est venu,en Jésus Christ, comme sauveur et rédempteur de la pauvreté abyssale de la condition humaine. Il est venu pour se révéler à nous et nous donner sa vie, pour nous enseigner la voie de l’amour fraternel et nous faire vivre de LUI ! Jésus n’est pas mort pour apaiser le courroux de son père. Il est mort parce qu’il a rendu témoignage à la vérité en répondant à la question du grand prêtre : « Es-tu le fils de Dieu ? » Sa réponse : "tu l‘as dit, je le suis !"était, pour la religion juive un blasphème puni par la crucifixion. Jésus est mort par amour pour nous, en rendant témoignage de la vérité : Jésus est le fils de Dieu fait homme sauveur et rédempteur du monde.
Pére Maurice Cantor .

( A propos du péché originel consulter l’excellent livre du Père Gustave Martelet, théologien, libre réponse à un scandale. cerf).

QUESTION.Que pensez vous de la décision de l 'Evêque de Bayonne d’interdire aux filles du catéchisme le service de l’autel dans le chœur ? C’est bien le signe d’un integrisme abérrant ! Je suis heureux de voir que chez vous à l'eglise sainte marie tous les enfants, filles et garçons sont en aube pour le service de l’autel dans le chœur ! Sincères Félicitations ! Jean-Pierre.27
REPONSE.
Nous sommes vraiment heureux de ne pas être à Bayonne mais à l'Eglise Sainte Marie qui accueille au service de l’autel des SERVANTS et des SERVANTES de chœur. Les mentalités intégristes actuelles sont anti-chrétiennes ! Pour quelles raisons les filles du catéchisme seraient-elles interdites de Chœur ? Comme vous le dites, c’est aberrant ! Nous poursuivons notre œuvre d’ouverture et d’accueil dans un esprit évangélique et nous avons bien conscience d’être suivi et approuvé par tous ceux qui comprennent nos positions pastorales ainsi que pour l’ordination sacerdotale des pères de famille selon la tradition apostolique et qui est toujours maintenue dans les églises uniates dépendantes de Rome ! Nombreux ceux qui constatent avec regret un retour au concile de Trente au détriment de Vatican II ! Est-ce bien le sens de l'histoire ? A Bayonne ne va-t-on va pas à l'encontre du courant Evangélique ? A quelle époque sommes-nous ? C'est affligeant et triste pour l'église de Bayonne !
Mgr Maurice CANTOR

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Question : Votre action pastorale va à l'encontre des intégristes. J'approuve totalement votre accueil ouvert à tous ! Toutes mes félicitations. André. 14

REPONSE : Nous ne sommes pas les seuls ! « Les évêques de l'archidiocèse de Buenos-aires ont simplifié au maximum l'accès au baptême et ont décidé de ne pas alourdir le poids des démarches qui puisse fournir un prétexte aux parents, pour abandonner la décision de faire baptiser leur enfant. Aucun parent ne doit quitter l'accueil paroissial avec l'idée, qu'on s'est arrogé le droit de refuser le baptême de leur enfant. » Voilà une déclaration qui va à l'encontre d'une pastorale intégriste trop souvent appliquée ! Cela fait 45 ans que l'Église Sainte Marie exerce l'accueil pastoral rappelé par les évêques catholiques argentins. Le baptême est une grâce de Dieu et aucune famille qui vient pour demander la baptême de son enfant ne doit repartir avec un refus qui est toujours ressenti comme un rejet et une exclusion. Il faut accueillir les parents et leur faire comprendre que la grâce du baptême qu'ils viennent demander, c'est Jésus qui les accueille dans son royaume de miséricorde et d'amour. Il faut faciliter cette demande en expliquant le sens de cette démarche chrétienne. Ces familles sont, alors, dans les conditions voulues par l'Église en raison de leur foi au Christ Jésus: Dieu fait homme, sauveur et rédempteur du monde, venu jusqu'à nous pour nous donner sa propre vie et nous inviter à vivre de lui. Il faut déblayer le terrain pastoral de toute difficulté d'ordre social, culturel, psychologique qui puisse fournir un prétexte pour empêcher le baptême des enfants ou l'accès aux sacrements. Seul l'accueil pastoral, témoin de l'amour de Dieu, peut toucher le cœur et donner naissance à la foi. Il n'est pas nécessaire d'aller en argentine pour exercer une pastorale Évangélique ! D'autres paroisses en France le font très bien. Elles savent que l'exclusion est anti-pastoral et anti-chrétien ! Mgr Maurice Cantor.

QUESTION Qu'est-ce le vatican a besoin de beatifier ses papes les uns après les autres ? Je ne comprends pas ! Il y a tant de chrétiens qui méritent bien plus qu'eux et dont on ne parlera jamais ! Cela m'agace un peu, d'autant qu'on oublie de signaler les papes indignes qui ont illustré le moyen âge! Pour grands que sont les papes ils sont ce que nous sommes !!! Donnez-moi votre avis, si possible ! Merci ! Pierre F. Paris
REPONSE Vous avez raison ! Le fait d'être fiché dans la panoplie des saints, ne confère pas un caratère absolu d'authenticité ! Sur terre, il n'y a que des pécheurs pardonnés par la miséricorde infinie de Dieu, manifesté pour nous en Jésus Christ ! Mais certains saints sont des exemples qui peuvent nous aider à persévérer dans les efforts de notre conversion personnelle. Voyez Jeanne JUGAN, la fondatrice des petites soeurs des pauvres. Elle vient d'être béatifiée et c'est justice ! Elle a été limogée de sa fondation par une intrigante qui s'est arrogée tous les mérites de cette fondation. Jeanne n'a rien dit ! Elle a tout accepté et a tout supporté humblement. C'est aprés sa mort, que la vérité de son évincement a été révélé ! Jeanne Jugan a une vie admirable et digne d'être proposée à l'exemple de la vie chrétienne par sa charité pour les pauvres et sa vie chrétienne exemplaire. Vous n'êtes pas obligé d'approuver toutes les béatifications du vatican ! Vous êtes libres d'agir selon votre conscience et votre choix ! Mais, par contre, vous pouvez suivre les exemples des saints qui vous conviennent le mieux ! Ce sera déjà très bien ! Bien amicalement. Mgr Cantor

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QUESTION. Que pensez-vous de la pastorale d’aujourd’hui ? Jean .Pierre Evreux
REPONSE. Une pastorale ne peut qu’être Evangélique !
Dieu s’est révélé à nous en Jésus-Christ qui a assumé toute la nature humaine pour la porter à sa perfection ultime. Dieu nous a révélé son amour. Or, Personne ne peut vraiment aimer quelqu’un s’il ne sait pas qu’il est aimé lui-même. C’est DIEU qui nous a aimés le premier en Jésus Christ d’un amour infini et miséricordieux et il veut que toute l’humanité soit sauvée. Comment quelqu’un peut-il croire qu’il est aimé s’il est d’abord rejeté, banni, jugé, exclu et condamné ?
C’est tout le problème de la pastorale ! Et c’est précisément contre la mentalité et les pratiques de la loi juive que Jésus a sévèrement critiqué les pharisiens et les docteurs de la loi, pour leur comportement envers les pécheurs ! Il leur a reproché leur hypocrisie, les traitants de sépulcres blanchis, de filtrer la mouche et d’avaler le chameau ! Bref, il a condamné leur dureté de cœur et de faire passer les rigueurs de la loi avant la miséricorde, d’exclure les pécheurs au lieu de les accueillir en oubliant de leur rappeler que Dieu est amour et qu’il est venu pour les pécheurs et non pour les justes, pour les sauver et non pour les condamner !
Ce faisant, Jésus remettait en cause une certaine pratique de la Loi juive et l’existence même de la classe religieuse. C’est la raison pour laquelle Jésus a été condamné à mort et crucifié.
Jésus est venu sauver ce qui était perdu et tous ceux qui se croyaient à jamais bannis du royaume se mirent à espérer et à croire qu’ils étaient, aux aussi, infiniment aimés, compris, attendus et guéris de toutes leurs misères. C’est la bonne nouvelle de l’Evangile !
Cette pastorale d’accueil évangélique reste la seule qui peut gagner les cœurs et faire avancer le royaume de Dieu.
Au cours des siècles passés, à certaines époques, cette pastorale évangélique n’a-telle pas été quelque peu oubliée ?

Mgr Maurice CANTOR

NOUS AIMONS L’EGLISE QUAND ELLE NE FERME PAS sa porte à tous ceux qui ont besoin d’elle. Quand elle se souvient qu’elle est la servante des pauvres, des paumés, des pécheurs, de tous ceux qui sont arrivés sur terre, sans le vouloir, sans le demander et qui sont dotés d’un acquis génétique, social, culturel qu’ils n’ont absolument pas choisis. Ce qui engendre chez eux des déterminismes contre lesquels seule une compréhension, un soutien, une compassion, une miséricorde peuvent les aider à ne pas sombrer dans le désespoir d’une vie parfois insupportable. C’est la pastorale de la miséricorde que le Christ a confié à ses apôtres.
C’est le dernier mot de cette tragédie qu’est l’existence humaine. C’est la victoire absolue de son amour pour chacun de nous. Si Dieu, en effet, est responsable de notre existence en tant que créateur et Père, c’est bien la mission de l’Eglise que d’annoncer, sans cesse, cette bonne nouvelle de l’amour inconditionnel de Dieu fait homme en Jésus Christ pour tout être humain, passé, présent et à venir ! La mission de l’Eglise est de nous aider à vivre l’enseignement du Christ et à progresser dans notre conversion spirituelle. C’est cette église fidèle à l’Evangile que nous aimons ! Mgr Maurice CANTOR


L’ACCUEIL DE JESUS…

Dieu, créateur de l’univers, s’est manifesté à nous en Jésus Christ pour nous révéler son amour infini et miséricordieux, non seulement pour nous mais pour les milliards d’êtres humains qu’il a appelés et qu’il appelle à l’existence. C’est Dieu qui nous a aimés le premier et qui nous accepte tels que nous sommes. Or, l’être humain ne peut répondre à cet amour s’il n’a pas conscience qu’il est aimé sans conditions ! S’il est aimé malgré ses défauts, s’il n’est jamais méprisé, rabaissé, ou blessé, si on ne lui fait pas sentir qu’il ne compte pas vraiment, qu’il n’est pas pris au sérieux, malgré ses défaillances, s’il n’est pas rejeté, malgré sa sottise, sa conduite, c’est alors qu’il peut commencer à croire qu’il est aimé sans conditions, qu’il peut faire confiance à cet amour car, il est aimé et accepté tel qu’il est ! C’est ce même amour que Jésus nous demande de témoigner aux autres ! « Aimez-vous comme je vous ai aimés ! ». Où en sommes-nous vis à vis de cet amour fraternel ? Où en est l’institution ecclésiale présente et passée ? L’histoire de l’église au cours des siècles, a-t-elle toujours été à la hauteur de ce véritable amour chrétien ? Combien de nos frères et sœurs ont-ils étés exclus de l'Eglise et même, jadis, persécutés, alors qu’ils auraient dû être les premiers accueillis, au nom de Jésus, venu dans le monde : « non pour les justes mais, pour les pécheurs ! » L’accueil pastoral pour nous est primordial ! Nous avons tous, églises comprises, des progrès à faire si nous voulons être les témoins de cet Evangile ! L’exclusion, quelle qu’elle soit, est contraire à tout l’enseignement de Jésus. Et qui un jour n’en a pas souffert ? Comment la conversion est-elle possible si, dés l'abord, on n’est pas accueilli fraternellement au nom de Jésus ? Mgr Maurice CANTOR


LE RESPECT DE LA CONSCIENCE HUMAINE

 

C’est l’impératif absolu du respect de la conscience humaine. Cet impératif est non négociable. Il ne saurait faire l’objet de la moindre délibération. Il est le préalable à toute œuvre démocratique, d’abord celle des esprits au niveau individuel comme une révolution opérée dans les mentalités des citoyens, avant de prétendre mener celle des nations entières pour l’émancipation et la liberté. La dignité de l’homme réside dans son aptitude à répondre librement, oui ou non, à l’appel transcendant en homme affranchi et conscient.
Le libre choix politique va de pair avec le libre examen métaphysique. Comment peut-on s’imaginer un instant pouvoir contraindre par la coercition ou par la menace, croire imposer par la terreur et la violence ou même par une simple injonction inquisitrice, à ce qui relève en principe d’une adhésion personnelle spontanée, immédiate dans un acte libre d’un être libre ? L’engagement de foi se fait toujours dans l’intimité profonde de la conscience inviolable. Il ne peut y avoir dans ce domaine aucune intrusion d’un tiers. Personne n’est comptable envers quiconque de ses croyances et de ses référents métaphysiques. Seul Dieu sonde les cœurs. Le pire des méfaits serait alors un crime de lèse-conscience. Il est temps donc de finir résolument avec cette conception surannée de vouloir « perpétuer » la foi en l’imposant par un moyen ou par un autre, ou pire encore, contrôler toute velléité de tiédeur ou de renoncement.
D’aucuns s’érigent comme des procurateurs zélés pour attester de la pureté originelle du message révélé. D’autres s’autoproclament défenseurs exclusifs de la religion « vraie », et au lieu de l’honorer par un comportement doux et aimant exemplaire, ils la bafouent par leurs exactions meurtrières… Ghaleb Bencheid président de la conférance mondiale des religions pour la pâix.

Une déclaration à retenir qui justifie pleinement notre liberté de conscience. Depuis Vatican II et grâce au pape Jean Paul II, l'Eglise a reconnu le droit à la liberté de conscience et à la liberté du culte. Elle a manifesté ses regrets pour ses persécutions passées anti-évangéliques qui ont fait grand tort à l’Eglise. Malheureusement, nombre de gens en ont conservé le souvenir...d'où la nécessité de revenir sur l'essentiel :la personne de Jésus Christ, fils de Dieu fait homme.Lui seul est le sauveur et le rédempteur du monde ! Mgr. Maurice Cantor.

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PARLEZ-MOI DES BAPTEMES CELEBRES EN L'EGLISE SAINTE MARIE A

MONT SAINT AIGNAN …J.M (92)

REPONSE : Certains blogs sont d’orientations diverses.C'est normal ! mais certains auraient profit à consulter le site de l'église sainte marie : http://www.eglise-ste-marie.org pour comprendre l’ouverture de sa pastorale depuis 1964. Jésus, en effet, a passé son temps à lutter contre tous les sectarismes et les discriminations de toutes sortes C'est ce qu'avait déjà rappelé avec force en 1972 un éminent théologien, le Père Yves Congar, dominicain, créé Cardinal en 1994 par le Pape Jean Paul II et décédé en 1995.
" Un des traits les plus frappants de l'Evangile et qui appartient à la fonction libératrice du Messie Sauveur est que Jésus, sans cesse, réintègre dans la communauté des hommes et des fidèles, ceux qui étaient exclus par leur appartenance à une catégorie discriminée du reste : les publicains, collecteurs d'impôts pour le compte de l'occupant ; la femme adultère qui devait être lapidée ; Madeleine ; les samaritains, race mêlée mise au ban de la société juive ; les lépreux, impurs exclus du culte public…on mettrait aisément d'autres mots pris dans notre actualité, derrière ceux de l'Evangile. La mission libératrice demeure. Elle incombe à toute l'Eglise, voire à toute la communauté humaine ". (cf. le journal le Monde des 3-4 décembre 1972, voir aussi : Les choses de la Foi. Le Centurion.1973)
C'est tout l'esprit de la pratique d'accueil pastoral de l'Eglise Sainte Marie à l'égard de quiconque s'adresse à elle au nom du Seigneur. Voir la validité des baptêmes célébrés en l église sainte marie :

LA VALIDITE DES BAPTEMES DE L’EGLISE SAINTE MARIE
Les baptêmes de l’Eglise Sainte Marie sont parfaitement valides et reconnus comme tels par la chancellerie de l’archevêché de Rouen .
Extrait de l’attestation de la chancellerie de l’Archevêché de Rouen.
Archevêché de Rouen. Note de la Chancellerie
Objet : baptêmes Célébrés dans la chapelle sainte marie 35 rue de la Vatine 761301 Mont St Aignan « LES BAPTEMES CONFERES DANS LA CHAPELLE SAINTE MARIE SONT VALIDES . ILS NE DOIVENT JAMAIS ÊTRE REITERES »… ROUEN 1991 Le chancelier Abbé Jacques BOURG.


ATTESTATION DE VALIDITE DES SACREMENTS CONFERES PAR LES PERES DE L’EGLISE SAINTE MARIE
Je soussigné Mgr CORNEJO RADAVERO Mario, ancien Evêque auxiliaire du Cardinal LANDAZURI RICKETTS, Primat du Pérou, Docteur en droit canon de l’Université du Latran, Licencié en Théologie de l’université Catholique de Lima, membre depuis 1970 de l’Eglise Sainte Marie, certifie que cette communauté ecclésiale, bien que juridiquement autocéphale, professe toute la foi chrétienne reçue des Apôtres et enseignée par l’Eglise Catholique Romaine.
Les sacrements du baptême et de l'Eucharistie administrés par les Pères de l’Eglise Sainte Marie, que j'ai validement ordonnés moi-même, au diaconat et au sacerdoce, sont parfaitement valides, selon la matière et la forme avec l’intention requise de faire ce que fait l’Eglise. Ministres ordinaires des baptêmes, Pères : Claude Ducroq, Roland Fleury, Didier Ebran, Jean-Pierre Vieuxbled, Claude Buron(décédé) Patrick Rèmond, Dominique Prévost. Joël Bouteiller.
En conséquence l’Eglise Romaine, ne peut mettre en doute la parfaite validité des sacrements de Baptêmes que les Pères de l’Eglise Sainte Marie à Mont Saint Aignan, administrent validement conformément à la discipline sacramentaire de l’Eglise Romaine Pour servir à qui de droit. Monseigneur Mario Cornejo Radavero.

QUESTION. Quand je lis les évangiles et que je vois que le christ n’est pas venu pour le justes mais pour les pécheurs, j’ai du mal à comprendre l’Eglise qui pendant des siècles a persécuté ceux qui ne pensaient pas comme elle et qu’elle considérait comme des pécheurs publics. C’est ce passé cruel et anti chrétien de l’église qui scandalise tant de gens et qui les tient souvent à l’écart. Qu’en pensez-vous ? Pouvez-vous me donner votre avis ? Je vous en remercie ! Jean-Paul. 27
REPONSE. Il n’y a pas que vous que cela étonne ! Le Pape Jean Paul II a regretté ce passé effarant de l’Eglise auquel vous faites allusion. Les humains sont capables du meilleur comme du pire ! La crucifixion de Jésus en est une preuve à coté de tant d’autres crimes perpétrés au nom de Dieu ! La mission de l’église est d’enseigner l’évangile qui donne le sens spirituel de notre vie. Elle doit le faire, avec respect des convictions de chacun, sans l’imposer à qui que ce soit. Tout est culturel ! Tout dépend des mentalités de différentes époques de l’existence. L’exercice du pouvoir absolu dans l’église n’a pas laissé que des bons souvenirs ! A tout vouloir régenter, elle a franchit des espaces réservés à la conscience et l’église l’a trop souvent écrasé au détriment de son message. Cela est resté profondément gravé dans les esprits et les cœurs. Certaines lois secondaires de l’Eglise ne correspondent plus aux mentalités d’aujourd’hui. L’église doit se réformer…C’est une loi de la nature ! Toute institution qui stagne, disparait un jour emportée par la vie ! L’église doit évoluer pour survivre ! Elle a engendré un nombre incalculable de saints, elle a une formidable mission à accomplir ! C’est la fraternité évangélique qui l'aidera à poursuivre avec succés sa nouvelle misson évangélique ! Voir ce texte la fraterité evangélique sur notre site. CD ESM RF

QUESTION. J’ais découvert votre site sur internet. Je suis divorcé, bien malgré moi et je vois que votre accueil est ouvert à ceux qui, comme moi, ne sont pour rien dans leur situation. Je cherchais une communauté chrétienne capable de me comprendre et de m’aider. Merci de nous ouvrir votre porte ! Voulez vous me préciser le sens de votre action ? Marcel. Canteleu. 76
REPONSE. Bien volontiers ! L’Eglise Sainte Marie poursuit sa route depuis 45 ans ! Elle a ouvert sa pastorale à des milliers de familles chrétiennes. Elle les a accueillies, elle a baptisé leurs enfants, elle leur a donné l’enseignement reçu du Christ, elle les a fait communier, elle les a mariés, elle a été à leur disposition pour comprendre leurs problèmes et pour les aider à vivre au mieux leur foi chrétienne. Comment s’étonner qu’elle soit suivie et soutenue par tant de familles ? C’est vrai que le monde a évolué ! Ce qui se faisait autrefois, ne se fait plus de la même manière maintenant. Les temps ont changé, tout est culturel. Dès 1964, l’Eglise Sainte Marie, a ordonné des pères de famille, selon la tradition apostolique, approuvé par tous nos fidèles. De très nombreux prêtres, évêques et cardinaux de l’église romaine, l’avaient demandé en vain ! Or, cette mesure est appliquée dans les églises catholiques orientales unies à Rome et dans toutes les églises chrétiennes dans le monde ! Notre message évangélique est toujours le même : celui de l’amour de Dieu et du prochain ! Jésus n’excluait personne, il accueillait tous ceux qui venaient à lui ! Nous nous efforçons de suivre son exemple et d’annoncer le vrai message chrétien. L’Eglise Sainte Marie poursuit son œuvre pastorale, avec l’aide de tous ses fidèles amis qui la soutiennent et sans lesquels, elle ne pourrait rien faire. Elle a dix salariés à sa charge, nécessaire à son action pastorale et malgré la situation actuelle, nous voyons des gestes admirables d’amitié et de générosité par ceux qui se souviennent du bien qu’ils ont reçu de l’Eglise Sainte Marie. Elle répond toujours aux appels qui lui sont adressés. Elle sait comprendre les situations les plus diverses et elle s’efforce toujours d’y apporter la meilleure réponse dans l'esprit de l’Evangile. Voilà pourquoi depuis 45 ans l’Eglise Sainte Marie poursuit sa mission pastorale de faire connaître et de faire aimer Notre Seigneur Jésus Christ, fils de Dieu fait homme. Nous savons que la condition humaine est d’une pauvreté abyssale ! C’est pourquoi notre devoir est de rappeler que Jésus est infiniment miséricordieux et qu’il est venu pour nous donner sa vie en abondance et non pour nous condamner ni exclure qui que ce soit ! Il a passé sa vie à lutter contre tout sectarisme et toute exclusion ! Nous nous efforçons de suivre son exemple, tout simplement ! Mgr Maurice Cantor.

LA BREBIS PERDUE …

QUESTION. C’est une belle image qu’on nous donne du bon pasteur qui va à la recherche de la brebis perdue mais, qu’en est-il aujourd’hui ? J’ai de nombreux exemples qui ne vont pas du tout dans ce sens ? Des enfants et des familles sont rejetés. Je ne comprends pas cette nouvelle pastorale intégriste ! Expliquez-la-moi, si vous le pouvez ! Merci. Marcel. Canteleu.76

REPONSE. C’est à votre paroisse qu’il faut vous adresser et non pas à nous ! Peut-être que certains vous diront que la brebis perdue était fautive, qu’elle n’avait qu’à rester dans la bergerie ! Jésus n’est pas venu pour les brebis enfermées dans leur enclos, mais pour celles qui sont dans la vie de tous les jours ! Qui, un jour ou l’autre, ne se perd jamais ? Que celui qui est sans péché, lui jette la première pierre ! Or nous passons, notre temps, à jeter des pierres les uns aux autres, à les juger, sans avoir le courage de nous regarder en face, ni de prendre conscience de nos misères, de notre pauvreté. L’Eglise qui est la communauté de ceux qui croient au Christ Jésus ! Elle, non plus, n’est pas exempte de misères. ! Son histoire est là, pour nous le rappeler. Aussi, sa mission doit être celle de la miséricorde. Elle doit aller à la recherche de tous ceux qui ont besoin d’elle et les accueillir sans rejeter personne. Les brebis perdues n’ont jamais les pattes blanches ! Elles sont blessées par la vie ! Nous sommes là, pour panser leurs plaies ! Jésus a dit que ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecins mais les malades ! Est-ce toujours cette même pastorale préconisée par le Christ ? A chacun d’y répondre ! En ce qui nous concerne, nous faisons tous partie de ces brebis perdues, estropiées par la vie, blessées par des parcours difficiles, souvent perdues et trompées par des espoirs illusoires mais, nous sommes totalement confiants dans l’Amour du Christ, le bon pasteur qui, sans cesse, part à notre recherche, jusqu’à ce qu’il nous ait trouvés… C’est cette certitude qui est le fondement de notre foi et qui nous presse à exercer, au nom du Christ, un accueil pastoral de miséricorde et de compassion, sans rejet ni exclusion. C’est un travail long et difficile ! Mais, le contraire est-il chrétien ?
Père Maurice Cantor

UNE EGLISE CREDIBLE !

…« Notre monde n’écoute que ce qui est prononcé à hauteur d’homme. Tant qu’on n’aura pas compris cela, on en pourra pas être entendu, ni même compris ».
… « Tant que l’Eglise va se contre-distinguer dans ce monde, tant qu’elle va vouloir vivre dans une nébuleuse ou en état d’apesanteur, elle perd toute crédibilité ».
…« La crédibilité ne se décrète pas. Par conséquent, la crédibilité ne se trouvera que par l’humilité de partager la vie des hommes, en étant à leur écoute, que par le partage de leurs peines, que par le désir de partager avec eux notre espérance et de les aider à se mettre debout ! Il n’y a pas d’autres moyens que Nazareth, que de cheminer comme le christ sur les routes de Galilée. Il n’y a pas d’autres moyens que le partage de la fragilité humaine. C’est en devenant frères que les chrétiens deviennent crédibles. Cela fait vingt siècles, qu’après chaque moment difficile comme celui que nous vivons, il nous faut reprendre les mêmes pas ».

Mgr Albert Rouet Archevêque de Poitiers

Focus. Numéro 75 Golias hebdo. B.P. 3045. 69605.
Villeurbanne.cx


Depuis 45 ans, des milliers de familles chrétiennes sont venues à l’Eglise Sainte Marie à Mont Saint Aignan. Elle les a instruits de la foi chrétienne, elle les a baptisés, communies, mariés. Elle a toujours été à leur disposition, pour les aider à vivre leur foi au Christ Jésus. Dans l’esprit de l’Evangile, elle reçoit tous ceux qui, pour des raisons diverses, sont éloignés ou rejetés de l’Eglise. C’est pourquoi elle accueille à la vie ecclésiale les familles recomposées ! Jésus n’a jamais rejeté personne ! Il est venu pour sauver et non pour condamner ! Il est le sauveur de tous sans exception! Notre mission pastorale est de le faire connaitre et de le faire aimer ! C’est la mission de toute église chrétienne ! voir site http://eglise-ste-marie.org
Mgr Maurice Cantor


UNE QUESTION !
J’ai l’impression que les églises se sont prises, parfois, pour le bon Dieu ! Elles ont enfermé le message chrétien dans un ensemble de prescriptions, parfois contraires à l’enseignement du Christ lui-même et à son accueil extraordinaire pour tous les pécheurs. Qu’en pensez-vous ? Robert. 14.
REPONSE : Jésus est l’unique médiateur et sauveur ! Les églises sont composées d’humains, comme vous et moi, capables de grande générosité, de dévouement et aussi d’erreurs et de fautes. La perfection n’est pas de ce monde ! La condition humaine est soumise à bien des vicissitudes ! Au ciel, il n’y a que des pécheurs pardonnés et sanctifiés par la grâce de Dieu. C’est pourquoi notre pastorale doit être miséricordieuse, à l’exemple du Christ ! Faire connaître et faire aimer Jésus de Nazareth, fils de Dieu fait homme, image et tendresse du Père des miséricordes. C’est la première mission de toutes les Eglises chrétiennes de par le monde. A l’exemple de Marie, les églises doivent être les servantes du Seigneur ! L’oublier, ne peut qu’engendrer nos craintes, confirmées par l’histoire ! Les courants intégristes et fondamen-talistes sont le triste exemple à ne pas suivre ! Ils sont à contre courant de la bonne nouvelle de l’Evangile. Jésus est venu sauver notre pauvreté morale et spirituelle et nous donner sa vie en abondance.
Notre mission est d'annoncer Jésus et sa misèricorde infinie.

Mgr Maurice CANTOR.
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QUE FERAIT ET QUE DIRAIT JESUS ?

…La préoccupation essentielle de Jésus face aux personnes en situation difficile sur le plan sexuel, n’est pas de les obliger à prendre tel ou tel chemin. Non ! c'est de les aider à retrouver leur responsabilité personnelle, dans la situation où ils sont. Face à la Samaritaine aux cinq maris successifs, face à la femme adultère, condamnée a mort par les autorités religieuses, face à Marie-Madeleine écrasée par son passé, Jésus ne condamne pas. Il ne brandit aucune obligation. Il leur prouve son amour: il les invite à se relever... Il ne leur donne même pas de conseils ... Il leur donne de chercher et de choisir, par elles-mêmes, les chemins pour changer leurs vies... Il les fait renaître à la liberté... Il leur fait retrouver leur dignité d'êtres responsables ...Il les remet dans le face à face avec Dieu, au cœur de leur vraie vie. Ne sommes-nous pas, aujourd'hui, en train d'oublier ou de travestir ce message fondamental de Jésus? Joseph Bouchaud, fils de la charité, en retraite.

Pourquoi faut-il attendre d'être en retraite ou Evêque émérite pour oser dire ce que l'on pense ? C'est déja trés méritoire ! Mais, n'est-ce pas révélateur du manque de liberté d'expression de la part du pouvoir écclésiastique ! Est-ce ainsi que l'on peut progresser dans la communication, nécessaire pour la survie de toute institution ? Fut-elle celle de l'Eglise ?

Mgr Cantor.

En quoi l’Eglise Sainte Marie est-elle de tradition Catholique ?

Certainement pas dans le sens intégrisme dont le danger devient de plus en plus évident partout où ce phénomène s'affirme."L'intégrisme est une nostalgie du passé qui se prend pour une référence à l'Eternel." (Etienne Borne / 1907-1993).

L’Eglise Sainte Marie est de tradition catholique dans sa fidélité à l'annonce de l'Evangile. A l'instar des églises orthdoxes, elle est autocéphale, c'est à dire qu'elle est indépendante de rome et qu'elle ne relève d'aucune autre juridiction ecclésiastique. Elle professe toute la foi apostolique reçue des apôtres, la foi au Christ Jésus,fils de Dieu fait homme, sauveur et rédempteur du monde. Sa pastorale est ouverte à tous, sans exclusions, au nom de l'amour infini et miséricordieux du Christ Jésus.

. L'Eglise Sainte Marie est de tradition Catholique sur le plan liturgique car elle célébre la messe catholique en français approuvée par les Papes Jean XXIII, Jean Paul II,ainsi que des chants du répertoire grégorien. L' Eglise Sainte Marie est de tradition catholique car, elle appelle au sacerdoce, selon la vocation particulière de chacun, soit des célibataires consacrés, soit des pères de famille selon la tradition Apostolique, toujours maintenue dans les églises catholiques orientales, dépendantes de Rome, mais aussi dans les églises orthodoxes et toutes les autres églises chrétiennes dans le monde. Notre seul souci, c'est d'être fidèles à l' annonce de l'Evangile, à l’amour de Dieu et du prochain sans exceptions. Nous approuvons le concile de Vatican II qui va dans le sens de l'histoire : celui du progrès et de l’ouverture. Jésus est la lumière qui eclaire tout homme venant dans le monde. Il est venu pour sauver et non pour condamner. Suivons-le. Pour nous, cela prime toutes les problemes actuelles de l'Eglise.

Mgr Maurice CANTOR

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QUESTION Que pensez-vous des déclarations médiatiques de ces dernières semaines contre L'intègrisme? Pierre. Rouen.76

REPONSE. Elles montrent que de plus en plus de chrétiens suivent le primat de leur conscience. Pour eux, Jésus SEUL est le chemin la vérité et la vie et que celui qui le suit ne marche pas dans les ténèbres. Ces chrétiens protestent contre l'integrisme, comme ils fustigent les guerres de religion, faites, en leur temps, au nom de Dieu, entre orthodoxes, catholiques et protestants ! les bûchers dressés, au cours des siècles, contre ceux qui exprimaient leurs droits à la liberté religieuse et à la liberté de pensée : tout ce qui contredit l’Evangile. Les combats d’hier sont devenus les normes de notre Temps ! De nombreux exemples le prouvent à l’évidence ! Plus que jamais, face aux divers mouvements et déclarations intégristes actuels, le processus des adhésions au Christ seul, sont une réalité et une chance pour le renouveau Apostolique et pastoral de l’Eglise de demain.
Que sera cette Eglise ? Elle sera accueillante et retrouvera la simplicité du message donné par le Christ à l’égard de tous, sans distinctions, sans rejets, sans exclusions. Elle retrouvera cette fraternité évangélique qu’évoquait le Père Louis Lochet : « Celle de gens, ensemble perdus et ensemble sauvés, dans un si grand désastre et dans un si grande salut que rien ne compte plus désormais en comparaison de la perdition où ils allaient et de la grâce qu’ils ont reçue. Amitié des pauvres dans la communauté de la pauvreté humaine commune, amitiés des fils de Dieu dans la communauté de la grâce reçue. ».
L’Eglise de demain réalisera l’union fraternelle entre les catholiques et toutes les religions chrétiennes qui annoncent la bonne nouvelle de l’Evangile. Pour le sacerdoce, elle assurera, selon la vocation de chacun, le libre choix du célibat consacré ou l’ordination conféré à des Pères de familles, selon la pratique et la tradition apostolique, maintenue dans les églises catholiques orthodoxes unies à Rome et dans toutes les autres églises. L’accueil des divorcés qui désirent communier et qui sont exclus de l’eucharistie, les enfants privés de baptême pour des raisons parfois arbitraires. Tous ceux qui pour des clauses diverses, sont exclus de sa pastorale d’accueil. Une église qui tiendra compte, enfin, de la pesanteur humaine dont elle est également tributaire et qu’elle semble trop souvent ignorer pour elle-même ! Bref, un esprit véritablement Evangélique ! Ce sera l’Eglise de demain ! C’est déjà et depuis longtemps la pastorale de très nombreuses églises chrétiennes de par le monde !
Père Maurice CANTOR

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QUESTION Que penser de la décision du Pape d’interdire, aux africains, ravagés par le Sida, l’usage du préservatif ? marc 76
REPONSE Vous le savez aussi bien que moi, Le Vatican est opposé à toute forme de contraception autre que l'abstinence et réprouve l'usage du préservatif, même pour la prévention de maladie du sida ! Le Pape préconise l’abstinence totale ! Mais, tout le monde n’a pas le don de la chasteté parfaite ! De nos jours, dans un pays comme l’Afrique où le sida fait d’énormes ravages, il faut choisir le moindre mal ! Il faut éviter de contaminer les autres et si, pour certains, la chasteté leur est impossible, ils doivent prendre tous les moyens adéquats. C'est une question de bon sens élémentaire ! Ce ne sont pas les interdits qui vont solutionner le problème ! Le sida continuera à faire encore bien des victimes en Afrique et ailleurs : La nature est plus forte que les idéologies et que tous les interdits ecclésiastiques ! Il faut obligatoirement prendre tous les moyens prophylactiques pour ne pas propager le mal ! Père Maurice CANTOR

 

LE SILENCE QUI TUE…
Il n’y a pas de pire action diabolique que de réduire quelqu’un au silence. On ne parle plus de lui, on ne le remarque même pas, il n’existe plus. C’est ce que beaucoup de gens ressentent dans l’Eglise : tous ceux qui en sont exclus, à quelque titre que ce soit. Ils n’existent plus. Autrefois on les brulait, aujourd’hui on les enterre. Et pourtant, le Pape Benoit XVI a écrit : « Je vois l’autre avec les yeux du Christ et je peux lui donner le regard d’amour dont il a besoin ».
Très belle citation !!! Mais combien de responsables religieux l’ignorent ! Ils ne veulent pas voir les autres, car les voir, c’est les reconnaître et prendre acte de leur différence !
Or l’attitude de Jésus est à l’opposé de ce comportement anti chrétien. C’est Jésus qui voit Zachée et qui l’aborde pour aller loger chez lui, au scandale des pharisiens. C’est Jésus qui se laisse embrasser les pieds par cette prostituée sous les regards critiques et réprobateurs des pharisiens qui disent : « S’il était prophète, il chasserait cette femme ! »
Quelle hypocrisie monstre et comme cela nous montre combien nous sommes très loin de l’Evangile de Jésus de Nazareth. On a peur de se compromettre et d’aller vers les autres, parce qu’on s’estime meilleur qu’eux et que l’on tient à sa bonne réputation ! Mais est-cela vivre l’Evangile ? Que faisons-nous pour rejoindre Jésus et voir tous les autres avec son regard ! Beaucoup de chrétiens pensent qu’il y a un progrès à faire pour sortir l’Evangile du politiquement correcte dans lequel certains responsables chrétiens, le tiennent aujourd’hui. J’en connais un, parmi d'autres, qui le fait sans relâche et sans tenir compte des critiques injustes dont il est parfois l’objet : C’est Monseigneur Jacques Gaillot qui a ecrit : toute église qui ne prend pas d'abord et avant tout le chemin de la détresse des hommes, n'a aucune chance d'êtrre entendue comme porteur de la bonne nouvelle de l'Evangile...Où en est l'Eglise à ce sujet ?

Père Maurice CANTOR

Pourquoi avez-vous gardé la messe de Saint Pie V,
la Messe catholique traditionnelle ?

C’est la messe que j’ai toujours célébrée depuis que je suis prêtre, il y a 60 ans et elle me convient parfaitement. Je ne vois pas pourquoi je devrais la changer, d’autant qu’elle n’a jamais été supprimée et que le Pape BENOIT XVI en a laissé, à tout prêtre, la libre célébration ! D’autre part je ne conteste nullement le choix de ceux qui célèbrent la messe de PAUL VI. J’approuve le concile de VATICAN II. Que voulez-vous de plus ?
Cette liturgie a été la source profonde de la foi chrétienne pendant des siècles pour des générations de saints, de prêtres et de fidèles ! Je connais ces prières par cœur ! Pourquoi les changerai-je quand j’arrive à la fin de ma vie ? Chacun agit selon sa conscience et sa foi. Mais, un rite ou l’autre, c’est toujours le même Seigneur !
Le concile Vatican II a été un net progrès sur Vatican I. Mais c’est vraiment dommage que le Pape PAUL VI ait cru bon d’interdire aux évêques de se prononcer sur l’ordination conférée à des pères de famille, selon la tradition apostolique. De nombreux évêques en avaient fait la demande, en vain ! Cette question reviendra nécessairement un jour ! On s’est demandé pourquoi avoir réunis tous les évêques dans ce concile, si c’était pour les empêcher de parler et de donner leur avis sur cette question importante pour la vie de l’Eglise ! La liberté d’expression a été muselée une nouvelle fois et c’est bien dommage, pour ne pas dire plus !

Père Maurice Cantor
§

Il y a quelque chose qui me dépasse.
J’ai l’impression que votre accueil pastoral dérange certaines paroisses pour différentes raisons que vous connaissez bien. Le plus curieux, c’est que ces mêmes paroisses supportent mal que ceux qu’ils rejettent puissent trouver bon accueil chez vous. Elles devraient, au contraire, se réjouir de voir leurs fidèles accueillis au nom de Jésus Christ, lui qui n’a jamais rejeté personne ! J’avoue ne pas comprendre cette manière de faire. Je lis souvent dans votre bulletin : « Aimez-vous comme je vous ai aimés, » a dit Jésus ! Où est donc la vérité ? Je suis triste de vous le dire. Car cela me peine de voir l’Eglise rejeter des pauvres gens qui sont écartés du bonheur de connaitre Jésus, lui qui est venu pour sauver et non pour condamner. Tout cela au nom de quoi ? Je ne saisis pas ! Peut être pouvez vous me l’expliquer ? MERCI ! Pierre. 27

REPONSE. Je suis certain que ces paroisses dont vous me parlez sont certainement de bonne foi. Le contraire serait incompréhensible ! Je pense qu’elles sont guidées par un esprit très particulier. Elles militent pour une église de purs, des parfaits, des sans fautes. On a connu cela dans l’Eglise au temps des persécutions qui ont illustré une partie de son histoire. On vit dans l’imaginaire, dans l’illusion et dans l’hypocrisie. La réalité est tout autre ! La condition humaine est d’une pauvreté abyssale. Ce qui justifie l’extrême miséricorde de Jésus, venu non pas pour les justes mais pour les pécheurs, les ratés, les pauvres toutes catégories. On a reproché sévèrement à Jésus de fréquenter les pécheurs. L’évangile nous en donne de nombreux exemples qui manifestent son infinie miséricorde. Sans oublier Saint Pierre, qui prit de panique a lui aussi renié son maitre ! Ce qui ne l’a pas empêché d’être choisi comme le premier des apôtres ! Quand serons-nous vraiment conscients de notre pauvreté, assez humbles aussi pour comprendre que tout est grâce ? A ce moment, nous ne jugerions plus personne, nous irions vers les plus pauvres, car ils sont comme nous, ils ont besoin de savoir qu’ils sont les plus aimés de Jésus. Il est venu spécialement pour eux et il est mort sur une croix, en témoignage de son amour. Jésus a dit : « Tout ce que vous faites aux plus pauvres des miens c’est à Moi que vous le faites ! » Comment après cela fermer sa porte à ceux que Jésus a tant aimer et qui ont tant besoin de nous ? Annoncer cette bonne nouvelle, c’est notre pastorale ! Le reste importe peu ! Nos fidèles le savent bien !

Père Maurice CANTOR

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QUESTION
L’église du temps des apôtres est restée dans l’esprit de l’Evangile. Mais dès que l’empereur Constantin s’est emparé de cette église naissante, au IVème siècle, pour en faire l’église officielle liée au pouvoir politique, elle a progressivement cessé d’être évangélique pour devenir une église puissante, absolue, conquérante et persécutrice. Toute son histoire est là pour en témoigner…Votre fondation ne cherche-t-elle pas à revenir à une église, véritablement apostolique? Une église humble, servante, accueillante pour tous, respectueuse de la liberté de conscience. J’en veux pour preuve votre choix pour le célibat consacré ou l’ordination au sacerdoce des pères de familles, selon l’usage apostolique, toujours en vigueur au sein de l’Eglise du Liban, dépendante de Rome. Qu’en pensez-vous ? Marc. Rouen .76


REPONSE. Vous avez compris le sens de notre action pastorale. C’est celle qu’à parfaitement décrite le cardinal Gongard ! Une église selon le cœur de Notre Seigneur, venu pour servir et non pour être servi. Une église qui va vers les pauvres, les paumés, les exclus, ceux qui sont rejetés de l’institution ecclésiale, sous prétexte qu’ils sont « sans papiers » authentifiant leur parfaite vie chrétienne ! Jésus est venu non pour les justes mais pour les pécheurs ! Tous les membres de l’Eglise, du pape au dernier des mohicans, sont tributaires de la même condition humaine, faite de grandeur et de pauvreté ! L’Eglise a encore bien du chemin à faire pour retrouver la simplicité et l’accueil évangélique ! Mais, peu à peu, les esprits prennent cons-cience des leçons de l’histoire et de l’évolution des mentalités. Gardons confiance pour l’avenir, même si ce n’est pas encore pour demain ! Père Maurice Cantor

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Une question svp ! Qu’est-ce que ce « Dominus Jésus » du Pape Benoit XVI qui a fait couler beaucoup d’encre et indisposer pas mal d’églises non romaines ? Pouvez vous me le faire savoir ? Merci. Marcel. 14.

Voici le texte Dominus Jésus :
Il existe donc une unique Eglise du Christ, qui subsiste dans l’Eglise Catholique, gouvernée par le successeur de Pierre et les Evêques en communion avec lui. Les Eglises qui, quoique sans communion parfaite avec l’Eglise Catholique, lui restent cependant unies par des liens très étroits comme la succession apostolique et l’Eucharistie valide, sont de véritables Eglises particulières. Par conséquent, l’Eglise du Christ est présente et agissante dans ces Eglises, malgré l’absence de la pleine communion avec l’Eglise catholique, provoquée par leur non-acceptation de la doctrine catholique du Primat, que l’Evêque de Rome, d’une façon objective, possède et exerce sur toute l’Eglise conformément à la volonté divine.

Autrement dit : Les églises qui ont une succession apostolique et une eucharistie valide sont de véritables églises particulières dans les quelles l'Eglise du Christ est présente et agissante. Or, les universités catholiques romaines D'OTTAWA et de LOUVAIN attestèrent la parfaite validité de la succession apostolique de l’Eglise Sainte Marie reçue de Mgr Mario CORNEJO, ancien évêque auxiliaire du Cardinal LANDAZURI RICKETTS, Primat du Pérou et membre actif de l'Eglise Sainte Marie. En conséquence, l'Eglise du Christ est présente et agissante dans l'Eglise Sainte Marie. Voir références D'OTTAWA ET DE LOUVAIN.

Père Claude

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Ouvrir la cage…
Ouvrir le cœur, ouvrir l’esprit, quitter le sectarisme ambiant qui est une insulte à Dieu. Cessons de croire que, seuls les chrétiens sont les enfants de Dieu ! Il existe des milliards d’êtres humains, dans le monde, en Chine, en Inde et partout ailleurs, depuis la création de l’humanité. Ne sont-ils pas aussi l’œuvre de Dieu ? Quelle aberration de croire le contraire, comme s’il n’existait que des baptisés depuis 2000 ans ! Alors que L’origine de l’humanité remonte à sept millions d’années ! Cessons d’être myopes et tachons de voir plus loin que le bout de notre nez ! Je m’adresse à vous, car j’approuve votre manière de voir les choses. H. M. 92
REPONSE. Vous avez raison. Le Christ est venu nous donner sa vie et apporter à tous les êtres humains la victoire sur la mort. Le salut ne se joue pas dans l’appartenance à une institution, mais dans des gestes humains élémentaires, tels que le Christ les a rappelés dans le sermon des béatitudes. Il est le sauveur et le rédempteur de tous, sans exceptions La rédemption est catholique, c’est à dire universelle. Chaque église, chaque communauté, chaque famille, est le lieu de la manifestation de l’amour et de la miséricorde infinies de Dieu ! Jésus est venu pour sauver et non pour condamner. C’est la mission de toute Eglise, digne de sa mission évangélique.

Père Maurice Cantor

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VU SUR LE FORUM
Des amis m’ont fait découvrir votre Eglise. Je suis allé sur votre site qui est très bien fait. J’approuve votre décision d’ordonner des pères de famille selon la tradition apostolique millénaire et maintenue dans l’église libanaise unie à Rome. Vous avez raison d’accueillir tous ceux qui pour différentes raisons sont éloignés de l’Eglise : refus du baptême si l’ainé n’a pas fait de catéchisme, parents divorcés, etc…Ce n’est pas la bonne manière d’annoncer l’Evangile. J’ai connu d’anciens curés qui se seraient bien gardés d’agir ainsi. Vous êtes un peu le caillou dans la chaussure du diocèse ! Et c’est bien ainsi ! Finalement, un jour, L’église se rendra compte que vous aviez raison. Mais pendant ce temps que de souffrances et de rejets ! Tenez bon, beaucoup de gens vous approuvent.
J.P. 27
Réponse. Merci de votre témoignage. Comme beaucoup, Nous nous efforçons d'annoncer la bonne nouvelle de Jésus Christ et de venir en aide à ceux qui ont besoin de nous ! Nous sommes tristes de voir qu’on refuse d’accueillir tant de braves gens qui sont accablés par le poids de la vie et qui ne demandent qu’un peu de compréhension, un peu de cette compassion de Jésus pour la pauvreté de la condition humaine ! A croire que les responsables de l’Eglise sont tous des saints et qu’ils appartiennent déja à l'état angélique ! Je ne comprends pas cette attitude de pseudo perfection cléricale qui repousse les gens au lieu de les accueillir ! Avons-nous vraiment le même Evangile ? La bonne nouvelle de Jésus est-elle vraiment annoncée aux pauvres ? Heureusement, je connais bien des confrères qui partagent notre manière de voir et qui font de leur mieux là où ils sont. Quant au caillou dans la chaussure, cela fait 45 ans qu’il existe et ce n’est pas le seul depuis l’aventure chrétienne ! Nombre d’éminents théologiens ont tentés de lancer la barque de saint Pierre vers le large et de faire souffler un vent nouveau d’ouverture pastorale ! Pour l’instant, la peur la maintient recroquevillée sur elle même et ce n’est pas bon pour sa santé ni pour ceux dont elle a la charge, nous semble-t-il ! Un point est positif, c’est que depuis un certain nombre d’années, on a le droit d’exprimer sa pensée, sans craindre de subir la torture ou le bucher de l’inquisition romaine ! C'est déja cà ! Tout le reste importe peu ! Cela fait partie des épreuves classiques d'une autocratie qui s'accroche désespéremment à des privilèges d'une époque révolue, héritée de l'empereur Constantin, qui nont rien à voir avec l'Evangile ! Il faut reconnaitre que des progrés ont été faits lors du dernier concile ! Mais il en reste encore beaucoup à faire !
Père Maurice CANTOR

LE SALUT NE SE JOUE PAS DANS L'APPARTENANCE A L'INSTiTUTION, MAIS DANS DES GESTES HUMAINS ELEMENTAIRES, TELS QUE CEUX PRÔNES PAR LES BEATITUDES... Bruno CHENU. Théologien dominicain

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Je cherchais une étude sur la confession...J'ai découvert par hasard le site de l'Eglise Sainte Marie en lançant tout simplement " confession" sur Google et j'ai découvert" Comment Dieu pardonne les péchés" avec l'historique de la confession. C'est ce que je cherchais depuis longtemps, pour un travail que je termine. J'ai été comblé par l'ensemble de votre article et je vous en remercie bien sincérement; quelle bouffée d'air frais ! J'ai 76 ans. Le plus dur, ce n'est pas de se reconaitre pécheur, je n'en suis que trop conscient, mais c'est de me débarasser de ce sentiment de culpabilité qu'on m'a indiqué pendant des années au lieu de me faire découvrir la miséricorde et l'amour de Dieu, comme vous le faites si bien. Cela a réconforté ma foi ! Que Dieu bénisse votre oeuvre ! Un grand merci ! Antoine. 28.

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UN INTERNAUTE NOUS INTERPELLE... QU’ATTENDONS-NOUS DE L’ EGLISE ?

Nous attendons d’elle qu’elle soit un lien entre le peuple de Dieu et le Christ Jésus, entre ses lois et l’enseignement de l’Evangile, qu’elle ne ferme pas sa porte à tous ceux qui ont besoin d’elles, qu’elle se souvienne qu’elle est la servante des pauvres, des paumés, des pécheurs, de tous ceux qui sont arrivés sur terre, sans le vouloir, sans le demander et qui sont dotés d’un acquis génétique, social, culturel qu’ils n’ont absolument pas choisis et qui engendre chez eux des déterminismes contre lesquels seule une compréhension, un soutien, une compassion, une miséricorde peuvent les aider à ne pas sombrer dans le désespoir d’une vie insupportable.
C’est la bonne nouvelle que le Christ est venu nous apporter et qu’il a confié à ses apôtres.
C’est le dernier mot de cette tragédie qu’est l’existence humaine. C’est la victoire absolue de son amour pour chacun de nous. C’est, à tous points de vue, l’explication définitive de cette douloureuse épreuve. Dieu, en effet, est responsable de notre existence en tant que créateur et Père. Or, c’est bien la mission de toute Eglise que d’annoncer, sans cesse, cette bonne nouvelle de l’amour inconditionnel de Dieu fait homme en Jésus Christ pour tout être humain, passé, présent et à venir…
Une Eglise qui s’enfermerait dans ses lois, ses rejets, ses exclusions, ne serait ni Evangélique, ni chrétienne, elle serait institutionnelle et comme toutes les entreprises humaines, ouverte à toutes les dérives les plus contradictoires et les plus opposées au message confié par le Christ à ses Apôtres. Le passé des Eglises en témoigne ! C’est le critère qui détermine notre adhésion ou notre souffrance. Puisse la bonne nouvelle de l’Evangile continuer sa vraie mission pastorale chrétienne quelles que soient le nom ou la forme particulière qu’elles puissent revêtir au cours des siècles !

Un internaute ami de votre Eglise. G.H. 14

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ON A REFUSE DE BAPTISER MON FILS AGE DE 4 ANS, sous prétexte qu’il était trop âgé et qu’on ne me voyait pas a la messe le dimanche ! Je suis routier ! Comment voulez que je sois partout en même temps ? On ne se rend pas compte de la lourdeur de mon travail. Je suis croyant, je prie, je viens demander un baptême pour mon fils et on me le refuse ! Merci d’avoir baptisé Jean-Marie. Grace à vous, je suis resté catholique ! Sinon, il y avait de quoi prendre la porte ! Marc. 14

Réponse : Nous sommes heureux d’avoir pu baptiser votre enfant et de vous avoir permis de garder la foi chrétienne. Le cas que vous citez, n’est pas rare aujourd’hui. C’est la nouvelle pastorale, dont les critères sont assez aléatoires et arbitraires ! Ce n’est pas la nôtre. J’ai connu des bons curés dont la joie était d’accueillir chaque famille et de les rapprocher du Christ et non de les éloigner. Il en existe encore, croyez-le bien ! Mais il semble que cette pastorale d’hier tente de disparaître au profit d’une sélection peu évangélique, c’est le moins que l’on puisse dire ! C’est ce qui explique, sans doute, que nous avons de nombreux baptêmes et mariages. Parmi eux, des familles qui sont exclues de leurs paroisses et qui viennent tout simplement à l’Eglise Sainte Marie où on les accueille. L'Eglise nous a appris que tout bon pasteur doit avoir soin de ses brebis, il doit veiller sur elles et s’ingénier à ne pas les rejeter ou à les faire fuir ! Il doit s'efforcer de les comprendre et de se mettre à leur place, conscient de la mission qu'il a reçue de les accueillir et de les aimer ! Heureux de pouvoir les conduire au Christ sauveur ! Quant à la foi chrétienne, elle est simple et la même pour tout le monde, depuis toujours ! : « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé ! »(L’apôtre Pierre. Actes des Apôtres.) Croire et se convertir ! C'est la base de tout l' Evangile !

Mgr Maurice Cantor
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QUESTION : Comment se fait-il que l’Eglise Sainte Marie soit connue, depuis 1964, comme ayant une activité pastorale soutenue, malgré l’époque dans laquelle nous vivons depuis plusieurs années, avec une diminution sensible de la pratique religieuse ? Jean. 76 Rouen.
REPONSE : Il est vrai que la pratique religieuse a évolué. C’est pourquoi nous nous posons toujours cette simple question : que ferait le Christ à notre place ? Fermerait-il sa porte à ceux qui viennent lui confier leurs peines, leurs soucis, leurs désarrois, leurs misères, leur mal de vivre ? Quels qu’ils soient, ils sont tous des êtres privilégiés pour lesquels Jésus est venu parmi nous ! Ceux qui viennent vers nous attendent d’être accueillis au nom du Christ et aimés tels qu’ils sont. Nous sommes là pour les comprendre, les aider à mieux faire et à mieux vivre leur foi chrétienne ! C’est d’ailleurs, ainsi que Dieu accueille chacun de nous, Tels que nous sommes ! Ne l’oublions jamais !
Le Christ est venu pour servir ! Il s’est mis à genoux pour laver les pieds de ses disciples, leur donnant l’exemple d’être, comme Lui, au service de tous, quels qu’ils soient !
Nous essayons de faire de notre mieux. C’est tout ! En fait, nous accueillons ceux auxquels on ferme trop souvent la porte ou qu’on laisse sur le bord de la route de la vie pour des raisons diverses ! On oublie que Dieu est le père de tous sans aucune exception ! Le Christ a chargé ses apôtres d’annoncer la bonne nouvelle de l’Evangile. N’est-ce pas la mission de toute l’Eglise de faire connaître et de faire aimer notre Seigneur Jésus Christ ? Tous nos fidèles comprennent notre action pastorale, conforme à l‘Esprit de l’Evangile. Ils nous soutiennent fidèlement. Ce qui compte, avant tout, c’est que Jésus soit annoncé, connu et aimé ! Puissions-nous continuer à bien Le servir en union avec toute l’Eglise.

Les Pères de l’Eglise Sainte Marie.

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NOUS SOMMES TOUS LES SERVITEURS DE JESUS...

« Aussi bien Apollos que moi-même, nous sommes tous les serviteurs de Jésus, chacun à sa façon, parce que c'est Dieu qui donne la croissance ». Saint PAUL.Epitre aux Corintiens.

NOUS SOMMES TOUS D'HUMBLES MINISTRES DE JESUS...

« Cette parole vaut pour aujourd'hui, aussi bien pour le Pape que pour les cardinaux, les évêques, les prêtres, les laïcs. Nous sommes tous d'humbles ministres de Jésus. Nous servons l'Evangile autant que nous le pouvons, selon nos dons, et nous prions Dieu de faire croitre aujourd'hui son Evangile, son Eglise ». Le Pape BENOIT XVI. Extrait de l'Audience générale du 31 janvier 2007. Documentation Catholique 4 Mars 2007 N° 2375.

LA FRATERNITE ENTRE CHRETIENS (..) est fondée sur la réalité surnaturelle de L’UNIQUE BAPTEME QUI NOUS INSERE TOUS DANS L’UNIQUE CORPS DU CHRIST. Ensemble, nous confessons Jésus-Christ comme Dieu et Seigneur, ensemble, nous le reconnaissons comme l’unique médiateur entre Dieu et les hommes, soulignant notre commune appartenance à LUI ".
Le Pape BENOIT XVI. Extrait de l'Audience générale du 31janvier 2007.Documentation Catholique 4 Mars 2007 N° 2375 ! A retenir !M.C

Toute Eglise qui ne prend pas d’abord et avant tout, le chemin de la détresse des hommes
; n’a aucune chance d’être entendue comme porteur de la bonne nouvelle de l’évangile...
Toute église qui ne se fait pas avant tout fraternelle avec tout homme, ne pourra jamais trouver le chemin de son cœur , l’endroit secret où peut être accueillie cette bonne nouvelle…
Mgr GAILLOT.La rumeur d’un peuple. Austral.

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L ACCUEIL PASTORAL DES DIVORCES REMARIES en L'EGLISE SAINTE MARIE

Voilà un problème pastoral qui touche des milliers de foyers chrétiens. Il y a cinquante ans, le divorcé était proscrit ! Interdit d'inhumation religieuse, interdit de baptême pour ses enfants, interdit des sacrements. Finalement, il était rejeté de l'Eglise. Nous avons connu cette époque. Certes, il est très souhaitable que les couples ne divorcent pas ! Il en va de la notion même du bien de la famille et de celui des enfants qui sont souvent blessés par cette rupture. Un divorce est toujours le constat d'un échec.
Mais comme un certain nombre de nos confrères, nous sommes affrontés aux problèmes de l'intégration des divorcés remariés dans l'Eglise. Bien des évêques et des prêtres regrettent de ne pouvoir faire davantage pour eux, compte tenu de l'intransigeance des lois ecclésiastiques romaines Mais la miséricorde ne devrait-elle pas prévaloir sur la loi ?
C'est au nom de la Miséricorde du Seigneur que nous accueillons depuis 1964 les divorcés remariés à l'Eglise Sainte Marie
Pourquoi ? Parce que le Seigneur nous a confié un ministère de miséricorde et non d'exclusion. Parce que Jésus a révélé l'Amour inconditionnel de Dieu pour tous les pécheurs que nous sommes, tous sans exceptions, clergé compris ! Parce qu'il n'a pas rejeté ni condamné son apôtre Pierre qui l'avait cependant renié trois fois le soir du jeudi saint. Parce qu'il a partagé son pain avec tous les pécheurs. Parce qu'il a voulu descendre dans la maison de Zachée. Parce qu'il a sauvé la femme que tout le monde voulait lapider...et qu'il lui a pardonné ses fautes. Parce qu'il a accueilli le condamné mourant sur la croix à ses côtés et qui lui demandait de se souvenir de lui... Parce que Lui la pureté même, il a laissé embrasser ses pieds par la pécheresse repentie que tout le monde méprisait. Parce qu'il a rappelé que le sabbat était fait pour l'homme et non l'homme pour le Sabbat! Parce qu'il a brisé toutes les lois qui rendaient l'homme hypocrite, suffisant et inhumain. Parce qu'il a institué des sacrements, sources de vie spirituelle, qui nous sanctifient, selon sa parole : "Je suis la nourriture de vos âmes, celui qui me reçoit a la vie en lui. " " Ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin du médecin, mais bien les malades..." " Ce que je veux, c'est la miséricorde et non le sacrifice..." " Je ne suis pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs." D'ailleurs, c'est Jésus lui-même qui en instituant le sacrement de l'Eucharistie, a dit : "Ceci est mon sang versé pour la rémission des péchés."
La tradition liturgique et patristique le confirme. L'Eglise orientale accompagne le don de la communion par cette déclaration : " Voici le corps de Notre Seigneur pour la rémission de tes péchés. " Au IXème siècle, le concile de Rouen déclare la même chose : " Que le corps de Notre Seigneur soit pour la rémission de tes péchés et pour la vie éternelle ." A la communion, le prêtre dit : " Voici l'agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde " et après : "Seigneur je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et mon âme sera guérie ." Non seulement les liturgies orientales abondent dans ce sens, mais aussi le sacramentaire de Vérone, typiquement occidental, qui représente la plus ancienne collection des textes liturgiques. Pour Saint Ambroise, l'Eucharistie porte en elle-même une puissance rédemptrice qui remet les péchés." Chaque fois que tu manges le corps du Christ, tu reçois la rémission de tes péchés."
De nombreux autres auteurs et Pèresdel'Eglise parlent dans le même sens : "Je dois recevoir le corps du Christ pour que toujours Il remette mes péchés." ( St Augustin ) Enfin, le concile de TRENTE en 1562, dans sa XXII ième session, confirme cette tradition et proclame solennellement : " Le Saint Sacrifice de la Messe a bien le pouvoir de remettre les péchés, tous les péchés, si grands soient-ils." Quels sont alors le rôle et la mission de l'Eglise pour cette pastorale Eucharistique à l'égard des divorcés ? Rappelons tout d'abord un fait. Il y a plusieurs Eglises issues de l'Eglise fondée par les Apôtres.
L'Eglise d'Occident ou Romaine et l'Eglise d'Orient ou Orthodoxe sont toutes deux issues de l'unique Eglise Apostolique primitive, séparées au XI siècle pour des raisons politiques, culturelles et géographiques. De par leur culture et leurs traditions, elles ont une conception différente de la pastorale sacramentaire. L'une, la Romaine, en Occident, a une conception juridique, fondée sur le droit Romain. L'autre, l'Orthodoxe, en Orient, a une vision charismatique fondée sur la miséricorde Divine et la sanctification par les sacrements, en particulier par le sacrement de l'Eucharistie. L'une exige la dignité et la perfection morale pour recevoir le sacrement. L'autre conçoit le sacrement comme un remède qui sanctifie le pécheur repentant. Elles ont donc toutes deux des conceptions différentes de cette pastorale, c'est leur droit ! La nôtre, est celle de l'Eglise Apostolique d'Orient : celle de la miséricorde ! C'est la Bonne Nouvelle annoncée par Jésus .
En effet, L'Eglise Romaine, qui est la branche occidentale de l'Eglise Catholique Apostolique, déclare que si les divorcés remariés sont toujours membres de l'Eglise par leur baptême, les sacrements de la confession et de l'Eucharistie leur sont formellement interdits. Elle les prive ainsi du remède de la guérison.
L'Eglise Orthodoxe qui est la branche orientale de cette même Eglise Catholique Apostolique, déclare au contraire, qu'ils ont droit, comme tout pécheur, à la confession ainsi qu'à la communion. Elle les aide ainsi à vivre une vie sacramentelle. Certes, l'Eglise Romaine a recours aux arguties du droit et peut conclure, selon les cas, après de longues plaidoiries à l'annulation d'un mariage. II y a des exemples médiatiques connus où des annulations de mariages, furent accordées à des classes sociales privilégiées. Elles firent grand tort à l'Eglise... Même si elles furent obtenues pour des raisons diplomatiques ou politiques, elles furent injustes et contraires à la loi qui doit être la même pour tout le monde, riche ou pauvre !
Toute institution privilège sa classe dirigeante. L'Eglise ne fait pas exception à cette loi. Elle relève son clergé, ses religieux de leurs engagements perpétuels, les autorise même à se marier. Mais lorsqu'il s'agit de simples laïcs, elle se montre intraitable !
Pourquoi ? Au nom d'un symbolisme mystique : celui de l'union du Christ et de l'Eglise que représente l'union des époux ! Raison quelque peu légère en comparaison de la souffrance des laïcs, alors que la hiérarchie s'octroie toutes les dispenses ! L'Eglise Sainte Marie, comme l'Eglise Orthodoxe et d'autres Eglises dans le monde, exerce donc à l'égard des divorcés remariés la pastorale de la miséricorde. Pourquoi ?
Parce qu'elle a reçu du Christ, comme toute Eglise, la mission d'exercer la miséricorde et non le jugement qui condamne... Nous avons, en effet, toujours tendance à juger, à condamner, à voir la paille dans l'oeil de notre frère et d'oublier la poutre qui est parfois dans le nôtre...
Nous sommes souvent mal placés pour juger des situations dont toute la complexité nous échappe. Et puis, quand la vie commune n'est plus possible, ll vaut mieux se séparer que de vivre un enfer ! Il faut le redire, un divorce est toujours le constat d'un échec, c'est un grand mal pour les époux comme pour les enfants. Car c'est un amour détruit. C'est un mal. Mais qui peut se permettre de juger les circonstances et les torts réciproques de chacun ? "Que celui qui est sans péchés, lui jette la première pierre..." dira Jésus à ceux qui voulaient lapider la pécheresse qu'on jetait à ses pieds. Comment ne pas suivre cette directive et révéler aux couples chrétiens, la miséricorde infinie du Christ, que nous avons mission d'exercer pour les aider à surmonter leurs difficultés de vivre ? N'est-ce pas la mission de toute Eglise ?
Ceux qui ont eu la chance de vivre ensemble, sans être blessés par cette épreuve du divorce, sauront apprécier ce bonheur comme une grâce. Mais animés d'une vraie charité, ils sauront aussi comprendre le réconfort de ceux qui, moins heureux qu'eux, ont trouvé dans cet accueil chrétien, le signe authentique d'une Eglise qui, si humble soit-elle, leur révèle l'espérance de vivre dans l' Amour et la Miséricorde infinis de Dieu.
Mgr Maurice Cantor .

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Le mystère d’unité…

Jésus a été envoyé par le Père pour réconcilier, restaurer et récapituler l'univers entier. Il est le sacrement de la nouvelle harmonie qu'il a inaugurée. L'Eglise doit irradier une grâce réconciliatrice sur les situations conflictuelles. Les chrétiens sont donc invités à découvrir « le mystère d'unité » qui travaille la diversité des cultures et des religions. La révélation de Dieu comme Trinité permet de penser à la fois l'unité et la diversité, sous le double signe du Christ et de l'Esprit. Car, en Dieu, il n'y a pas de contradiction, mais ouverture à l'autre. Une telle problématique de l'harmonie exige en tout cas énormément de dialogues, et d'abord le dialogue de la vie quotidienne, où chacun se livre en vérité tout en accueillant la vérité de l'autre. Si l'harmonie est le but, le dialogue est le chemin. Il y a complémentarité plus qu'opposition entre les différents points de vue sur la réalité. Si le conflit est toujours possible, il n'est jamais la vérité ultime.

Bruno Chenu
Altkirch, 8 février 2002

UNE VERITE INCONTOURNABLE !

Un aspect important de l’enseignement de Jésus , c’est la nécessité de la conversion spirituelle et la nouvelle naissance de tout être humain pour devenir chrétien.
Jésus a dit : « Si vous ne vous convertissez pas, vous ne pourrez pas entrerer dans le royaume de Dieu » et à Nicodème, il a dit : : « À moins de renaître d’en haut, personne ne peut voir le royaume de Dieu » (Jn 3,3,).
Ce changement de vie total a lieu chaque fois que quelqu’un accepte de croire que Jésus-Christ est mort pour lui sur la croix, qu’il a payé la dette de ses fautes et qu’à présent, il bénéficie constamment de la justification de Dieu.
Il devient enfant de Dieu, frère de Jésus-Christ et de tous ceux qui ont été, comme lui, libérés par le Christ. Pour devenir membre du royaume, il faut croire en Jésus-Christ et vouloir se convertir. C’est le travail de toute la vie ! C’est l’effort de l’Evangélisation que nous devons nous efforcer d’accomplir en commençant par nous mêmes.
C’est un travail, sans cesse repris, sous l’action de la prière, de la grâce et de l’action progressive de Jésus en nous. « Celui qui m’aime, a dit Jésus, mon Père l’aimera, nous viendrons en lui et en lui nous ferons notre demeure ! » Ce qui fera dire à Saint Paul : « Ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi ! ». Puissions-nous obtenir cette grâce et la porter à son terme !

M.C
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Jésus de Nazareth

était né d'une famille juive pratiquante. Il fut élevé dans la religion juive officielle, le judaïsme. Il allait à la synagogue comme tout bon juif et récitait ses prières et respectait les fêtes religieuses fixées dans la tradition. Jésus de Nazareth était préparé à vivre une religion tribale et d'exclusion. En effet, les juifs qui pratiquaient la vraie religion de leurs pères, n'avaient rien à voir avec les samaritains qui étaient considérés comme des hérétiques. C'est dans ce contexte socio-religieux que Jésus de Nazareth va surprendre. Son message se résume en un mot: considérer tout être humain comme mon frère, comme ma sœur et l'aimer comme je m'aime moi-même. Il apprend aux hommes et aux femmes à aimer sans frontières. Il fait de cet amour universel la condition sine qua non pour entrer dans le Royaume de Dieu, pour avoir la vie éternelle. Pour illustrer cet enseignement, il donna l'exemple du «Bon Samaritain». Nous connaissons l'histoire de cet homme juif attaqué par les bandits, pillé et laissé à demi mort au bord de la route. Un prêtre, un lévite, ses frères de tribu passent par là mais ne s'occupent pas de lui. Et voilà qu'un samaritain, de la tribu des exclus, un païen, un hérétique, vient lui aussi à passer par là. Il le voit. Touché par la souffrance de cet homme, il s'arrête, se penche vers lui et prend soin de lui. Ce bon samaritain, en fait, c'est Jésus lui-même, qui dans sa pratique existentielle brise les frontières entre les hommes. La meilleure illustration de cette nouvelle pratique religieuse, on la trouve dans la rencontre de Jésus avec la Samaritaine, au puits de Jacob. La personne qu'il rencontre au bord de ce puits est une femme, une samaritaine, une personne de mauvaise vie. En lui adressant la parole, en lui demandant de l'eau à boire, Jésus brise les frontières qui, dans la religion et la société juive, séparaient les hommes des femmes, les samaritains des juifs, les pécheurs des vertueux. Jésus fait fi de toutes ces considérations séparatistes et engage une conversation avec cette femme qui sera la première à être indignée: «Comment toi, un juif, tu oses me demander de l'eau à boire, à moi, une samaritaine?», s'exclame-t-elle. Quant à ses disciples, ils n'étaient pas moins indignés. En scrutant les évangiles, on voit que la raison fondamentale qui a poussé Jésus à adopter cette attitude est très simple: pour lui, tout être humain est image de Dieu, créé à la ressemblance de Dieu. La fraternité universelle qu'il recommande aux hommes de tous les temps - et non seulement à ses disciples comme on le croit souvent - se fonde sur le fait que tous les hommes sont égaux de par leur nature divine. Et c'est cette passion pour l'homme image de Dieu qui a conduit Jésus à la mort sur la croix. On ne lui a pas pardonné ses attitudes critiques par rapport aux deux grands facteurs de divisions sur la terre: l'avoir et le pouvoir. Il refusait qu'on les adore et qu'on les exploite au nom de Dieu.

José Mpundu

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Lettre ouverte à mon frère Benoît XVI

Je t'adresse cette lettre parce que j'ai besoin de communiquer avec le pasteur de l'Église catholique et qu'il n'existe aucun canal de communication pour te rejoindre. Je m'adresse à toi comme à un frère dans la foi et dans le sacerdoce, puisque nous avons reçu en commun la mission d'annoncer l'Évangile de Jésus à toutes les nations.
Je suis prêtre missionnaire québécois depuis 45 ans; je me suis engagé avec enthousiasme au service du Seigneur à l'ouverture du Concile œcuménique de Vatican Il. J'ai été amené à un travail de proximité dans des milieux particulièrement pauvres: dans le quartier Bolosse à Port-au-Prince sous François Duvalier, puis parmi les Quichuas en Equateur et enfin dans un quartier ouvrier de Santiago au Chili durant la dictature de Pinochet.
À la lecture de l'Évangile de Jésus durant mes études secondaires, j'ai été impressionné par la foule des pauvres et des éclopés de la vie dont s'entourait Jésus, alors que les nombreux prêtres qui nous accompagnaient dans ce collège catholique ne nous parlaient que de morale sexuelle. J'avais 15 ans.
La théologie de la libération, un mélange erroné de foi et politique?
Dans l'avion qui t’amenait au Brésil, tu as une fois de plus condamné la théologie de la libération comme un faux millénarisme et un mélange erroné entre Église et politique. J'ai été profondément choqué et blessé par tes paroles. J'avais déjà lu et relu les deux instructions que l'ex-cardinal Ratzinger avait publiées sur le sujet. On y décrit un épouvantail qui ne représente en rien mon vécu et mes convictions. Je n'ai pas eu besoin de lire Karl Marx pour découvrir l'option pour les pauvres.
La Théologie de la libération, ce n'est pas une doctrine, une théorie; c'est une manière de vivre l'Évangile dans la proximité et la solidarité avec les personnes exclues, appauvries.
Il est indécent de condamner ainsi publiquement des croyants qui ont consacré leur vie - et nous sommes des dizaines de milliers de laïcs, de religieuses, religieux, prêtres venus de partout à avoir suivi le même chemin. Être disciple de Jésus, c'est l'imiter, le suivre, agir comme il a agi. Je ne comprends pas cet acharnement et ce harcèlement à notre égard. Juste avant ton voyage au Brésil, tu as réduit au silence et congédié de l'enseignement catholique le père Jon Sobrino, théologien engagé et dévoué, compagnon des Jésuites martyrs du Salvador et de Monseigneur Romero. Cet homme de 70 ans a servi avec courage et humilité l'Église d'Amérique latine par son enseignement. Est-ce une hérésie de présenter Jésus comme un homme et d'en tirer les conséquences ? J'ai vécu la dictature de Pinochet au Chili dans une Église vaillamment guidée par un pasteur exceptionnel, le Cardinal Raul Silva Henriquez. Sous sa gouverne, nous avons accompagné un peuple épouvanté, terrorisé par des militaires fascistes catholiques qui prétendaient défendre la civilisation chrétienne occidentale en torturant, en séquestrant, en faisant disparaître et en assassinant.
J'ai vécu ces années dans un quartier populaire particulièrement touché par la répression, la Bandera. Oui, j'ai caché des gens, oui j'en ai aidé à fuir le pays, oui j'ai aidé les gens à sauver leur peau, oui j'ai participé à des grèves de la faim. J'ai aussi consacré ces années à lire la bible avec les gens des quartiers populaires: des centaines de personnes ont découvert la Parole de Dieu et cela leur a permis de faire face à l'oppression avec foi et courage, convaincu que Dieu les accompagnait.
J'ai organisé des soupes populaires et des ateliers artisanaux pour permettre à des ex-prisonniers politiques de retrouver leur place dans la société. J'ai recueilli les corps assassinés à la morgue et je leur ai donné une sépulture digne d'êtres humains. J'ai promu et défendu les droits de la personne au risque de mon intégrité physique et de ma vie. Oui, la plupart des victimes de la dictature étaient des marxistes et nous nous sommes faits proches parce qu'ils et elles étaient nos semblables. Et nous avons chanté et espéré ensemble la fin de cette ignominie. Nous avons rêvé ensemble de liberté?
Qu'aurais-tu fait à ma place? Pour lequel de ces péchés veux-tu me condamner, mon frère Benoît ? Qu'est-ce qui t'indispose tellement dans cette pratique. Est-ce si loin de ce que Jésus aurait fait dans les mêmes circonstances. Comment penses-tu que je me sente lorsque j'entends tes condamnations répétées ? J'arrive comme toi à la fin de mon service ministériel et je m'attendrais à être traité avec plus de respect et d'affection de la part d'un pasteur. Mais tu me dis: « Tu n'as rien compris à l'Évangile. Tout cela c'est du marxisme! Tu es un naïf. » N'y a-t-il pas là beaucoup d'arrogance ?
Je rentre du Chili où j'ai revu mes amis du quartier après 25 ans; ils étaient 70 à m'accueillir en janvier. Ils m'ont accueilli fraternellement en me disant: « Tu as vécu avec nous, comme nous, tu nous as accompagné durant les pire années de notre histoire. Tu as été solidaire et tu nous as aimé. C'est pourquoi nous t'aimons tant ! Et ces mêmes travailleurs et travailleuse me disaient : nous avons été abandonnés par notre Église. Les prêtres sont retournés dans leurs temples; ils ne partagent plus avec nous, ne vivent plus parmi nous.
Au Brésil, c'est la même réalité: durant 25 ans, on a remplacé un épiscopat engagé auprès des paysans sans terres, des pauvres dans les favelas des grandes villes par des évêques conservateurs qui ont combattu et rejeté les milliers de communautés de base, où la foi se vivait au ras de la vie concrète. Tout cela a provoqué un vide immense que les Eglises évangéliques et pentecôtistes ont comblé: elles sont restées au milieu du peuple et c'est par centaine de milliers que les catholiques passent à ces communautés.
Cher Benoît, je te supplie de changer ton regard. Tu n'as pas l'exclusivité du Souffle divin; toute la communauté ecclésiale est animée par l'Esprit de Jésus. Je t'en prie, remise tes condamnations; tu seras jugé bientôt par le Seul autorisé à nous classer à droite ou à gauche, et tu sais autant que moi que c'est sur l'amour que notre jugement aura lieu.

Fraternellement. Père Claude Lacaille, p.m.é.Trois-Rivières. Amitié de JONAS

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JEANNE…Fête des mères et des Pères...

J’ai 83 ans, j’ai élevé cinq enfants. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour les préparer à entrer dans la vie avec les meilleurs chances possibles. Pour les installer, j’ai progressivement tout donné à mes enfants. Je suis veuve depuis six ans. Je suis triste, car je reste bien seule. J’ai très peu de visites, très peu de coup de fil. Je sais qu’ils sont pris par la vie quotidienne, mais ils ne se rendent pas compte qu’ils oublient tout ce que j’ai fait pour eux. J’ai le sentiment qu’ils me laissent tomber. D’ailleurs, maintenant, j’ai le sentiment, qu’on ne soigne plus les vieux, on les laisse mourir tout doucement ! Pas la peine de faire des frais pour une échéance qui ne saurait tarder un jour ou l’autre. Il suffit d’attendre ! La vie moderne enlève tout sentiment. Chacun pour soi ! Il n’y a plus de relations de familles. Je vous confie ma peine. Elle me ronge, car je sens tellement d’ingratitude de la part de ceux que j’aime profondément. Mais, je ne leur en veux pas. Ils ne se rendent pas compte de ce qu’ils font. La vie est dure pour eux, comme elle est dure pour nous. Est-ce la rançon de la vie moderne ? J’en ai peur ! Quant à moi, je dois m’habituer à davantage de solitude. Cela me fait mal au cœur et parfois, je n’ai qu’un désir, c’est de cesser de vivre et de mettre un terme à ma peine. A quoi bon vivre quand on a le sentiment d’être abandonnée ? Merci, de m’avoir permis de me confier à vous et de m’aider à surmonter mon chagrin. Les fins de vie sont difficiles. Un peu d’affection de ceux qu’on a aimés suffirait à en adoucir l’épreuve. Mais, à notre époque, sait-on encore ce que c’est que d’aimer ?
Jeanne. Paris.


La confidence de Jeanne n’est, malheureusement, pas une exception ! L’égoïsme et l’ingratitude sont, de plus en plus, monnaie courante à notre époque. Heureusement, il y a encore beaucoup d'enfants qui s’occupent de leurs vieux parents et qui leur témoignent leur affection filiale. Mais, combien de personnes âgées restent seules et oubliées ? Saluons l’œuvre des petits frères des pauvres dont la mission est précisément de s’occuper de l’isolement des personnes âgées.

Mgr Maurice CANTOR

les Amis des petits frères des Pauvres
17 rue Victor Hugo 76000 Rouen / Tél-Fax : 02.35.15.14.10.

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La grâce touche chacun par la fissure secrète qui donne accès au cœur. Il faut avoir été brisé dans sa suffisance, blessé dans son être, pour donner prise à la grâce qui nous révèle notre vraie pauvreté et nous donne accès au Père des pauvres et à la fraternité universelle.

Louis Louvet.L’Evangile de la miséricorde. Editions du cerf.1965

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L’abbé Pierre avait écrit au pape Benoît XVI pour lui demander d’ordonner des pères de famille selon la pratique Apostolique.

L’abbé Pierre avait recommandé l’accès de la prêtrise à des hommes mariés, fervents et capables. L’abbé Pierre, décédé le 22 janvier avait écrit cette lettre le 1er novembre 2005 et demandé qu’elle soit rendue publique qu’après sa mort , indique le rédacteur en chef du magazine, le monde des religions, Frédéric Lenoir, à qui l’abbé avait confié ce document. Cette lettre est adressée au pape et aux participants au synode d’octobre 2005‘ pour lequel l’ordination, d’homme mariés n’était pas à l’ordre du jour. L’abbé y dit avoir interrogé des groupes de fidèles, des prêtres, des évêques, deux cardinaux à Rome. Au sujet du manque de prêtres. Tous ont eu la même penser : ordonner prêtres des hommes fervents et capables d’éclarait-il. Il concède toutefois qu’apparaîtront des problèmes, mais qu’aucun n’est insoluble. Il suggère aussi d’assurer à ce flot d’arrivants, la science de la foi. Est d’être certain d’assurer aux familles des prêtres le nécessaire pour vivre. « Frères, n’ayons pas peur, ouvrons la porte de nos églises ! Ouvrons la porte du sacerdoce à ces milliers d’hommes, de foi fervente, prêts à entrer dans cette vocation », ajoute l’abbé Pierre qui se dit « convaincu que l’ordination d’hommes mariés ne taira en rien les vocations au célibat consacré ». Selon Frédéric Lenoir, l’abbé Pierre n’a jamais eu de réponse à sa lettre !

L'Eglise Sainte Marie laisse libre le choix du célibat consacré ou le sacerdoce conféré à des pères de famille, selon la pratique apostolique en usage pendant plusieurs siècles dans l'Eglise et maintenue dans toutes les églises chrétiennes dans le monde, ainsi que dans les Eglises Uniates, dépendantes de Rome. De sorte que dans l'Eglise Romaine, il y a bien deux clergés, un clergé latin soumis au célibat et l'autre uniate qui est marié. Des cardinaux, des synodes des évêques, ont demandé, en vain, le retour à la pratique apostolique, laissant le libre choix entre le célibat consacré ou l'ordination sacerdotale conférée à des pères de famille. D'autant que le célibat n'est pas requis par la nature même du sacerdoce et n'a jamais été imposé par le Christ ! Les apôtres étaient mariés ! De nombreux jeunes, candidats au sacerdoce, hésitent à s'engager dans un célibat perpétuel. C'est l'annonce de l'Evangile qui, hélas, en paie le prix !

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LA DIMENSION CHARNELLE DE L’EGLISE …

En retrouvant la dimension charnelle de l’Eglise , en admettant sa diversité humaine comme communauté de communautés, comme famille de familles, comme Eglise composée d’églises, on la percevrait mieux comme un lieu ouvert de la révélation du mystère, de l’expérience du Tout-autre dans l’expérience des autres.
C’est à une conversion que l’Evangile nous appelle : conversion de nos regards et de nos intelligences, en nous mettant à l’école du Maître qui ne fonde pas son Eglise par un acte de puissance, mais en se mettant à genoux aux pieds de ses disciples.

André Gouzes
Une Eglise condamnée à renaître. Ed Saint Augustin.

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VATICAN III...

Ne pourrait-on envisager un nouveau concile, celui de Vatican III ? Nous ecrivait un de nos correspondants. Il y aurait bien des choses à revoir, bien des portes à ouvrir, nous précisait-il : Ce qui serait souhaitable,c’est un retour au véritable esprit de l’Evangile, qui est tout le contraire d’une procédure discriminatoire ! Il faudrait que l’Eglise apprenne à redevenir accueillante, à retrouver la simplicité du message donné par le Christ à l'égard de tous, sans distinctions, sans rejets, sans exclusions. Il faudrait retrouver cette fraternité évangélique qu’évoquait Louis Lochet : « C’est celle de gens, ensemble perdus et ensemble sauvés, dans un si grand désastre et dans un si grand salut que rien en compte plus désormais en comparaison de la perdition où ils allaient et de la grâce qu’ils ont reçue. Amitié des pauvres dans la communauté de la pauvreté humaine commune, amitiés des fils de Dieu dans la communauté de la grâce reçue. A ce niveau de misère et à ce niveau de grandeur, il n'y a plus de différences humaines : C'est pourquoi il n'y a plus ici ni Juifs ni Grecs, ni esclaves ni hommes libres, ni riches ni pauvres, ni hommes influents, mais des enfants de Dieu et des frères en Jésus Christ.»(Louis Lochet. L’Evangile de la miséricorde. les éditions du cerf. 1965). On laisserait la liberté à chaque prêtre de choisir le célibat ou le mariage, selon la véritable vocation de chacun et selon l’usage apostolique, maintenu dans l’Eglise apostolique d’Orient, dont la branche uniate est dépendante de Rome. On ne considérerait plus nos frères protestants, orthodoxes ou traditionalistes, comme des concurrents, mais comme des frères, heureux que, par eux, la bonne nouvelle de l'Evangile soit annoncée à tous ! Nous aimerions que Vatican III soit l’ouverture de l’Eglise vers un Evangile de véritable amour, celui de Dieu, manifesté pour nous en Jésus Christ. Qu'en pensez vous ?

Un fidèle ami internaute de Strasbourg. J.P

Je remercie notre ami internaute de nous avoir confié son espérance. Puisse un jour, l’enseignement du Christ, devenir une réalité pour toutes les Eglises chrétiennes dans le monde ! C'est notre souhait le plus cher !

Mgr Maurice CANTOR.

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Les saints ne tombent pas du ciel !

...Les apôtres et les anciens décidèrent au concile de Jérusalem d’ouvrir l’Eglise à tous les fidèles, l’identité chrétienne, sans circoncision. Nous sommes les fils d’Abraham simplement par la foi en Jésus christ. les deux, Paul et Barnabé entreront en litige , au début du deuxième voyage missionnaire, parce que Barnabé pensait prendre Jean-Marc comme compagnon, alors que Paul n’en voulait pas, ce jeune homme s’était séparé d’eux lors du voyage précédent.
Il existe donc, même entre les saints, des oppositions, des discordes,des controverses. Et cela me paraît très réconfortant, parce que nous constatons que les saints ne sont pas tombés du ciel. ; ce sont des hommes comme nous, avec des problèmes compliqués. La sainteté n’est pas de n’avoir jamais fait d’erreur, jamais de péché. La sainteté s’accroît de la capacité de conversion, de repentir, de disponibilité à recommencer, et surtout de la capacité de réconciliation et de pardon.
C’ainsi que Paul qui fut plutôt abrupt et amer dans ses rapports avec Marc,finalement se retrouve avec lui. Dans les dernières lettres de Paul, celle à Philémon et la seconde à Timothée, Marc apparaît comme « mon collaborateur ». Ce n’est donc pas le fait de ne s’être jamais trompé, mais la capacité de réconciliation et de pardon qui fait las saints. Et nous pouvons tous apprendre cette voie de sainteté.
En tous cas, Barnabé repartit vers chypre avec Jean-marc vers l’année 49.A partir de là, nous perdons sa trace. Tertullien lui attribue la lettre aux hébreux, ce qui n’est pas invraisemblable parce que, issu de la tribu de Lévi ; Barnabé pouvait porter quelque intérêt au thème du sacerdoce. Et la lettre aux hébreux nous explique de façon extraordinaire le sacerdoce de Jésus... Pour terminer, repensons à cette phrase de saint Paul :" Aussi bien Apollos que moi-même, nous sommes tous les serviteurs de Jésus,chacun à sa façon, parce que c'est Dieu qui donne la croissance". Cette parole vaut pour aujourd'hui, aussi bien pour le Pape que pour les cardinaux, les évêques, les prêtres, les laics. Nous sommes tous d'humbles ministres de Jésus. Nous servons l'Evangile autant que nous le pouvons,selon nos dons, et nous prions Dieu de faire croitre aujourd'hui son Evangile, son Eglise.

Le Pape BENOIT XVI. Extrait de l'Audience générale du 31janvier 2007 (remarquable ! M.C )
Documentation Catholique 4 Mars 2007 N° 2375

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Quel est le fondement de notre accueil pastoral ?

Il est celui qu’a très bien défini un éminent théologien, le Père Congar, dominicain, créé Cardinal par Jean Paul II en 1994 et décédé en 1995 qui avait rappelé avec force en 1972, cette vérité Evangèlique :
« Si l’Eglise,a-t-il dit,, est constituée par des fidèles qui se disent frères, qui croient et qui pratiquent l’esprit de l’Evangile, elle ne peut pas rejeter d’autres frères sous prétexte que socialement ils sont en dehors de certaines normes et pour certains, source de problème. C’est aller à l’encontre de l’enseignement du Christ Sauveur ! Jésus, en effet, a passé son temps à lutter contre tous les sectarismes et les discriminations de toutes sortes ! Un des traits les plus frappants de l’Evangile et qui appartient à la fonction libératrice du Messie Sauveur, est que Jésus, réintègre, sans cesse, dans la communauté des hommes et des fidèles, ceux qui étaient exclus par leur appartenance à une catégorie discriminée du reste : les publicains, collecteurs d’impôts pour le compte de l’occupant :la femme adultère qui devait être lapidée ; Madeleine, les samaritains, race mêlée mise au ban de la société juive, les lépreux, impurs exclus du culte public…on mettrait aisément d’autres mots pris dans notre actualité, derrière ceux de l’Evangile.
La mission libératrice demeure. Elle incombe à toute l’Eglise, voire à toute la communauté humaine ».

Cette prise de position du Père Congar est la nôtre, elle est vraiment d’esprit Evangélique. Aussi, nous nous posons sou-vent cette question pour notre pastorale d’accueil : Que ferait le Christ à notre place ? Quelles seraient ses décisions, son accueil,sa compassion, sa miséricorde ?
Nous connaissons sa réponse ! Il suffit de lire l’Evangile et de nous efforcer de faire de même ! Si l’annonce de l’Evangile est une bonne nouvelle, c’est le sens même du mot Evangile, il est important de comprendre que cette bonne nouvelle doit le rester pour tous, sans exclusion ! Autrement ce n’est plus une bonne nouvelle !
C’est le fondement de la pastorale de l’Eglise Sainte Marie depuis sa fondation en 1964.

Mgr Maurice Cantor

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Une journaliste, de je ne sais quelle obédience, me téléphone et me pose la question, : Dites-vous la messe en latin ? Excédé par ce problème du latin qui n’a rien à voir avec l’annonce de l’Evangile, je lui réponds aussi aimablement que possible, ; « Non ! je la dis en chinois ! C’est plus facile pour être compris de tout le monde ! »

Oui, je suis excédé par ce problème des intégristes, des traditionalistes, de la messe de Saint Pie V ou de celle de Paul VI , tout cela cache le véritable problème de l’annonce de l’Evangile pour tous !

Faire connaître et faire aimer Notre Seigneur, s’efforcer de vivre de lui et de rayonner en nous et autour de nous, son amour infini et miséricordieux, importe mille fois plus que toutes ces divisions !

Bien sûr ! la liturgie est importante, elle est l’expression de la foi de l’Eglise, gardienne de la tradition apostolique. Mais, la diversité des rites a toujours existé dans l’Eglise ! L’erreur, c’est d’avoir supprimé l’ancien rite traditionnel de Saint Pie V. Il suffisait d’apporter « ad libitum » des ajoutes, des préfaces nouvelles et d’en laisser le choix au célébrant ! Mais, c’était trop simple ! Cela a dégénéré en schisme et pour recoller les morceaux, on se heurte à des intransigeances de part et d’autre. Ce n’est pas au bénéficie de l’Eglise malheureusement !

Pour répondre à la question de cette journaliste, nous disons la messe catholique en Français, ce qui ne nous empêche pas de chanter le gloria ou le credo en grégorien et d'approuver le concile vatican II !

Père Maurice Cantor
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Trois questions …à Jacques Gaillot

La Corée du Nord vient de procéder à une nouvelle provocation en affirmant avoir réalisé un essai nucléaire souterrain. Qu'elle doit être selon vous la réaction de la communauté internationale ?

Parmi les protestations indignées de la communauté internationale, il y a celles des Etats-Unis et de la France. La bombe coréenne serait-elle plus dangereuse que les leurs ? Les Etats-Unis ont utilisé les premiers la bombe atomique.


Quant à la France, elle ne s'est pas gênée de faire des essais nucléaires dans le Pacifique, au mépris des populations des îles et au mépris de l'opinion internationale. Nous n'avons pas de leçons à donner. La bombe dans les mains du dictateur de Pyongyang est tout aussi dangereuse que celle possédée par d'autres pays.
Je suis pour le refus total de l'arme nucléaire quel qu'en soient les détenteurs. La condamnation unanime du conseil de sécurité de l'ONU est un signal important.
Comme souvent, les premières victimes sont les populations civiles…Comment sortir de ce dilemme sans continuer à alimenter un régime dictatorial ?
La population nord-coréenne connaît régulièrement la famine. Un tiers des enfants souffrent de malnutrition.
Il y a une armée d'un million de soldats pour une population de 23 millions d'habitants ! Le budget de la défense est démesuré. L'explosion nucléaire est ruineuse pour le pays.C'est une fuite en avant de la dictature. Les sanctions internationales peuvent être diplomatiques, financières, commerciales en particulier pour les armes ou les produits de luxe, sans qu'il y ait un embargo pour la nourriture nécessaire à la population.
En France, les ex squatteurs de Cachan ont enfin pu être relogés. Certains médiateurs, dont le président de SOS racisme, ont déclaré que certaines associations d'extrême gauche avaient utilisé les " sans papiers "pour exister, et que sans eux, la situation aurait été réglée bien plus rapidement. Que pensez-vous de cette accusation au sujet de ces militants à côté des quels vous vous êtes souvent affichés ?
Ce qui m'importe avant tout c'est de savoir ce que pensent et disent les étrangers sans papiers de Cachan. Ils sont très organisés. Les femmes ont leurs déléguées et leur porte-parole. Même chose pour les hommes. Les grévistes de la faim ont leur porte parole. Ils ont des assemblées où l'on débat. Ce sont les sans papiers eux-mêmes qui prennent les décisions et personne d'autre. Penser le contraire serait leur faire injure.
D'ailleurs, ils n'ont pas eu peur de refuser les propositions des médiateurs lorsqu'elles ne correspondaient pas à ce qui avait été prévu. Le porte parole des grévistes de la faim avait tenu à me voir pour me demander un conseil : " Faut-il arrêter la grève de la faim après 43 jours et accepté d'être hospitalisé ?
Je m'adresse à vous car j'ai confiance en vous. Vous êtes un homme de Dieu. Vous n'êtes pas un homme politique ".

Propos recueillis par Olivier Galzi

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A QUAND LA VERITABLE UNION DES CHRETIENS
ET DES EGLISES ?

EST-CE RIEN ? Que toutes les églises chrétiennes
Professent le même Credo Apostolique et fondent
Déjà un oecuménisme réel ? En effet :
EST-RIEN ? Face à l’incroyance, à l’indifférence et au doute
qui nous entourent, d’affirmer que Jésus est
le fils de Dieu fait homme et qu’il est ressuscité ?
EST-CE RIEN ? Que tous les chrétiens prient Dieu
Comme leur Père et qu’ils soient ainsi tous frères ?
EST-RIEN ? De croire que tous les hommes sont
appelés au bonheur éternel ?
EST-RIEN ? De proclamer l’Evangile des béatitudes
dans un monde où sévit tant de haines et d’injustices ?
EST-RIEN ? de croire que dans la sainte communion
eucharistique le chrétien rencontre son sauveur ?
EST-CE RIEN que la réalité surnaturelle de l’unique baptême
nous unisse tous dans l’unique corps du Christ et
qu’il soit le lien fraternel entre tous les chrétiens ?

DES LORS, pourquoi faut-il attendre, pour vivre leur
communion fraternelle, que les institutions
ecclésiastiques se soient mis d’accord sur telle
ou telle doctrine particulière ?
L’expérience du passé prouve assez que c’est la démarche
inverse qu’il faut entreprendre si l’ont veut
proscrire les divisions et les rivalités religieuses !
La réunion dans la diversité, c’est miser sur une dynamique
et faire confiance au Saint Esprit !
Trop souvent, on a oublié que la vérité du christianisme,
C’est d’abord et avant tout, son unité autour de Jésus ressuscité,
Unique Sauveur et Rédempteur du monde !

A quand ce retour au bon sens Evangélique ?
En commençant par prendre vraiment conscience
que tous les chrétiens sont frères en Jésus Christ !

Mgr Maurice Cantor

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QUEL EST NOTRE DIEU VENU EN JESUS CHRIST ?

Un Dieu dont l’amour infini prend fait et cause pour l’homme,
pour ses besoins, ses espérances, ses joies.
Un Dieu dont le pardon sans fin se met toujours du côté
des laissés-pour-compte, des faibles,des opprimés, des pauvres.
Un Dieu qui ne rend ni malade, ni méchant, mais qui guérit et rend meilleur.
Un dieu qui épargne tous ceux qui tombent.. Et qui ne tombent pas ?
Un Dieu qui n’exige pas des humains une perfection
qui n’appartient qu’à lui seul !
Un Dieu qui se réjouit davantage du retour d’un seul pécheur
que de la performance de 99 justes !
Un Dieu qui va au-devant du fils perdu et qui le sert sur son cœur
en le couvrant de baisers.
Un Dieu qui préfère le publicain au pharisien, le samaritain au lévite
les pécheurs aux soi-disant parfaits !
Un Dieu dont le sabbat est fait pour l’homme
et non l’homme pour le sabbat.
Un Dieu dont tous les humains de l’Univers sont tous appelés
à devenir ses fils adoptifs en Jésus Christ.
Un Dieu qui relativise tous les temples chrétiens et qui les accueille
selon leur histoire, comme autant de voies différentes
pour communier ave Lui, en Esprit et Vérité.
Un Dieu dont la sagesse repousse toute intolérance,
tout intégrisme et tout fanatisme religieux.
Un Dieu qui fait de l’amour fraternel le signe véritable
que nous sommes ses disciples et que nous l’aimons.
Un Dieu qui sait que les adultes sont comme des enfants
et qu’ils sont besoin d’être aimé et compris pour devenir bons !
UN Dieu que nous voudrions être toujours dignes d’aimer et de mieux servir.

Père Maurice CANTOR

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CE QUE JESUS N’A PAS DIT ….

« C’est à Jérusalem et en Samarie, qu’il faut adorer Dieu, » Mais il a dit : « Quand tu prie, entre dans ta chambre et Dieu qui te voit, dans le secret, te le rendra. Dieu veut qu’on l’adore en esprit et en vérité ».
Jésus n’a pas dit : « Je serai loin de vous ». Mais, il a dit : «Quand mes disciples seront rassemblés, en mon nom, je serai au milieu d’eux ».
Jésus n’a pas dit : « Cette femme qui vient de toucher le bord de mon manteau est une folle ». Mais, il a dit : « Femme comme ta foi est grande, qu’il te soit fait selon ta foi. »
Jésus n’a pas dit : « Pierre tu as perdu ma confiance, car tu m’as renié trois fois ».Mais, il lui a dit : « Pierre m’aime tu plus que ceux ci ? Désormais, réconforte tes frères. »
Jésus n’a pas dit au bandit crucifié à ses côtés. « Tu n’as que ce que tu mérites ! ».Mais, il a lui a dit : « Je te le dis, ce soir même tu seras avec moi. »
Jésus n’a pas dit : « Tu es un centurion ennemi et un occupant, je ne ferai rien pour toi ». Mais, il lui a dit : « Comme ta foi est grande, je n’ai pas trouvé une telle foi en Israël, va ton serviteur est guéri. »
Jésus n’a pas dit : « Je suis venu pour les justes. » Mais, il a dit : « Je suis venu pour les pécheurs. »
Jésus n’a pas dit : « Heureux vous les riches ». Mais, il a dit : « Heureux vous les pauvres selon le cœur, le royaume vous appartient. »
Jésus n’a pas dit : « Il faut lapider cette femme selon la loi de Moise» Mais il a dit : « Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre. Je ne te condamne pas, va et désormais ne pèche plus. »
Jésus n’a pas dit : « Tu es une samaritaine, une hérétique, je ne te parlerai pas . » Mais il lui a dit : « Donne-moi à boire, si tu savais celui qui te le demande, c’est toi qui lui demanderait une eau vive, jaillissante en vie éternelle ».
Jésus n’a pas dit : « Jugez vos frères et condamnez les. » Mais il a dit : « Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés. Pardonnez et vous serez pardonnés. »
Jésus n’a pas dit : « C’est facile à un riche d’entrer dans le royaume ». Mais, il a dit : « Un chameau passe plus facilement par le trou d’une aiguille, qu’un riche n’entre dans le royaume ».
Jésus n’a pas dit : « Je suis venu pour condamner ! ». Mais, il a dit : « Je suis venu pour sauver et donner la vie en abondance ! »
Jésus n’a pas dit : « Faites savoir combien vous êtes généreux, mais il a dit : que ta main droite, ignore ce que donne ta main gauche ! »
Jésus n’a pas dit : « Parce que tu vois, tu crois ». Mais, il a dit : « Heureux celui qui croit sans avoir vu ! »
Jésus n’a pas dit : « Les premiers seront les mieux placés ». Mais il a dit : « Les derniers seront les premiers ».
Jésus n’a pas dit : « Prenez toujours les meilleures places ». Mais il a dit : « choisissez la dernière place ! Car, quiconque s’abaisse sera élevé, quiconque s’élève sera abaissé ».
Jésus n’a pas dit : « Je ne suis pas venu pour être servi ». Mais, il a dit : « Je suis venu pour servir ! Apprenez de moi que je suis humble de cœur… ».
Jésus n’a pas dit : « Les pécheurs sont perdus ». Mais, il a dit : « Il y a plus de joie au ciel pour un seul pécheur qui se convertit que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de pénitence ! ».
Jésus n’a pas dit : « Ne pense qu’à toi ! » Mais, « fais aux autres ce que tu voudrais que l’on fasse pour toi-même »
Jésus n’a pas dit : « L’homme est fait pour le sabbat ». Mais, il a dit : « Le sabbat est fait pour l’homme et malheur à vous docteurs de la Loi qui chargez les gens de fardeaux difficiles à supporter et qui ne les observez pas vous mêmes ! ».
Jésus n’à pas dit : « Pierre, ne pardonne que sept fois si on t’a offensé ». Mais, il a dit : « C’est 70 fois 7 fois, Pierre, que tu dois pardonner ! ».
Jésus n’a pas dit : « Ceux qui disent : Seigneur ! Seigneur ! entreront dans le royaume des cieux ». Mais, il a dit : « C’est celui qui fait la volonté de mon Père qui entrera dans le royaume ».


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Un homme posa cette question à Jésus: " Que dois-je faire pour accomplir la volonté de Dieu ? Jésus répondit: " Ce que Dieu attend de vous, c'est que vous croyez en celui qu'il a envoyé ! Voici ce que veut mon Père: que tous ceux qui voient le Fils et qui croient en lui, aient la vie éternelle" Jean VI.27

Mgr Maurice Cantor

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POURQUOI LES EVEQUES SONT-ILS OBLIGES DE DEMISSIONNER à 75 ANS ? ON-ILS PERDUS L’AGE DE RAISON ? LE PAPE EN A 79 ? POURQUOI LES CARDINAUX AGES DE 80 ANS NE SONT-ILS PLUS CAPABLES DE VOTER AU CONCLAVE POUR L'ELECTION D’UN NOUVEAU PAPE ? SONT-ILS DEVENUS GATEUX à 80 ANS ? POUVEZ VOUS ME LE DIRE ?

Jean-Marcel. 76

REPONSE : Il faudrait le demander à PAUL VI, c’est une de ses décisions qui n’a pas fait l'unanimité ! A 75 ans comme à 80 ans, on est encore capable de savoir si tel ou tel cardinal est éligible comme Pape ! C’est injurieux de prétendre le contraire ! Cela ressemblait trop à une manœuvre politicienne ! PAUL VI a également supprimé la messe de Saint PIE V ! C’était une autre erreur qui a contribué à déclancher le schisme de Mgr Lefebvre et de bien d’autres à sa suite. Messe qui, d’ailleurs, a été rétablie par JEAN PAUL II pour ceux qui désiraient la conserver ! Il semble que le nouveau PAPE BENOIT XVI envisage de modifier cette mesure, arbitraire et vexatoire, concernant l’âge de la retraite des évêques et des cardinaux. D’ailleurs, plusieurs évêques et cardinaux, concernés par ces mesures injustifiées, ont élevé de vigoureuses protestations. On les comprend ! Le pouvoir absolu et quasi monarchique de l’Eglise a besoin d’évoluer vers la concertation pour bannir l’arbitraire et être accepté dans la paix ! Puisse le Pape BENOIT XVI aller progressivement dans ce sens ! C'est un souhait, non un constat !

Mgr Maurice CANTOR

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Lettre JONAS 132 du 29 mars 2006


Un ami de JONAS communique ses réflexions nuancées au sujet de la situation actuelle


ON NE CHANGE PAS LA SOCIÉTÉ PAR DECRET.


"On ne change pas la société par décret"(1), c'est le titre d'un livre du sociologue Michel Crozier, également l'auteur d'un ouvrage devenu célèbre: "La société bloquée"(2). Hélas, ces titres redeviennent aujourd'hui d'actualité! "Si l'on veut faire bouger cette "société bloquée" qu'est devenu la société française, il faut absolument secouer le carcan que fait peser sur elle la passion de commandement, de contrôle et de logique simpliste qui anime les grands commis, les patrons, les techniciens et mandarins divers qui nous gouvernent, tous trop brillants, trop compétents et trop également dépassés par les exigences de développement économique et social... Pour que la participation sociale soit possible et efficace, il faut que les organisations passent d'un modèle rigide bureaucratique contraignant à un modèle plus souple et plus tolérant fondé sur la mobilité, la concurrence et la négociation...". La France a beaucoup changé depuis trente ans,mais ces propos de Michel Crozier trouvent encore un écho .Aujourd'hui, la tourmente politique et sociale qui affecte la France l'occasion du CPE, apparaît comme la conséquence d'une mentalité d'Ancien Régime, habillée en bureaucratie et en technocratie... Disons le, une bonne gouvernance passe par le respect des différents acteur et la prise en compte de leurs points de vue, c'est à dire la concertation, la participation et le dialogue démocratique. Déja, on peut lire dans le Livre des Proverbes (La Bible): "Quand on ne consulte personne, les projets échouent. Grâce à de nombreux conseils, ils se réalisent" (Prov. 15/22). Jésus nous met en garde contre les abus de pouvoir et nous appelle à un esprit de service(Matthieu 20/25-26). Le ferment évangélique s'est répandu dans la première Eglise, puis, redécouvert après s'être égaré dans la confusion entre le pouvoir politique et le pouvoir religieux, il a été transposé dans les régimes démocratiques. Aujourd'hui, nous sommes fondés à appeler au respect des principes qui permettent une bonne gouvernance.


Jean Hassenforder 25 mars 2006 jonasninive@yahoo.fr

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UNE PROVOCATION...

La publication des caricatures de Mohammed par France Soir est donc «une vraie provocation», a lancé, jeudi 1er février au matin, Dalil Boubakeur, recteur de la grande mosquée de Paris et président du Conseil français du culte musulman (CFCM). «C’est odieux, nous désapprouvons totalement cela, c’est une vraie provocation vis-à-vis des millions de musulmans en France», a-t-il déclaré avant de recevoir l’ambassadeur du Danemark en France qui lui en a fait la demande.

La Fédération nationale des musulmans de France (FNMF) et l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), quant à elles, ont annoncé qu’elles étudiaient le lancement d’une procédure judiciaire. « Critiquer le prophète est une chose et les musulmans y répondent mais l’islam a un principe, ne pas se moquer du prophète… », explique à La Croix Laj Thami Breze, président de l’UOIF. « Dans ce cas précis, ajoute-t-il, on n’est plus dans la critique, ni même dans l’humour, mais c’est de l’insulte. C’est comme s’il n’y avait plus rien à proposer aux gens que la moquerie des choses sacrées… Trop c’est trop ! »

Au-delà, Ghaleb Bencheikh, président de la Conférence mondiale des religions pour la paix, a appelé au « respect fondamental de ce qui fonde les croyances des uns et des autres, quels qu’ils soient », lançant « une supplique au sens des responsabilités car des sermonnaires doctrinaires existent pour sauter sur ce genre de comportements et aggraver la situation ». Crainte partagée par Laj Thami Breze : « Ces caricatures peuvent pousser certains musulmans à la radicalisation. » lacroix dans son communiqué, M. Lakah ajoute "nous présentons nos regrets auprès de la communauté musulmane et de toutes personnes ayant été choquées ou indignées par cette parution". AFP

Le responsable de cette publication dans France-soir a été limogé en signe fort de respect des croyances et des convictions intimes de chaque individu".

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Il est inadmissible et scandaleux de se refugier derrière la liberté de la presse pour insulter impunément les croyances religieuses et légitimes d'autrui. M.C

Le pape demande que "les croyants ne soient pas l'objet de provocations blessant leurs sentiments religieux"
LEMONDE.FR | 20.02.06 |

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UNE FRATERNITE FONDEE SUR L’UNIQUE BAPTEME…

« Chers frères et sœurs, je désire exprimer ma joie de pouvoir à l’occasion de ma visite en Allemagne, vous rencontrer et vous saluer très cordialement, vous les représentants des autres églises et communautés ecclésiales. Provenant moi-même de ce pays , je connais bien la situation pénible que la rupture de l’unité dans la profession de foi comporte pour tant de familles. C’est aussi pour cette raison que, aussitôt après mon élection, comme évêque de Rome qui est successeur de Pierre, J’ai manifesté ma ferme intention de prendre comme une priorité de mon pontificat le retour à la pleine et visible unité des chrétiens(..).
LA FRATERNITE ENTRE CHRETIENS (..) est fondée sur la réalité surnaturelle de L’UNIQUE BAPTEME qui nous insère tous dans l’unique corps du Christ. Ensemble, nous confessons Jésus-Christ comme Dieu et Seigneur, ensemble nous le reconnaissons comme l’unique médiateur entre Dieu et les hommes, soulignant notre commune appartenance à LUI.
Je suis convaincu que, si un nombre croissant de personnes s’unissent intérieurement à la prière du Seigneur pour que « tous soient un » ( Jean 17.21), une telle prière au nom de Jésus ne tombera pas dans le vide ».

Le Pape Benoit XVI
(Lors de la rencontre oecuménique à Cologne 2005)

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J’AI VU LE FILM DE GALILEE SAMEDI SOIR 7 JANVIER. LES ACTEURS ONT JOUE ADMIRABLEMENT ! QU’EN PENSEZ-VOUS ? J’AIMERAIS CONNAITRE VOTRE AVIS !


Marcel .Notre Dame de Bondeville 76


REPONSE : C’est vrai que le jeu des acteurs est excellent . Claude Rish et les trois inquisiteurs sont étonnants de vérité. Malheureusement l’histoire est romancée et n’est pas tout à fait fidèle à la réalité des faits ; même si les trois inquisiteurs nous montrent le mécanisme élaborée de la dialectique ecclésiastique. Bien sur, ce procès fut une erreur, motivée par des raisons politiques sous l’initiative du Pape Urbain VIII. Mais, la mise à l’index des ouvrages de Galilée fut levée en 1664. Le Pape Clément XII réhabilita Galilée en 1784. D’autre part, le chanoine Copernic, mort en 1543, ne fut jamais inquiété, ni même contredit par l’Eglise. Les seuls a attaquer Galilée furent Luther, Calvin et Mélancton. Certes, Galilée suscita de grandes jalousies dans le domaine universitaire. Il riposta par des pamphlets très cruels. Il se fâcha avec ses amis. Cependant, il obtient l’autorisation de publier, avec certaines réserves, un livre sur le mouvement des astres. Il le publia à Florence et non à Rome. Mais, il ne tint pas ses engagements pris avec le Pape. Le livre prit la tournure d’une provocation. Pour l’exemple, Urbain VIII le déféra au tribunal de l’inquisition. Le procès fut simplement pour la forme. Galilée accepta sa repentance. Il fut assigné à résidence dans la confortable Villa Médicis où il continua de recevoir ses amis, ses élèves et à poursuivre ses travaux. Il y vécut encore neuf ans. Ainsi, le film ne tient pas compte de toute la réalité historique. Il présente l’Eglise comme l’ennemie de la science. Il est vrai qu’elle ne fut pas toujours exempte d’erreur en ce domaine ! Elle a trop souvent imposé ses idéologies par la force, au mépris du principe de la liberté de conscience. Mais, si ce procés de Galilée reste une tache dans l’histoire de l’Eglise, la manière dont il a été mis en scène est, en partie, historiquement faux. Ce qui n’enlève rien à la prestation admirable des acteurs ! C'est un beau film à voir !


Mgr Maurice Cantor.


ABBE PIERRE : REPONSE AUX PHARISIENS
De Mgr jacques Noyer évêque honoraire d’Amiens. Auteur du livre « le manteau partagé » ( Atelier)

J’ai lu les confidences récentes de l’Abbé Pierre auprès de Frédéric Lenoir. Je les ai reçues comme des goulées de liqueur réconfortante. La longue vie intérieure dont il témoigne avec tant de simplicité et de vérité a dessiné pour moi un chemin sur le quel, de mon coté, je tente d’avancer.

les réactions provoquées par ce livre, tant chez certains reponsables de notre église catholique que dans le courrier de plusieurs journeaux, m'ont fait du mal.Elles manifestent deux Eglises contradictoires incapables de se comprendre. D'un coté, des hommes travaillés au coeur par l'Esprit ; de l'autre des Docteurs cachant leur humanité derrière la Vérité qu'ils proclament. D'un coté, un peuple de pécheurs portant le feu de Dieu dans des vases fragiles; de l'autre, une insitution cachant son arrièe-boutique douteuse derrière la vitrine éclairée de mille feux. On peut appeler voyeurisme le désir des journalistes d'aller visiter les fonds du magasin.Il peut y avoir chez l'un ou l'autre du plaisir à déboulonner la statue d'un prophête dérangeant. On peut regretter les implications mercantiles qu'engendrent des interwiews exclusives pour tel ou tel média.On peut aussi, comme le fait l'Abbé lui même, déplorer qu'on ne lise que quelques pages de son livre en oubliant le bel acte de foi trinitaire et euchatistique qui en est le centre. Mais on ne peut soupconner les complices de son témoignage de lui avoir extorqué des secrets. Le faire, c'est dénaturer la fécondité d'une telle parole.

Certains ont été choqués par la découverte qu'un saint n'est pas à l'abri des tentations ou des faiblesses. On lui a reproché d'avoir confondu la télé et le confessionnal. Des prêtres ont pu craindre qu'on jette le doute sur leur propre fidèlité. Cela révéle quel pharisaisme guette notre vertu ! Sans livrer à l'opinion des secréts d'alcove, doit-on se cacher pour dire qu'on est pécheur ? D'autres sont se sont scandalisés qu'un voix aussi importante dans notre Eglise de France envisage l'appel au sacerdoce d'hommes mariés, et même de femmes, alors que le Pape a exprimé si nettement un avis contraire. C'est dire à quel point s'est installé une peur de penser et de dire dans certaines sphères de notre Eglise.

L'Abbé Pierre a su, tout au long de sa vie, faire entendre l'Evangile en réveillant dans les consciences endormies l'esprit des beatitudes. Tant de sermons, légitimement soucieux d'orthodoxie, appuyés sur les dogmes, les conciles et les catéchismes passent, inéficaces, sur les foules somnolentes.

Une fois de plus, il donne voix et figure d'une Eglise capable de donner un sens aux questions des hommes. Pour cela, il a parlé vrai, sans réciter un discours tout fait. Cela fait tant de bien d'entendre Jésus aujourd'hui dans la vérité d'un homme ! De Mgr jacques Noyer évêque honoraire d’Amiens.

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C'est une trés belle réponse de Mgr jacques Noyer qui fait honneur à l'épiscopat français. Sincères félicitations! M.C

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QUE POUVEZ-VOUS ME DIRE ?

Je suis étonné de voir le nombre de saints honorés par l’Eglise Catholique. Je me demande si certains le seraient encore aujourd’hui ? Je veux parler, par exemple, de Saint Cyrille, 412, docteur de l‘Eglise, qui fait incendier les synagogues et fuir les juifs, Saint Grégoire 540-604 qui engage à faire de nombreuses guerres afin de convertir de force au christianisme les infidèles, Saint Bernard, 1090-1153, docteur de l’Eglise qui prêchait les croisades avec cette seule éventualité : le baptême ou la mort ! Saint Thomas d’Aquin, 1225-1274, docteur de l’Eglise qui justifiait la nécessité de tuer tous les hérétiques ! etc… Je vous remercie d'avance de votre réponse.Que pouvez-vous me dire ? Marcel .91

REPONSE : Ce que j’ai déjà dit, plusieurs fois, à savoir, que tout est culturel ! Tout dépend de la manière de penser et d’agir de l’époque dans laquelle on vit. Ces comportements sont régis par les mentalités socioculturelles des peuples en leur temps. Saint Bernard croyait bien faire en encourageant la persécution de ceux qui ne pensaient pas comme lui et qu’il appelait les hérétiques ! Les brûler et les tuer était, dans son esprit, justifié, puisque c’était défendre la foi catholique romaine ! Et cependant, rien ne pouvait autoriser une telle entreprise ! Elle était anti-évangélique, anti-chrétienne et contraire aux droits de l’homme ! Mais, les convictions et les certitudes sont plus fortes que la raison. C’est pourquoi la notion de relativité est indispensable si l’on veut être objectif, sinon : « Vérité d’hier, erreur d’aujourd’hui ! » Il faut revenir à l’essentiel du message Evangélique : « Aimer Dieu et son prochain comme soi-même ! » C’est toute la loi et les prophètes ! Quant au calendrier des saints…Dieu seul peut savoir qui est saint et qui ne l’est pas ! Les appréciations et les proclamations des églises en ce domaine sont fragiles et parfois illusoires ! La pauvreté de la condition humaine est abyssale ! Les saints sont au ciel. Sur terre, il n’y a que des pécheurs ! Il y a surtout des pauvres diables qui se débrouillent comme ils le peuvent, pour trouver un sens à leur vie avec ce que la nature et les circonstances leur ont donnés. Or, le Christ est venu pour nous révéler l’amour du Père…Bien sûr, nous sommes libres d’y croire ou de le refuser…Mais, Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et nous savons que son amour est assez grand pour le réaliser ! En effet, Il ne saurait être vaincu par la misère des hommes ! Aussi, le nombre des saints homologués par l’Eglise est une bonne chose, mais, c’est un problème secondaire ! L’essentiel est ailleurs, dans la vie de tous les jours, vécue le plus chrétiennement et humainement possible, si l’on veut se référer à l’Evangile ! La mission de l’Eglise et des églises est précisément de nous y aider ! Mais c’est Dieu seul qui fait les saints !

Mgr Maurice Cantor
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Esprit Saint, qui habites chaque être humain, tu viens déposer en nous ces réalités d'Évangile si essentielles :la bonté du cœur et le pardon.Aimer et l’exprimer par notre vie, aimer avec la bonté du cœur et pardonner :là tu nous donnes de trouver une des sources de la paix et de la joie. Frère Alois et les frères de Taizé remercient tous ceux et toutes celles qui leur ont écrit leur sympathie par e mail au moment où ils disaient au revoir à frère Roger.Nous avons reçu plus de quinze mille messages, aussi n’est-il pas possible de répondre personnellement à chacun. Mais chaque message a été lu et beaucoup apprécié. Tous ces signes d’affection sont une consolation pour nos cœurs.Tout au long de sa vie, frère Roger nous a conduits à aller de l’avant, à ne jamais nous arrêter. Alors, nous les frères, nous voulons continuer ce qu’il a commencé.

Frère Alois et les frères de Taizé remercient tous ceux et toutes celles qui leur ont écrit leur sympathie par e mail au moment où ils disaient au revoir à frère Roger.

Le frère ROGER, fondateur et Prieur de la communauté de Taizé, Apôtre de l'oécuménisme, assassiné par une déséquilibrée dans l 'Eglise de Taizé, au cours de la prière du soir...Le Frère Roger est un exemple pour toutes les Eglises et pour tous les chrétiens ! Des dizaines de milliers de jeunes sont venus à Taizé chercher le réconfort et le chemin qui conduit à Dieu, sous l'action spirituelle du frère Roger.«Une des pures joies d’Évangile est d’avancer encore et toujours vers une simplicité du cœur qui entraîne à une simplicité de vie» (frère Roger).Réconciliation : c’est l’essence de Taizé. Les milliers de jeunes du monde entier qui déferlent à Taizé «avec la régularité des vagues» depuis plusieurs décennies sont de toutes sortes de dénominations religieuses. Peu importe, ils trouvent à Taizé ce qu’ils viennent y chercher : un accueil respectueux de leurs croyances et cette prière en commun très simple et très rythmée qui les unit les uns aux autres. «Parmi eux, des jeunes orthodoxes de Russie, d’Ukraine, etc. Comme tous, ils attendent d’être aimés. Ils savent qu’ils viennent de pays éprouvés, qui connaissent encore des tensions. Pourtant, ils sont porteurs de trésors d’humanité, nous avons à apprendre d’eux. » Biographie en résumé frère Roger et Taizé.

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LE BIENHEUREUX CHARLES DE FOUCAULD

« Il n'y a pas, je crois, de parole de l'Évangile qui ait fait sur moi une plus profonde impression et transformé davantage ma vie que celle-ci : 'Tout ce que vous faites à un de ces petits, c'est à moi que vous le faites'. Si on songe que ces paroles sont celles de la Vérité incréée, celles de la bouche qui a dit 'ceci est mon corps... ceci est mon sang', avec quelle force on est porté à chercher et à aimer Jésus dans "ces petits", ces pécheurs, ces Pauvres ».

Charles de Foucauld a eu une influence notable sur la spiritualité du xxe siècle et il reste, en ce début du troisième millénaire, une référence féconde, une invitation à un style de vie radicalement évangélique, et cela au-delà même de ceux qui appartiennent aux différents groupements dont sa famille spirituelle, nombreuse et diversifiée, est formée.

Accueillir l'Évangile dans toute sa simplicité, évangéliser sans vouloir imposer, témoigner de Jésus dans le respect des autres expériences religieuses, réaffirmer le primat de la charité vécue dans la fraternité, voilà quelques-uns seulement des aspects les plus importants d'un précieux héritage qui nous incite à faire que notre vie consiste, comme celle du bienheureux Charles, à « crier l'Évangile sur les toits… crier que nous sommes à Jésus ».

ZF05111310

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Priere du Père de Foucauld


Mon Père, je m'abandonne à toi,
Fais de moi ce qu'il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi, je te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout,
Pourvu que ta volonté se fasse en moi,
En toutes tes créatures,
Je ne désire rien d'autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
Avec tout l'amour de mon cœur,
Parce que je t'aime,
Et que ce m'est un besoin d'amour
De me donner, de me remettre
entre tes main sans mesure,
Avec une infinie confiance
Car tu es mon Père.

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Que pensez vous du dernier livre de l’abbé Pierre ? Mon DIEU… Pourquoi ? ( Ed.Plon.)

Jean-Marie. Bolbec

 

REPONSE : L’Abbé PIERRE a l’âge de tout dire et surtout de dire ce qu’il pense. Il n’a rien à perdre ! C’est le privilège de la liberté ! C’est un honnête homme qui appelle un chat : un chat ! C’est un homme qui est franc et honnête envers lui-même et les autres. Un homme qui ne triche pas, qui n’a pas la langue de bois ! Qui ne cache pas la réalité de ce qu’il a vécu. Mais était-il nécessaire de tout dire ? Peut-être pas ! Mais, s'il en parle, c'est pour détruire les tabous, les hypocrisies cléricales, les mensonges éhontés d’un certain style de vie que tout le monde connaît. Il sait ce dont il parle, il en a eu l’expérience, parfois douloureuse et il en témoigne ! Que peut-on lui reprocher ? De parler franc ? De parler de lui ? Cela déroute, scandalise certains ? Tant pis ! C'est l'abbé Pierre ! Il aborde différents sujets. Celui du célibat, librement choisi, l'ordination conférée à des pères de familles, selon l'usage et la pratique apostolique. Ce que nous approuvons pleinement. Il regrette, d'autre part, que : « La papauté reste trop puissante et reflète encore le vissage de l’empereur romain ». Il souhaite que les églises locales soient libérées de la tutelle romaine et que l’Eglise redevienne pleinement évangélique pour la réconciliation de tous les chrétiens dans l’unité. C'est sa manière de voir les choses sur le plan ecclésial et il le dit ! Il rappelle enfin que «Le christianisme, c'est Jésus, c'est une rencontre de personne à personne. C'est l'Evangile qui continue. Ce n'est pas autre chose ! » C'est la bonne nouvelle pour tous ! Il termine par cette belle prière : « Père, je vous aime plus que tout ! Pitié pour tous nos frères, pitié pour l’univers ! » Je garde ma profonde admiration pour l'abbé Pierre, pour sa liberté, son indépendance d'esprit, pour son action inoubliable pour les déshérités et pour les sans-logis. Il reste une grande figure pour notre temps !

Mgr Maurice CANTOR
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Lettre à Dieu de l'abbé PIERRE...


Père,
Je vous aime plus que tout.
Avant tout parce que vous êtes celui qui peut dire JE suis. Et d'avoir rencontré cela dans mes seize ou dix-sept ans fait que, à quatre-vingt-treize ans, j'en vis. Je vous aime plus que tout. Parce que:- à l'homme qui, tout au long de l'évolution,ne cesse de se vouloir suffisant, vous donnez Jésus,le Verbe, pour prouver que l'homme est non suffisant; - alors qu'on s'étouffe de vouloir des chiffres,
vous donnez l'indicible, qui se fait plus fort que le doute, en l'Hostie de l'Eucharistie;à l'atmosphère suffocante, vous substituez le souffle, Spiritus, de l'Esprit saint qui naît de l'union du Père et du Verbe s'aimant, et en qui nous baignons. Oui, vous êtes mon amour. Je ne supporte de vivre si longtemps que par cette certitude en moi : mourir est, qu'on le croie ou non, Rencontre. Je vous aime plus que tout. Oui, mais... Pour être croyant crédible, il faut que tous autour de moi sachent que je n'accepte pas, que je ne pourrai jamais accepter, la permanence du Mal.
ÊTRE, Vous êtes maître du maintien ou de la cessation de l'existence de tout ce qui est. Alors que vous avez ce pouvoir de le faire cesser, comment comprendre que subsiste le Mal ? La prière de Jésus ne culmine-t-elle pas dans: « Délivrez-nous du Mal » ?
Merci, Père de m'aider à refuser, ce qui serait tricherie, de « croire » comme si j'étais indifférent à la perpétuation du Mal, et en ce monde, et dans l'au-delà du temps !
Croyant, aimant, je ne peux être que ce « croyant quand même », c'est-à-dire ne comprenant pas. Trop de mes frères humains restent au bord de vous aimer, détournés par la nécessité de ce « quand même ». Pitié pour eux et pitié pour l'Univers.
Père, j'attends depuis si longtemps de vivre dans votre totale PRÉSENCE qui est, je n'en ai jamais douté, malgré tout, AMOUR.

Le 4 octobre 2005-11-09 Fête de Saint François d'Assise
Deo Gratias Abbé Pierre

JONAS se plait à publier l'épilogue du petit livre « Mon ,Dieu Pourquoi » Une très belle prière
Lettre de Jonas 122 du 14 nov 2005

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QUESTION Que pensez vous des mariages Gays et de leurs demandes de mariages religieux comme cela se passe aux Etats Unis et même en France ? Les mentalités ont beaucoup évoluées depuis une dizaine d’années. L’homophobie perd du terrain. Jean Saint-Clair. 75

REPONSE : L’homophobie et toutes les phobies du monde sont à combattre énergiquement, elles engendrent la mort. D’autre part, nous n’avons pas à porter de jugement, ni de condamnation envers quiconque. Le respect de l’autre, le secret de la vie de chacun ne regardent que les personnes concernées. D’ailleurs, le Pacs qui concerne les gays, est un progrès qui garantit les droits et la protection des personnes. 
Mais, vous évoquez la possibilité d'un mariage religieux. C'est un autre problème tout différent. Chacun est libre de vivre selon ses opinions personnelles ou selon ses convictions religieuses. Mais le mariage chrétien, dans l'Eglise Catholique, n'est pas n'importe quelle union, c'est un sacrement institué par le Christ et les fins du mariage chrétien sont claires et bien précises. C'est l'union d'un homme et d'une femme, baptisés, en vue de fonder une famille chrètienne et de donner naissance à des enfants. Est-le cas des Gays ? Non ! C'est pourquoi ce genre de cérémonie évoquée est contraire à l'éthique et à la pratique de l'Eglise Catholique Romaine. C'est exactement pour les mêmes raisons que ce genre de cérémonie est impossible pour l'Eglise Sainte Marie.

Mgr Maurice Cantor
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COMMENT CELA SE FAIT IL ?

Que le message d’amour, de compassion, de miséricorde, annoncé, comme une bonne nouvelle, (sens du mot Evangile) par le Christ, soit devenu, au cours des siècles, une entreprise humaine, capable de faire la guerre au nom de Dieu, de torturer des humains, de les faire brûler, de les poursuivre de leur haine, de les réduire en esclavage et d’imposer par la force tout le contraire de l’enseignement même du Christ ?

JEAN-MARC. Juan-les-Pains.

REPONSE. Il est vrai que pour nombre de chrétiens, qui réfléchissent, il y a là un sérieux problème concernant la fidélité de la mission de l’Eglise et des églises, puisque toutes, sont passées par les mêmes déviations, les mêmes contradictions, les mêmes tueries, les mêmes scandales !

Toute l’histoire de l’Eglise ne se résume pas à cela, heureusement ! Des êtres exceptionnels ont su transmettre le vrai message Evangélique et apporter au monde chrétien l’essentiel de son enseignement. C’est ce qu’il faut retenir absolument ! Mais l’histoire n’efface rien ! Elle est la grande maîtresse de la vie.

Les faits sont là, l’histoire le confirme. Quel enseignement en tirer ?

Quel impact pour la foi et pour l’Eglise ?

Nombre de chrétiens, instruits de ce douloureux passé, sont tentés de prendre,à tort, leurs distances, vis à vis du pouvoir ecclésial, de relativiser certaines de ses décisions, son archaïsme et s’adressent directement, sans intermédiaires, à la source même de ce message : le Christ Lui-même !

C’est ce que l’Eglise supporte mal, car elle s’est Considérée, comme la dépositaire, absolue et exclusive, de cette parole, au point qu’elle requiert, la plus totale adhésion à son autorité, comme condition du salut éternel !

Qu’en pensent les chrétiens aujourd’hui ? Les interdictions de lire, de penser qu'on avait tenté d’imposer, sous peine d’excommunications, sont révolues depuis longtemps !

Les historiens ont donné accès à toute l’information concernant le passé de l’Eglise. Chacun est à même de porter un jugement, sans s’exposer à perdre la vie, comme ce fut le cas pour le chevalier de la Barre, brûlé vif pour ne pas s’être découvert lors de la procession du saint sacrement ! Voltaire, en avait fait, avec juste raison, le motif de son combat contre l’intolérance !

Ce pouvoir clérical fut une énorme et terrible entreprise de domination sur les intelligences et les libertés les plus élémentaires : en particulier sur celle de la conscience ! Tout ceci, bien sur, de bonne foi pour le salut des âmes !

Qu’on se souvienne, tout prés de nous, de l’influence primordiale et quasi absolue de l’Eglise espagnole sous le régime de Franco ! Elle était devenue le garant de la fidélité au régime et la caution indispensable pour obtenir un travail au service de l’état !

Qu’est-ce que cette pratique pouvait avoir de commun avec l’Evangile ? C’est la véritable question que se posent nombre de gens ! Ils manifestent de plus en plus, un réel intérêt pour le message Evangélique lui-même, mais expriment une certaine réserve sur la manière dont il a été transmis et vécu à certaines époques ! Comment ne pas les comprendre ?

Connaître une partie du passé de l’Eglise, peut nous aider, non pas, à abandonner l’Eglise, car, elle est nécessaire comme moyen de salut chrétien, mais à la situer, à sa véritable place. Humaine dans ses membres, elle fait partie de notre humaine faiblesse. Elle n’est pas au dessus des lois. Elle est la servante des pauvres ! C’est là sa véritable place !

Notre Seigneur a dit : « Je suis venu pour servir, non pour être servi ! ». Et se mettant à genoux devant ses apôtres, pour leur laver les pieds, il leur dit : « Je vous ai donné l’exemple, pour que vous fassiez de même ! ».

Puisse l’Eglise, servante des pauvres, au service de l’Evangile, nous aider à vivre notre foi au Christ Jésus, en communion avec tous nos frères chrétiens ! Quelle que soit le nom de leur Eglise, du moment qu’elles sont fidèles au message de Jésus de Nazareth ! N’est-ce pas le véritable œcuménisme que nous aspirons à vivre dans le monde d’aujourd’hui ? Quant à ceux qui ne partagent pas notre foi chrétienne, nous devons avoir le plus grand respect pour leur choix. La liberté de conscience et le libre exercice des cultes font parties de la déclaration universelle de la ligue des droits de l’homme. Puissions-nous ne jamais l’oublier !

Mgr Maurice CANTOR

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CROIRE...C'EST QUOI PAR RAPPORT AUX EGLISES ?

JEAN .95


REPONSE : Croire, par rapport aux églises, c'est suivre le Christ et son enseignement.. Pour cela, il faut le connaître. Les Eglises ont reçu la mission d’annoncer cette bonne nouvelle. C’est le sens du mot Evangile ! Toutes les églises sont particulières, avec leur histoire. L’Eglise Catholique, c’est l’Eglise universelle. C’est le sens du mot catholique. L’Eglise Romaine a particularisé ce mot : elle s’est appelée : l’Eglise Catholique Romaine. D’autres églises prendront d’autres noms : Eglise Vieille catholique, Eglise catholique Orthodoxe, Eglise catholique hongroise,Eglise catholique libérale, Eglise catholique Gallicane, etc.…
L’important, encore une fois, c’est de suivre l’enseignement du Christ Jésus ! Les Eglises sont des organismes institutionnels.Elles ont pour mission de continuer l'oeuvre du Christ qui est venu , non pour les justes mais pour les pécheurs, pour sauver et non pour condamner, pour être source de vie et non de mort !
Le tout est de savoir si elles ont toujours suivis l’enseignement du Christ ! C'est pourquoi il est bon de connaître leur histoire et de savoir si elles ont été fidèles à cet enseignement dans la pratique de leur histoire. Or, comme leurs membres sont humains, ces institutions participent parfois à la fragilité de leur condition. En cela, elles sont capables du meilleur comme du pire ! Leur histoire en témoigne ! Suivre le Christ, c’est le suivre Lui et non pas accepter nécessairement, toutes les décisions prises par les responsables de ces organismes au cours de leur histoire ! Souvent, ils ont exigé l'obéissance absolue des fidèles et pour eux-mêmes les privilèges du pouvoir absolu. Ce qui a abouti, parfois, à une dichotomie invraisemblable et scandaleuse, telle que les guerres de religion, les persécutions, faites au nom de Dieu ! Etait-ce bien là leur mission Evangélique ? Pour nous en convaincre, il suffit d'étudier avec soin l'enseignement du Christ et d’agir selon notre conscience. C'est le critère qui assure notre qualité d'êtres responsables et qui nous fait émerger du statut grégaire de nos origines primitives…Mais, le comportement général de l’humanité, a-t-il vraiment progressé d’une manière sensible en ce domaine ? On peut se le demander ! L'ère des montons de Panurge reste prépondérante et la pensée unique est un éteignoir ! Il faut du courage pour penser autrement et affronter les idées préconçues ! Mais la liberté est à ce prix ! Elle est le fondement de notre existence. Sans liberté, nous sommes esclaves ! Mais la vraie liberté, c'est celle d'être libre à l'égard de tout ce qui nous enchaine au mal. Pour les chrétiens, c'est Jésus Christ qui nous rend libres en nous inspirant à faire le bien ! Et cela ne se fait pas du jour au lendemain ! La mission de l'Eglise est précisemment de nous y aider..autant que faire se peut !


Mgr Maurice Cantor.

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Je suis découragé, je n'arrive à rien, j'ai envie de tout plaquer ! Que pouvez-vous faire pour moi, si ce n'est pas déja trop tard ?


Jean. 14


REPONSE: IL N’EST JAMAIS TROP TARD POUR BIEN FAIRE !

Jésus nous donne cet exemple d’un vigneron qui de bon matin embauche des ouvriers pour travailler à sa vigne et convient avec eux d’un salaire d’un denier pour la journée. Puis il sort à différents moments et embauche des ouvriers jusqu’à la dernière heure. Le soir, il récompense de la même manière les premiers comme les derniers !
Dans cet exemple, Jésus nous montre qu’il ne faut jamais désespérer ! C’est quelque fois au soir de la vie, que nous comprenons enfin le vrai sens spirituel de notre existence. Nous découvrons tout l’amour dont Dieu nous a comblé, même si nous n’avons pas su répondre à tous les appels reçus !
Par cet exemple, Jésus nous dit : « Ne vous découragez pas, faites ce que vous pouvez de votre mieux, rien n’est perdu, du moment que vous croyez en mon amour ! Relevez-vous ! « Venez à moi, vous tous qui êtes las et fatigués de la vie et je vous soulagerai, vous trouverez le repos de vos âmes ! »
Dans un autre exemple, Jésus nous montre le berger qui part à la recherche de sa brebis perdue, abandonnant tout le troupeau. Une fois retrouvée, il la ramène, tout joyeux, sur ses épaules. Jamais personne n’est abandonné !
Venu tard sur le chemin de la conversion, Saint Augustin dira à Notre Seigneur : « Sero te cognovi, sero te amavi ! » Tard je t’ai connu, tard je t’ai aimé !
On se convertit à tout âge ! Rien n’est jamais trop tard ! Aucune vie n’est perdue, ni gâchée, tant que nous avons confiance en Dieu, en son amour infini et miséricordieux.
L’amour dont nous sommes comblés, n’est jamais mérité. Autrement, il en serait plus un don, comme le fait remarquer très justement saint Paul.
C’est ainsi que personne ne peut se vanter devant Dieu, car tout est grâce ! Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Tout nous a été donné avec la vie !
Sur la croix, Jésus intervient en tant que sauveur et demande à son père de pardonner à ceux qui l’ont crucifié et mis à mort, « parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font ! ».
Or la plupart du temps, le pécheur ne sait pas ce qu’il fait ! Il est dominé par ses passions, il est aveuglé par elles ! Elles lui font souvent perdre la raison.
Il faut se souvenir d’une chose essentielle, c’est que Dieu est Père et que nous sommes ceux auxquels il a donné la vie. Comment pourrait-il supporter que son amour infini de Père puisse être vaincu par l’ignorance ou la misère de ses enfants ? Ce serait nier alors toute la puissance de son amour !
Dieu est toujours vainqueurs du mal et de la misère qui est en nous.
Le premier acte d’amour que Dieu nous a fait, c’est de nous sortir du néant ! Nous n’aurions très bien pu ne pas naître !
Cette volonté de Dieu de nous appeler à l’existence, est le premier acte d’amour qu’il nous a manifesté et qui jamais ne nous sera retiré ! Jamais ! Quoi que nous puissions faire !
Car ce que nous pourrions faire, n’atteindra jamais la puissance de son amour. Comment serait-il possible que son amour soit vaincu par l’ignorance ou les misères des hommes ? Ce serait la négation même de Dieu !
Pour être vainqueur de ce mal, Jésus est venu lui-même pour assumer toute la nature humaine et la porter à sa perfection. Il lui a enlevé ses refus, ses aveuglements, ses aberrations, en un mot, toute sa finitude !
En Jésus Christ, Dieu nous associe à lui, il nous intègre à lui, il nous divinise ! Nous sommes de la semence de Dieu, dira St Paul !
Voilà pourquoi l’Eglise se doit d’être à l’image de son fondateur, accueillante, miséricordieuse, compatissante, ouverte à tous et tout particulièrement aux pauvres, aux pécheurs que nous sommes tous. Car les saints sont au ciel ! Sur la terre, ne vivent que les pécheurs pardonnés ou en attente de l’être. Ce Père fait tout pour que son amour triomphe de la pauvreté de notre cœur.
Ce cœur humain, il le connaît mieux que personne, il a battu dans sa poitrine d’homme, il en a ressentit toutes les émotions humaines, celle de l’amitié, celle de la trahison et du mensonge, celle la tristesse. Il a subi toutes les atteintes de la haine et des aveuglements passionnels des hommes, il a expérimenté l’angoisse de l’agonie au jardin de Gethsémani, la tyrannie d’un pouvoir arbitraire qui l’a condamné à être crucifié, au nom d’un le fanatisme religieux le plus cruel ! Comment pourrait-il ne pas comprendre toutes les misères humaines et y compatir ?
L’amour chez Dieu est absolu, permanent, inconditionnel ! Puissions-nous comprendre cela et à nous en convaincre à tout jamais !
Demandons à notre Seigneur la grâce de le connaître et de l’aimer !
Essayons de nous montrer compatissants pour nos frères, charitables les uns envers les autres et témoins de son amour !
Ne somme-nous pas tous des ouvriers de la onzième heure et les bénéficiaires de la miséricorde infinie du Seigneur ?



Mgr Maurice Cantor.

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Pouvez-vous nous parler des dragonnades ! Dans votre livre que j'ai lu avec grand intérêt, vous évoquez le massacre des protestants lors de la nuit du 4 août. Mais il y a eu aussi les dragonnades qui ravagèrent le midi dont je suis natif. Ne pourriez-vous le signaler à vos fidèles ? Le passé nous instruit sur l'avenir ! Le fanatisme est un fléau ! Félicitations pour votre livre.

Jean-Raymond.37

REPONSE: Il y a des livres spécialisés qui traitent des persécutions religieuses contre les protestants. J'ai évoqué, brièvement dans mon livre, les drames qu'engendrent le fanatisme religieux. C'est Louis XIV qui décida d'envoyer ses dragons dans le midi pour obtenir, par la terreur, l'abjuration des protestants. Seul, l'Evêque Fènelon protesta énergiquement contre cette pratique scandaleuse.Les dragons logeaient chez les huguenots, les torturaient, volaient leurs biens, les obligeaient à abjurer. Les curés suivaient la troupe dans les rues en criant: " Courage messieurs, c'est l'intention du Roi que ces chiens de hugeunots soient pillés et saccagés ! ".Où était l'esprit de l'Evangile dans tout cela ? Cela montre combien l'histoire est tributaire des mentalités culturelles dans lesquelles elle se situe. Le fanatisme est une plaie mortifère ! Jamais nous ne pourrons assez lutter contre son emprise qui défie les siècles ! L'histoire du monde présent nous le prouve suffisamment ! Si la tolérance est une vertu, elle a été souvent bafouée ! Voltaire s'est battu contre l'intolérance. Le sectarisme et la bètise des hommes sont des réalités contre lesquelles il faut sans cesse lutter, même si nous constatons une certaine évolution positive par rapport aux siécles passés ! Soyons vigilants ! En ce domaine, rien n'est jamais définitivement acquis !

Mgr Maurice Cantor

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Que pensez vous de la béatification prochaine du pape Jean Paul II dont toute la presse parle en ce moment ? Pourquoi cette précipitation ?

Marc. Maromme.76

REPONSE : C’est aux autorités responsables de l’Eglise qu’il faut le demander ! Je ne me sens pas personnellement concerné par ce problème. Dieu seul est Saint ! Les humains, quels qu’ils soient, sont tous des pécheurs pardonnés .Certains ont réalisé dans leur vie un amour extraordinaire de Dieu et du prochain. Ils ont été sanctifiés par sa grâce et sont devenus des exemples pour nous et des intercesseurs en notre faveur. Il est normal de leur demander leur aide.Ce sera sans doute le cas de Jean Paul II. Tant mieux ! Mais, nombre de chrétiens inconnus ont, eux aussi, répondu à l’appel du Seigneur ! Ils ne sont pas sur les autels ni dans un reliquaire ! Ils sont inconnus mais beaucoup plus nombreux qu’on ne le pense ! Ce sont les humbles, les petits, les mal-aimés qui ont traîné leur vie dans la misère, avec dans le cœur, plus d’amour, plus de compassion, plus de solidarité, envers les autres, que beaucoup d’autres. Dieu seul les connaît ! L’important, pour nous, c’est de correspondre le mieux possible, à ce constat de saint Paul : « Ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi ! » C’est cela la source de toute sainteté ! Peu importe qu’elle soit connue ou cachée ; l’essentiel, c’est qu’elle puisse exister et s’épanouir au service des autres ! Alors, très franchement, face à toute la détresse humaine actuelle du monde, ce n'est pas pas ma préoccupation première…elle est ailleurs, dans l’amélioration des conditions de vie, spirituelle et matérielle, de tous nos frères humains ! C’est le principe même de L’Evangile ! Encore faut-il le faire passer dans notre vie ! C’est toute l’histoire de notre humanité qui progresse très lentement, malgré les spasmes aveugles de la barbarie qui progresse de plus en plus dans le monde. Le paradis n’est pas sur terre, nous le savons bien ! Mais, c’en est le terrain. L’exemple des saints peut nous aider à en trouver le chemin ! Tant mieux si nous pouvons bénéficier de l'aide spirituelle du pape Jean Paul II ! Sa vie et son courage ont été exemplaires ! Il pourra nous aider. Les saints ne passent-ils pas leur ciel à faire du bien sur la terre ? Comme le disait Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus...


Mgr Maurice CANTOR
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QUEL EST LE POINT DE VUE DEL EGLISE ORTHODOXE SUR L EGLISE ? Jean. Rouen.76

REPONSE :

L’Evêque Athënagoras, auxiliaire du diocèse du patriarcat oecuménique au Benelux, rappelle que le Christ ne nous a jamais demandé d’être les disciples de qui que ce soit !
L’Eglise n’est pas une organisation, mais une communion de personnes en Christ ! Nous devons nous convaincre, déclare Mgr Athënagoras, que l’Eglise n’est pas d’abord une institution, mais avant tout une communion de personnes en Christ ! Nos Eglise n’existent pas pour elles-mêmes. Elles sont là pour les hommes et pour leur salut ! La tache première des églises est d’annoncer l’Evangile. La nature de l’Eglise est donc présence du Libérateur et lieu de l’Esprit d’amour, chargé de la poursuite de ce témoignage de l’humanisation rédemptrice : Dieu nous aime et nous sauve en Jésus Christ.

( Extraits. SOP Mars 2005 DC)

Le soutien affectueux de mes enfants me manque !

Je me sens abandonnée par mes enfants. Et pourtant, j’ai tout fait pour eux ! Mais ils oublient vite et ils vivent leur vie, sans penser beaucoup à moi. Je suis triste, car je suis veuve et le soutien affectueux de mes enfants me manque ! Que faire ?

Anne-Marie. Dreux.


REPONSE : Je comprends votre souffrance morale ! Hélas, vous n’êtes pas la seule aujourd’hui à ressentir un certain égoïsme de la part des enfants. Comme, vous le dites, ils sont pris par la vie, qui est difficile pour tout le monde. L’éducation de leurs enfants, les soucis quotidiens ne leur manquent pas ! Bref, pour eux, le temps passe très vite. Je ne crois pas qu’ils soient ingrats, mais ils ne se rendent pas compte de ce que vous ressentez. Vous même, à leur âge, êtes vous bien sûr que vos parents ne ressentaient pas la même chose de votre part ? Vous étiez, vous aussi, prise par la vie et vous pensiez, peut être, que tout allait bien pour vos parents. La vie est ainsi faite ! Elle passe très vite et on oublie de donner du temps au temps ! C’est quand les parents sont partis, qu’on se dit : « j’aurais du faire çà ! J’aurais du les voir plus souvent, être plus prêt d’eux, plus attentif à leur isolement, à leur vieillesse… » Essayez de ne pas trop vous replier sur vous-même ! Multipliez les petites délicatesses à l’égard de vos enfants. Ils finiront bien par s’apercevoir qu’ils vous doivent beaucoup ! Peut être qu’à leur tour, plus tard, ils passeront par ces moments de solitude, à laquelle personne n’échappe. C’est, peut être, l’occasion de se tourner vers celui qui est toujours là, prés de nous, et qui attend, lui aussi, que nous songions un peu à lui ! « Je me tiens à la porte de ton cœur et j’attends que tu m’ouvres, pour te combler de mon amour… » Si vous avez la foi, c’est l’occasion de resserrer les liens entre vous et Dieu. Vous y trouverez la paix de l’âme et du cœur !


Mgr Maurice Cantor.


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J'AI PEUR DE LA MORT...

Je crois en Dieu, mais cela ne m’empêche pas d’avoir peur. J’ai peur de la mort. J’ai assisté aux derniers moments de mes parents, et j’ai vu leur terreur aux approches de la mort. Pouvez-vous m’aider ? Que faire ?

Louis. St Germain.


REPONSE : La peur ne se commande pas ! Elle signe d’une certaine ignorance ! On a peur de ce qu’on ne connaît pas ! Mais pour celui qui a la foi, il sait où il va à l’heure de sa mort ! Il entre dans la Vie ! Comme l’a fort bien dit Sainte Thérèse de l’enfant Jésus : Je ne meurs pas, j’entre dans la vie ! Dieu ne nous a pas créé pour nous abandonner ensuite au néant ! Nous faisons partie de lui, Il nous a donné de sa vie. Il est notre Père ! Et lorsque notre expérience terrestre s’achève, Il est là pour nous accueillir et nous ouvrir ses bras et son cœur ! La parabole de l’enfant prodigue est saisissante. Au retour de son enfant prodigue, son père le couvre de baisers ! Son retour est célébré avec une immense joie ! Quelle souffrance pour celui qui est l’amour infini et miséricordieux de voir ses enfants manquer de confiance en son amour !
La mort, pour le chrétien, est une rencontre merveilleuse ! Enfin, nous allons voir pour toujours, celui qui nous a appelé à la vie et qui nous aime, plus que tout, puisqu’il est mort pour nous ! La plus grande faute que nous puissions faire, c’est vraiment de douter de son amour ! Ne craignez pas la mort, craignez surtout de douter de Lui ! Priez-le souvent ! Il vous manque peut être cette union profonde qu’est la prière ! Confiez-vous à lui ! Ouvrez-lui votre cœur, demandez-lui de vous apporter la paix ! Vous serez exaucé ! Jamais Jésus n’abandonne celui qui vient à Lui ! Il est tout prés de vous ! Il attend que vous lui fassiez confiance ! Il nous a appelé à la vie pour toujours ! Ne craignez pas la mort, craignez seulement de ne pas aimer celui qui est le chemin, la vérité et la vie : Jésus Christ, sauveur et rédempteur du monde !


Mgr Maurice Cantor.

SUIS-JE PERDU?

J’ai quitté l’Eglise, il y a fort longtemps ! Je n’étais pas d’accord avec certains de ses principes. Un prêtre m’a dit que j’étais perdu ! Qu’en pensez-vous ? Suis-je perdu ? Est-ce vrai ? Remi. Le Havre.76


REPONSE : Ne vous tracassez pas ! Etre dedans ou être dehors, ne veut rien dire du tout ! Bien des gens se disent catholiques et ne sont pas chrétiens dans leur comportement. D’autres ne sont pas catholiques et ils ont l’esprit chrétien ! On a toujours tendance à classifier tout le monde ! Il est de droite, il est de gauche ! Mais il peut être du centre, ou rien du tout ! Cessons de vouloir porter des jugements sur les uns et les autres. D’autant, que ce n’est pas à nous de le faire et surtout pas à un prêtre ! Tous les humains sont fils de Dieu. Il les a tous sauvés par grâce. Qu’ils soient en Eglise ou sans Eglise ! Dieu n’à que faire de nos appréciations ! Cette notion d’appartenance à une institution est archaïque et relève d’un certain sectarisme malveillant, comme si l’appartenance à une église, était un label garanti de perfection ! ! Ce qui est important, c’est d’être uni au Christ Jésus, de l’aimer et de suivre son enseignement, le mieux possible ! Tant mieux, si vous appartenez à une communauté chrétienne ! C’est l’assemblée de ceux qui croient au Christ Jésus ! Son accueil vous est toujours ouvert ! Mais ne jugez pas ceux qui sont restés sur le bord du chemin ou qui sont descendus à la dernière station, parce qu’ils avaient mal au cœur et surtout mal pour l’Eglise ! Il y a plusieurs demeures dans la maison du Père ! Que nous avons du mal à ouvrir notre esprit et notre cœur au message libérateur de l’Evangile ! Soyez en Paix ! Dieu vous aime plus que vous ne pourrez jamais l’imaginer ! Faites lui confiance !


Mgr Maurice Cantor.

J’AI MAL POUR L’EGLISE…

De partout, on constate la pénurie de plus en plus aiguë des prêtres. Et pourtant, de nombreux évêques, depuis le concile de Vatican II, ont alerté la hiérarchie ecclésiastique sur ce problème fondamentale pour l’avenir de l’Eglise. Sa première mission reçue du Christ a bien été l’annonce de l’Evangile et l’Eucharistie : « Faites ceci en mémoire de moi ! ». A aucun de ses apôtres, Jésus n’a imposé le célibat comme condition pour exercer le sacerdoce. A quoi pense l’Eglise ? Elle attend de mourir à petits feux, faute de prêtres, alors qu’il serait si simple d’ordonner des pères de familles, comme le conseille Saint Paul ! Je ne comprends pas cet aveuglement, cette obstination, ce blocage ! J’ai mal pour l’Eglise ! Que fait le saint Esprit ? Pouvez-vous me le dire ?


Jean .Maromme 76150

REPONSE:Je comprends votre souffrance ! Mais il semble que la hiérarchie de l’Eglise soit restée un peu enlisée dans les polders de la Pologne ! Il faudra bien qu’elle se réveille, sinon elle assumera la déchristianisation d’une bonne partie du monde chrétien. Plus de prêtres, plus de messe, plus de vie paroissiale, plus d’annonce de l’Evangile. Le Saint Esprit inspire, mais on dirait que la curie est sourde ! Tout cela, parce qu’on ne veut pas admettre le principe du choix du célibat ! On impose le célibat pour devenir prêtre ! C’est scandaleux ! Bien sur, on pourra dire que le choix est libre ! Il est tellement libre, qu’il n’y a plus de prêtres ! Une obligation qui n’a pas été choisi par le Christ ! Par contre, tant mieux, si tel ou tel se croit capable d’assumer le célibat pour la gloire de Dieu et faire vœu de chasteté. C’est très bien ! Il en faut ! Mais de grâce, souvenons-nous que le sabbat est fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat, que l’Eglise a mission d’annoncer la bonne Nouvelle, de célébrer l’Eucharistie et non de faire des célibataires ! 40.000 prêtres ont quitté leur ministère après le concile de Vatican II qui n’a pas accepté de revenir sur le problème du célibat, ni même d’ordonner des pères de famille ! Le drame de l’Eglise post-conciliaire, c’est d’avoir raté, sur ce plan, sa mise à jour pour le monde d’aujourd’hui ! Le fond du problème est bien là ! La preuve, c’est la situation catastrophique du recrutement sacerdotal, lié, en grande partie, au problème du célibat. Les jeunes sont honnêtes, ils ont conscience de leurs limites et ne pensent pas pouvoir s’engager toute leur vie dans l’obligation du célibat, qui leur semble au dessus de leurs forces ! Certains scandales le prouvent hélas ! Oui, nous avons mal pour l’Eglise ! Sa première mission est de faire des disciples pour annoncer l’Evangile et célébrer l’Eucharistie ! Que ses prêtres soient célibataires ou pères de famille, selon la pratique apostolique, qu'importe ! Mais, qu'elle annonce la bonne nouvelle de l'Evangile ! C'est bien sa première mission !

Mgr Maurice Cantor.

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DES STATUES DES SAINTS …

Au lendemain du concile de Vatican II, on a balancé pas mal de statues des saints qui ont atterri dans des dépotoirs. La très belle Vierge que vous avez dans le Chœur, dans votre église, en est la preuve. Le Vatican a du réagir contre cette tendance iconoclaste ! Or, je vois que depuis la fondation de l’Eglise Saint Marie il y a 40 ans, c’était, je crois, en 1964, vous avez maintenu cette belle dévotion envers les saints ! Dites moi pourquoi ! Je suis avec vous, depuis très longtemps et j’approuve votre ministère. Merci.


Marthe .J. Le Havre


REPONSE : Les saints sont des exemples de vie chrétienne accomplie. Ils sont des nôtres ! Ils ont partagé nos souffrances, nos épreuves, notre condition humaine, Ils savent ce que c’est que d’affronter la vie ! Ils ont su répondre à l’appel et à l’amour de Dieu en Jésus Christ. Ils ont étés profondément unis à Dieu et ils continuent à faire du bien sur la terre, comme l’a si bien dit sainte Thérèse de l’enfant Jésus. Ils ont reçu mission de nous aider, de prier pour nous ! Leur joie, c’est de nous voir accueillir pleinement la grâce de Dieu. Sans cesse, ils nous appellent à vivre de Jésus Christ, lumière qui éclaire tout homme venant dans le monde. Prier les saints, c’est vraiment une source de grâces spirituelles ! J’ai une grande confiance dans l’intercession des saints. Mais, n’oublions jamais, que Jésus est le seul médiateur et qu’il n’y a pas d’autre nom par lequel nous puissions être sauvés ! C’est Lui qui est l’unique sauveur et rédempteur du monde ! Les saints n’agissent que par Lui, en lui et pour nous ! Enfin, la Sainte Vierge Marie, est la première et la reine de tous les saints. Elle intercède, tout particulièrement pour nous, en raison de sa maternité Divine ! Elle est la consolatrice des affligés et le secours des chrétiens ! Elle est notre mère dans l’ordre spirituel ! Prions là de nous conduire au Christ Seigneur ! Lors de ses manifestations au monde, Elle nous a toujours invité à la prière, source de notre union à Dieu !


Mgr Maurice Cantor .

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DES PRETRES DISENT STOP AU CELIBAT !

Les prêtres catholiques d’Australie appellent le Vatican à abandonner l’obligation du célibat, afin d’enrayer la chute des vocations. Le Sydney Morning Hérald a indiqué : que le conseil national des prêtres australiens avait écrit le mois dernier au synode des évêques du Vatican. Il demande que le mariage ne soit plus un obstacle aux ordinations et que l’Eglise envisage de réintégrer les prêtres qui ont quitté le clergé pour se marier ! (PND) Qu’en pensez-vous ?


Pierre.V. Honfleur.


REPONSE : Je pense que, progressivement, l’Eglise romaine qui est la seule à vouloir imposer obligatoirement le célibat pour accéder à la prêtrise, devra bien, un jour, reconnaître qu’elle avait abusé d’un droit le plus élémentaire, celui de la liberté de conscience. Obliger quelqu’un au célibat, c’est un abus intolérable, contraire aux droits de l’homme ! Un jeune, quelque peu conscient des exigences de la vie, hésite, de plus en plus, à s’engager, pour la vie entière, dans un état de célibat, très difficile à assumer fidèlement, d’autant que ce célibat n’a rien à voir avec la mission d’annoncer l’Evangile ! Le Christ ne l’a jamais imposé à ses apôtres ! D’ailleurs, Saint Paul demande que le responsable d’une église soit marié à une seule femme et sache bien élever ses enfants ! Mais, l’entêtement de certains responsables ecclésiastiques maintient une loi inique que la plupart transgressent malgré eux ! A quand un retour pur et simple à la pratique apostolique, laissant à chacun la possibilité de choisir librement la voie qu’il pourra assumer, au mieux de ses possibilités, pour annoncer la bonne nouvelle de l'Evangile et être au service de ses frères au nom du Christ Seigneur !

Mgr Maurice Cantor.

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LE PRESERVATIF ESPAGNOL DANS LA LUTTE CONTRE LE SIDA !

Que pensez-vous du revirement de la Conférance épicopale espagnole qui a rappelé à l'ordre, mercredi, son propre porteparole, coupable d'avoir reconnu l'utilité du préservatif dans la lutte contre le sida. Un revirement qui enflamme le pays Espagnol et que d'aucuns attribuent à des pressions du Vatican, entré à son tour dans la contreverse jeudi. L'ancien ministre de la santé du Pape, le cardinal mexicain Javier Lozano Barragan a expliqué que l'Eglise Romaine interdisait le recours au préservatif dans la lutte contre le sida parce que l'objectif est d'empécher la fornication ! Pouvez-vous me donner votre opinion ? Merci infiniment!

Jean-Francois. Paris

REPONSE : Cette décision prise par la cardinal Barragan ne m'étonne pas ! Elle est dans la morale de l'Eglise ! Mais Interdire l'usage du préservatif pour empécher de propager le virus de la mort, sous prétexte d'éviter la fornication, c'est difficilement acceptable, voir proprement scandaleux ! D'autre part, imposer comme unique remède, celui de la chasteté, c'est trés beau, mais complétement illusoire ! C'est mettre un cataplasme sur une jambe de bois. C'est vouloir, sciemment, ignorer la réalité de la condition humaine ! C'est désespérant ! Je me souviens encore du pape Paul VI déclarant à New York, en 1976, devant les représentants des Nations Unies, que : l'Eglise était experte en humanité ! Mais de quelle humanité s'agit-il ? Est-ce une humanité angélique, paradisiaque, où celle des pauvres mortels enfouis dans la pesanteur de leur condition humaine ? Or, à l'impossible, nul n'est tenu ! Chacun doit agir , selon sa conscience et ses possibilités ! Il doit, surtout, ne pas porter atteinte à la vie de son prochain ! A chacun, donc, de prendre ses responsabilités !

Mgr Maurice Cantor

Le fanatisme religieux…

Je comprends mal le fanatisme religieux des églises entre elles, au nom d’un Dieu qui devait les appeler à une fraternité universelle ! Le combat singulier de l’Eglise contre certaines communautés chrétiennes me dépasse. Qu’en pensez-vous ?


Pierre. Deville. 76

REPONSE: C’et un phénomène très particulier. La religion est ce qu’il y a de plus important pour certains. Ils ne peuvent supporter l’idée que leurs propres convictions et leurs pratiques religieuses soient contestées et que les convictions des autres puissent être différentes, vraies et solides. C’est la base du fanatisme religieux et des guerres de religions. C’est une défense instinctive contre la peur, l’angoisse de ne pas être seuls à posséder la la vérité et d'être dans la sécurité de l'orthodoxie. Or, Il y a autant d’orthodoxies qu’il y a d’églises ! Plus certains fidèles sont convaincus de l’authenticité de leur foi, plus ils sont tentés de l’opposer à celle des autres. Ils deviennent t alors sectaires. Et l’église romaine n’a pas échappé à ce travers. Au nom de son Dieu, au nom de sa foi, elle a persécuté nombre de croyants et d’autres églises. Beaucoup de chrétiens découvrent peu à peu ce triste passé de l’Eglise et sont tentés de prennent leur distance vis à vis d’elle, pour donner leur foi directement au Christ Jésus. Ce fut d'aileurs l'origine du mouvement protestant qui ouvrit, non sans peine, la porte à la liberté Evangélique. L’Eglise, malgré toutes ses belles déclarations conciliaires, a bien du mal à accepter, dans la pratique, cette liberté de conscience et cette liberté du culte. Nous en savons quelque chose ! Mais heureusement, de plus en plus de chrétiens, prennent conscience que la foi au Christ Jésus, ne saurait être emprisonnée dans aucune institution, quelle qu’elle soit ! Rien n’est plus libre que la foi donnée au Christ dans la simplicité d’un cœur sincère. Jésus n’a cessé de le dire à qui voulait bien l’entendre ! Depuis quelques années, les consciences se libérent doucement de l'emprise et du pouvoir politique de l'Eglise, comme elle l'a exercée au cours des sécles passés. Puisse l'Eglise retrouver, un jour, cette liberté et cette ouverture Evangélique que le Christ est venu nous annoncer !


Mgr Maurice Cantor.

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De plus en plus légaliste et juridique ?

Je suis catholique, mais de plus en plus, je prends mes distances avec certaines décisions de l’Eglise. Pourquoi devient-elle de plus en plus légaliste et juridique ? Nous sommes loin de la liberté et de l’ouverture de l’Evangile, telle que le Christ l’a vécue et l’a enseignée à ses apôtres. C’est ce retour à l’Evangile qui me parait manquer de plus en plus à l’Eglise d’aujourd’hui. Je trouve que votre communauté, par ses prises de positions pastorales est à l’avant garde de l’Evangile. Je vous félicite pour votre action, commencée il y a 40 ans d’après ce que j’ai vu sur votre site. Félicitations. C’est ce que j’attends d’une église chrétienne ! Merci. Je vous soutiens totalement.


Jean-Pierre. Malaunay. 76


REPONSE:
Le Père Congar, un éminent théologien dominicain, expert au concile de Vatican II, a été créé Cardinal, en 1995, peu de temps avant de mourir, par le Pape Jean Paul II. Le Père Congar avait subi, en son temps, bien des épreuves, par la curie romaine, pour ses prises de positions hardies. Il avait très bien précisé notre pensée et notre action pastorale. en 1972 . Voici ce qu’il avait écrit :
« Si l’Eglise est constituée par des fidèles qui se disent frères, qui croient et qui pratiquent l’esprit de l’Evangile, Elle ne peut pas rejeter d’autres frères sous prétexte que socialement ils sont en dehors de certaines normes et pour certains, source de scandale. C’est aller à l’encontre de l’enseignement du Christ Sauveur ! Jésus, en effet, a passé son temps à lutter contre les sectarismes et les discriminations de toutes sortes !
Un des traits les plus frappants de l’Evangile et qui appartient à la fonction libératrice du Messie Sauveur, c'est que Jésus, sans cesse, réintègre dans la communauté des hommes et des fidèles, ceux qui étaient exclus par leur appartenance à une catégorie discriminée du reste :
Les publicains, collecteurs d’impôts pour le compte de l’occupant ; la femme adultère qui devait être lapidée : Madeleine, les Samaritains, race mêlée mise au ban de la société juive, les lépreux, impurs exclus du culte public…
On mettrait aisément d’autres mots pris dans notre actualité, derrière ceux de l’Evangile. La mission libératrice demeure. Elle incombe à toute l’Eglise, voire à toute la communauté humaine ».
(cf. le journal le Monde des 3-4 décembre 1972) (Voir aussi. Les choses de la Foi. Le Centurion.1973)
Ce texte est capital, il est à la base de notre action pastorale. Pour nous, l’Esprit Evangélique prime toujours sur l’institution. C’est un débat primordial qui, peu à peu, fait son chemin, dans la conscience individuelle et collective des chrétiens. Nous en sommes qu’au commencement d’une pastorale plus authentique et plus Evangélique.


Mgr Maurice Cantor.

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QUE PENSEZ VOUS DU PAPE JEAN PAUL II ?

J’ai lu dans votre forum que vous aviez votre liberté de pensée et d’opinion. Dites-moi ce que vous pensez du Pape actuel ! La vision qu’il nous donne, aujourd’hui, est celle d’un homme âgé, malade, quasi impotent, au parler difficile et inaudible ! Quelle image pour l’Eglise ! Qu’en pensez-vous vraiment ?


Jean-Pierre. 76


REPONSE : Le Pape Jean-Paul II est un grand Pape. Bien qu’il soit un homme public, on ne connaît pas assez l’histoire de sa vie. On aurait intérêt à mieux la découvrir pour bien le comprendre. C’est un homme remarquable pour lequel j’ai un grand respect. Le pape ne peut avoir l’esprit du monde et approuver n’importe quoi ! Il doit rappeler les vérités essentielles de l’Evangile qui ne sont pas toujours au goût de tout le monde. Le Christ, non plus, n’a pas été au goût du jour ! Il en est mort crucifié !
Vous pourriez trouver l’histoire brève de la vie de Jean-Paul II, en allant sur le site : http://www.vatican.va .Quant aux épreuves de sa vieillesse, augmentée du fait de son attentat sur la place Saint Pierre, le Pape Jean Paul II nous donne l’exemple d’un très grand courage, qui illustre bien la ténacité de son pays d’origine : La Pologne ! Nous aussi, nous entrerons, un jour, dans la période difficile de la vieillesse. Aurons-nous toujours son courage pour affronter toutes les vicissitudes de cet âge ? Vu son handicap physique, vous pensez qu'il serait préferérable qu'il se retire. Mais, c’est à lui seul d’en décider ! pour l'instant, il nous donne l'exemple d'un grand courage.
Je vous rappelle que le Pape est efficacement aidé par la toute-puissante curie romaine. Il est aussi, en quelque sorte, tributaire de tout un passé institutionnel, accumulé au cours des siècles, qu’il lui est difficile de bousculer rapidement. Le bon Pape Jean XXIII avait déjà tenté d’ouvrir les fenêtres du Vatican sur le monde. Le message du Christ Jésus, fils de Dieu fait homme, avait certainement perdu de sa simplicité et de son ouverture au cours des derniers siècles au Vatican. Le faste de la cour pontificale était anachronique, sa liturgie à saint Pierre était plutôt réservée aux esthètes.Il reste toujours le souhait, non exaucé, de nombreux évêques, d'appeler au sacerdoce des pères de familles selon la pratique apostolique, maintenue dans les églises orientales catholiques et dans toutes les autres églises. Il faudrait aussi sur le plan pastoral, bannir les exclusions eucharistiques et ouvrir un véritable oecuménisme ! Ce qui n'est pas encore le cas ! Il reste bien du travail à accomplir pour dégager et appliquer l'Esprit de l'Evangile ! On est tombé, au siécle dernier, dans une certaine papaulatrie qui était déplacée ! Les outrances verbales n'ont pas manquées ! Le Pape, si saint soit-il, n'est pas Dieu sur la terre ! Il est le serviteur du Christ ! Quant au prochain Pape, nul ne sait qui sera élu ! La majorité de sacré collège est plutôt conservatrice. C’est peut être cela qui vous pose un problème pour l’avenir pastoral de l’Eglise romaine ? Mais, toutes les églises, au cours de leur histoire, sont passées par des courants divers et parfois, hélas, à côté de l’Evangile ! (Guerres de religion, inquisition, exclusions, persécutions, scandales...) Mais, le message évangélique a été transmis, même s’il n’a pas toujours été respecté par l’autorité ecclésiastique responsable. Il en est ainsi pour tous les humains comme pour toutes les institutions ! La perfection n’est pas de ce monde ; l’important, c’est d’essayer d’y parvenir ! C’est pourquoi la foi et le courage sont indispensables !


Mgr Maurice Cantor.

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J’ai du mal à encaisser la doctrine du péché originel...

Condamnés à mort pour avoir mangé une pomme ! Ce dogme du péché originel est impossible à accepter tel quel, tant sur le plan anthropologique que sur le plan doctrinal. Donnez-moi votre avis, si c’est possible, sans vous attirer des ennuis sur le plan catholique bien sûr ! D’avance, merci !


Jean-Marie 76


REPONSE : Aucun problème, ni aucuns ennuis ! La liberté de pensée et d’expression, me sont familières depuis longtemps ! Vous abordez un problème fondamental de la doctrine catholique. Le Pape Jean XXIII avait eu la sagesse de donner cette précision :“Autre est le dépôt lui-même de la foi, c’est-à-dire les vérités contenues dans notre vénérable doctrine, et autre est la forme dans laquelle ces vérités sont énoncées, en leur conservant toutefois le même sens et la même portée.”Voir aussi le Père Gustave Martelet, théologien, dans nos chroniques:

"Toute la théorie des apaisements sanguinaires de Dieu doit mourir à jamais et faire place au message du nouveau testament qui déclare simplement que " Dieu a tant aimé le monde qu'il a livré son fils unique afin que le monde ait la vie et l'ait en abondance " et tous les prodigues du monde possèdent depuis toujours dans la maison du père leurs sandales, leur bague et leurs robes de fêtes et ils peuvent toujours y venir les chercher !" Gustave Martelet S.J. - Vivre aujourd'hui la foi de toujours. - Ed. Cerf

Je vous indique également la réponse de Parténia, le catéchisme électronique de Mgr Gaillot, suivi par de nombreux théologiens. Père Maurice Cantor.

« Généralement on entend dire que le péché originel remonte au premier couple Adam et Eve qui aurait désobéi à Dieu. En punition, toute la nature en aurait été polluée. La maladie et la mort ne seraient que l'effet du péché originel et l'homme pencherait irrésistiblement vers le mal. Proposée sous cette forme, l'idée de péché originel est évidemment absurde. Elle est incompatible avec les données de base de la biologie humaine et avec les exigences élémentaires de la justice: il n'est pas pensable de faire porter la responsabilité de l'acte d'un individu par toute sa descendance. Enfin, et surtout, cette conception est inconciliable avec nos connaissances sur l'apparition de l'homme. Nous faudrait-il penser qu'Adam et Eve seraient les australopithèques d'il y a trois millions d'années, l'homo Erectus d'il y a un million d'années, le Néanderthalien d'il y a cent mille ans, l'homme de Cro-Magnon d'il y a trente mille ans ou les premiers paysans d'il y a huit mille ans. La vision biblique du monde couvre six mille ans.
C'est un peu court, pour interpréter les récits symboliques du péché originel, au début de la Genèse, comme des informations sur des faits "historiques".
Il s'agit en réalité d'images qui présentent l'existence humaine. Elles montrent l'alternative devant laquelle chacun se trouve: sa vie se définira-t-elle par l'angoisse ou par une attitude de confiance approfondie?
Déjà, les animaux les plus évolués sont saisis d'angoisse face au danger.
Ils perçoivent que leur vie est menacée et cherchent à s'échapper.
Le paroxysme de la peur chez l'être humain est provoqué par la mort car, à la différence de l'animal, nous portons en nous la certitude que nous n'y échapperons pas.
Dans le langage mythique, c'est le propos du serpent, gueule ouverte du néant, qui nous pose la question: que faire de cette angoisse inhérente à notre existence? Une angoisse portée à l'infini et qui, chez l'homme en quête de solution, entraîne une constante fuite en avant.
C'est ainsi que, par peur de la faim, l'hémisphère nord accumule l'argent et les biens qui manquent aux 2/3 de l'humanité plongée dans la misère et la famine. Par peur d'un éventuel ennemi, nous nous armons au point de pouvoir tous nous anéantir. Et, par peur de n'être que "poussière sur la terre," nous tentons de nous poser comme un absolu que tout le monde doit reconnaître.
La volonté "d'être comme Dieu" dissimule en réalité notre désarroi. Ainsi sommes-nous saisis dans la spirale de l'angoisse comme une vis sans fin.
Ce que décrit le péché originel n'est donc pas un acte de désobéissance ou d'orgueil mais, il nous signale la déformation d'une existence traversée de part en part par l'angoisse.
Il est impossible de répondre à la misère de l'homme par de simples pressions morales, par des commandements ou exhortations. L'angoisse humaine ne se dissout pas dans la solitude, à coup de volonté et de bonnes résolutions mais, dans une rencontre basée sur la confiance.
Alors, et alors seulement, on peut vraiment saisir l'absurdité de tous nos mécanismes de fuite. Seul l'être qui retrouve le sentiment d'être aimé en dépit de tout, peut vraiment se sentir chez lui dans le monde. Sauvé par la grâce, il comprend l'inutilité de ses sentiments de peur et de culpabilité.
Si la doctrine du péché originel peut nous être de quelque utilité, ce n'est pas en mettant l'homme en accusation, mais en lui faisant comprendre la vraie nature de son aliénation ».

Catéchisme électronique de Partenia de Mgr Gaillot voir Autres articles : site http://www.partenia.org

jgaillot@partenia.org

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JE L’AIME TEL QU’IL EST !

Mon fils a fait des bêtises, il a été condamné à six mois de prison. Ma famille s’est détourné de lui pour ne pas se compromettre et garder leur respectabilité. Mais, c’est mon fils et je l’aime tel qu’il est ! Il est encore jeune et il s’est laissé entraîné. Il était sans travail, mais ce n’était pas faute d’avoir cherché. Les autres ne peuvent pas comprendre ce que c’est que l’amour d’une mère. Je sais que vous me comprenez et que vous l’aiderez à reprendre le bon chemin. Merci de lui avoir écrit. Cela l’a touché. Merci de votre aide.


Charlotte. St Etienne du Rouvray. 76

REPONSE : Vous êtes une bonne mère, comme heureusement il y en a encore beaucoup. Vous êtes comme le bon Dieu, dont l’amour pour chacun de nous est sans mesure et d’autant plus quand nous sommes malheureux ! Il sait que nous avons besoin de lui. Jésus nous aime toujours, malgré nos fautes et nos erreurs. Il l’a dit lui-même : « Je ne suis pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs ! ». Or qui est sans péchés ? Nous devons-nous montrer compatissants, accueillants, envers tous, ceux qui viennent vers nous, comme le Christ l’a toujours fait. Si nous ne le faisons pas, nous ne sommes pas les disciples de Jésus, mais des fonctionnaires qui exécutent des lois qui privilégient ceux qui se prétendent justes et qui sont, il faut bien le dire, quelque part hypocrites ! C’est d’ailleurs ce reproche que faisait Jésus aux pharisiens qui se prétendaient justes ! La source de l’Evangile qu’est venu nous annoncer Jésus de Nazareth, c’est l’amour de Dieu et du prochain, sous toutes ses formes : faire aux autres, ce que l’on voudrait que l’on fasse pour nous ! « Ce que vous avez fait au plus petit des miens, c’est à moi que vous l’avez fait » a dit Jésus. En dehors de cà, il n’y a que du vent !


Mgr Maurice Cantor.

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NI A JERUSALEM NI SUR LE MONT GARIZIM…

Plus j’avance dans la lecture des Evangiles, plus je suis surpris de la liberté que prend le Christ vis à vis du clergé de son époque. A la samaritaine qui lui demande : Où il faut-il adorer Dieu ? Jésus lui répond : « Ni à Jérusa-lem, ni sur le mont Garizim, les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité, car le Père veut des adorateurs qui l’adorent de cette façon ! Dieu est Esprit et ceux qui l’adorent doivent l’adorer en Esprit et en Vérité ! ».Quel rappel cinglant pour le clergé de son époque qui se prenait pour l’intermédiaire indispensable entre Dieu et les hommes. Cette remarque du Christ est-elle toujours d’actualité ? Qu’en pensez-vous ?

Michel. Deauville 14000.

REPONSE : Il semble qu’au cours de l’histoire de l’Eglise, on a quelque peu oublié cette réponse ! Cependant, Jésus avait déjà dit la même chose, lors d’un entretien avec ses apôtres. « Lorsque tu pries, entre dans ta chambre prie le Père dans le secret et ton Père qui te voit dans le secret te le rendra ». Sainte Thérèse de l’enfant Jésus avait bien compris cet enseignement. Elle a écrivit ceci :"Jésus n'a pas besoin de livres ni de docteurs pour instruire les âmes. Lui, le Docteur des docteurs, il enseigne sans bruit de paroles...Jamais, je ne l'ai entendu parler, mais je sens qu'il est en moi, à chaque instant il me guide et m'inspire ce que je dois dire ou faire. Je découvre des lumières que je n'avais pas encore vues, ce n'est pas le plus souvent pendant mes oraisons mais plutôt au milieu des occupations de la journée...". C’est cela, le vrai secret de toute vie intérieure, de la prière personnelle, offerte à quiconque élève son cœur vers Dieu. Ce n’est ni à Jérusalem ni sur le mont Garizim, ni ailleurs, mais c’est dans le secret de son cœur que tout être humain peut aller à Dieu. Dieu est le Père de tous ! C’est lui qui nous a appelés à la vie et Il veut que tous les hommes soient sauvés. Il est le sauveur et le rédempteur ! l’Eglise a pour mission d’annoncer l’Evangile, elle ouvre le chemin, en veillant à ne pas fermer les portes à quiconque cherche la lumière ! « Jamais je ne rejetterai dehors, celui qui vient à moi ! » a dit Jésus ! C’est la mission de l’Eglise de rappeler que Jésus est le chemin, la vérité et la vie. Il faut aller à Lui, en esprit et en vérité ! C’est l’essentiel ! C’est Dieu immédiat, où que l'on soit ! Mais avec l'Eglise : la communauté de tous ceux qui croient au Christ Jésus, fils de Dieu fait homme !

Mgr Maurice Cantor.

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Pas de messe pour Pascal ! Au nom de quelle pastorale ?

Heureusement que vous étiez là pour accueillir pascal dans votre Eglise ! Quelle est cette nouvelle pastorale, si contraire à l’Evangile ? Je ne comprendrais jamais ! Il y avait de quoi quitter l’Eglise. Il faut le faire savoir. Ce n’est pas acceptable. Où allons-nous ?


Jean et Corine. 76


Pascal, 13 ans, vient de mourir accidentellement. Consternation dans le quartier où il était estimé. C’était un gentil garçon, disent les gens, il aimait rendre service, faisait volontiers les courses des personnes âgées de l’immeuble. Sa mère frappée de douleur, vint trouver le curé de sa paroisse qui lui dit : « Pas question de célébrer une messe pour Pascal, ni de le faire entrer à l’église, Pascal n’était pas baptisé ! »
« Pas baptisé, rétorque la mère, mais c’est vous-même qui avez refusé de baptiser mon petit lorsqu’il avait trois ans ! Soit disant que c’était trop tard ! ».
« On ne vous voit jamais à l’église, lui fut-elle répondu. »
« Jamais à l’église ? Comment voulez-vous que j’y aille ? J’ai quatre gosses, mon mari m’a laissée, je dois travailler pour les élever, mais je suis croyante, je prie peut être plus que d’autres que vous voyez tous les jours ! Et quand il m’arrive d’y aller dans votre église, vous n’êtes jamais là pour me voir ! » »
Le refus est définitif, il faut donner un exemple dans la paroisse. La nouvelle catéchèse ( le grand mot est lâché !) ne fait pas de concessions à la sentimentalité, elle ne se confine pas dans la distribution des sacrements !
La pauvre mère s’en va meurtrie et révoltée.
Une voisine de l’immeuble voyant cette femme qui ne veut pas que son enfant soit enterré comme un chien, donne l’adresse de l’Eglise Sainte Marie.
La mère vient nous confier sa douleur, son amertume, son indignation. Je l’écoute ! Elle a besoin de soulager sa souffrance et d’exprimer sa révolte !
Nous la rassurons, Pascal sera accueilli et une messe sera célébrée pour lui. Nous lui faisons comprendre que Pascal est aussi enfant de Dieu et qu’il a été accueilli avec toute la tendresse du Père des miséricordes.
Nous lui demandons d’excuser le confrère qui, de bonne foi, a cru bien faire en appliquant une loi qui n’a rien à voir avec l’Evangile.
Elle est apaisée, réconfortée, elle me serre les mains, elle pleure de reconnaissance. Quel dommage qu’on n’ait pas su trouver le chemin du cœur ! Et pourtant l’Evangile n’est-il pas l’annonce d’un amour sans mesures ?
Le jour de l’inhumation, le cercueil de Pascal est entouré par ses camarades, ses amis, les voisins de l’immeuble, tous émus par cette mort si brutale et si pénible.
A la fin de l’office, un voisin s’approche du célébrant : « Merci mon père pour ce que vous avez fait et pour ce que vous avez dit. Cette famille est peu connue, sans impact sur l’opinion, aucun journal n’en fera mention, elle n’appartient pas à la classe des gens en situation. Elle fait partie du petit peuple qui trime tous les jours et qui se bat, avec tant de mal pour survivre, merci de ce que vous avez fait pour elle, pour ses camarades et pour l’Eglise. »
Nous mesurons combien un simple geste d’amitié peut toucher les cœurs ou les blesser à jamais, lorsqu’il est refusé !
Nous nous sommes seulement posé une question ! Qu’aurait fait le Christ à notre place ? N’aurait-il pas ouvert ses bras et son cœur à cette détresse humaine, lui qui a été ému d’émotion, comme le rapporte saint Luc, lorsqu’il vit cette pauvre veuve porter en terre son fils unique ! Celle-ci absorbée dans son chagrin ne lui avait rien demandé, elle ne l’avait même pas vu, C’est lui qui, spontanément, voyant la détresse de cette pauvre mère, lui avait redonné son fils vivant !
Ne pouvait-on pas, au nom de Jésus de Nazareth, accueillir cet enfant et faire comprendre à toute sa famille et à ses amis, que Dieu était le plus tendre des Pères, que son amour inconditionnel était pour tous ses enfants, baptisés ou non ! Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son fils unique afin que le monde soit sauvé par lui. Le monde ! Tout le monde ! Quand arriverons-nous à comprendre cela ? L’Eglise n’est pas une secte, elle est la famille de Dieu ! Pourquoi ce renouveau d’intégrisme et d’élitisme pastoral ?
Nous avons reçu une mission : celle de révéler l’amour infini de Dieu en Jésus-Christ, celle de manifester sa miséricorde, sa compassion et son pardon.
C’est la mission de toute église qui se dit chrétienne ! Que l’histoire de Pascal soit la dernière, que nous ayons la tristesse d’évoquer. L’Eglise doit être ouverte à tous. C’est au nom du Christ Jésus, qu’elle doit accueillir tous ceux qui viennent à elle. L’Eglise ne doit pas fermer sa porte, au nom d’une institution ecclésiale, si vénérable soit-elle, qui ferait passer ses lois, avant ceux de l’Evangile.
Mais est-ce bien l’institution elle-même qui est en cause où tout simplement le manque d’une certaine intelligence du cœur, indispensable à tout ministère pastoral ?
Je le crois ! Car, heureusement, je connais bien des prêtres qui côtoient, chaque jour, la vraie pauvreté spirituelle et qui savent, au nom du Christ, comprendre et soulager la grande misère des hommes…


Mgr Maurice Cantor.
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UNE IMAGE D’ACCUEIL ET D'OUVERTURE…

Bonjour, nous avons connu votre Eglise par des amis. Voilà plusieurs années que nous venons vous voir régulièrement, et il nous paraît essentiel de vous témoigner notre reconnaissance. En effet chaque fois que nous vous avons sollicité pour divers problèmes (problèmes de couples etc.) et tout dernièrement problèmes de santé à priori engendrés par du stress et de l'anxiété, nous vous avons rencontré à deux reprises et comme toujours vous avez su nous aider.
Personnellement, je suis catholique mais depuis de nombreuses années, je me rendais compte que l'église en général ne correspondait plus à l'idée que j'en avais et qu’ on m avait enseignée. En effet je ne comprenais pas que l'Eglise puisse exclure tant de gens sous divers prétextes que j ai du mal à admettre et de ce fait je m en éloignais petit à petit….L'image que j'ai de la religion, donc de l'église, est une image d accueil et d ouverture, pas une image de sélection, selon tel ou tel critère.Tout ce que je lis sur votre site ou vos imprimés reflètent exactement l'image que j’ai de ma religion, je peux donc affirmer que vous m'avez réconcilié avec elle, vous m’avez redonné la possibilité de faire confiance en l'Eglise, donc pour toutes ces raisons je tiens à vous remercier. Devant tout cela, il nous paraît maintenant logique et naturel que toutes nos démarches en relation avec l'Eglise (Baptêmes.....) passent obligatoirement par l'Eglise Sainte Marie.

Bonne continuation à tous.
Christophe M…..Paris.

REPONSE :Merci de nous avoir envoyé votre témoignage. Vous avez raison, l’Eglise, c’est le Christ parmi nous, c’est la seule réalité capable de toucher nos cœurs et de nous ramener vers Jésus, sauveur et rédempteur du monde ! L’Eglise ne peut être un écran entre Dieu et nous, un filtre qui trie et rejette. Elle doit être celle qui nous ouvre ses bras et son cœur, pour nous appeler à nous convertir et à croire, sans jamais hésiter, que nous sommes infiniment aimés….quelle que soit la pauvreté de notre condition humaine…Hors de cette réalité, il n’y a plus d’Evangile…

M.C

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POURQUOI DIEU NOUS OBLIGE T'IL A CROIRE ?

Pourquoi Dieu qui est l’intelligence suprême laisse-t-il dans l’ombre le chemin qui conduit à lui ? Pourquoi se laisse-t-il deviner à travers le mystère, l’insolite, au lieu de se révéler clairement à nous ? Pourquoi nous oblige-t-il à croire au lieu de voir la lumière ? Pouvez-vous me le dire ?

Paul. Caen. 14.000

REPONSE: C’est vrai que tout serait plus simple si nus avions la vision béatifique ! Mais à ce moment là, il n’y aurait plus de liberté ! Nous serions tous obligés d’adhérer à la vérité et soumis à la puissance aveuglante de la lumière. Nous deviendrions des robots, réglés sur la nécessité d’une évidence. Ce ne serait plus de l’amour mais de l’esclavage Nous serions obligés d’aimer ! Tout devient différent si nous nous plaçons sur le terrain de l’amour ! Dieu est amour et l’apprivoisement est la condition de la rencontre ! La liberté est fondamentale dans nos relations humaines. « Pierre m’aime-tu ? » demandera Jésus à son Apôtre qui l’avait renié après son arrestation. L’amour est toujours un acte de foi, un mouvement de confiance dont la seule raison ne peut rendre compte ! Croire, c’est donner sa confiance à quelqu’un, c’est lui prouver notre amour. C’est le découvrir petit à petit ! Dieu ne s’impose jamais, il demande : « Veux-tu ? As-tu la foi ? Crois-tu ? » Connaissant la démesure et la pauvreté de la condition humaine, Dieu ne peut être que miséricordieux en toute justice ! « Pardonnez-leurs, ils ne savent pas ce qu’ils font » Dira Jésus à son Père, révélant ainsi la profondeur de son amour infini. Toute notre existence a été conçue par un projet d’amour dont nous ne mesurons pas toute l’étendue. La connaissance de notre monde pourrait nous y aider.L'Univers est l'image de sa puissance et le symbole de son Amour….Faut-il encore savoir ouvrir les yeux et écouter les messages secrets de son cœur…


Mgr Maurice Cantor.

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Difficile à comprendre !

Heureusement que nos amis sont venus vous voir. Autrement, ils ne seraient pas mariés à l’église et ils n’auraient pas pu faire baptiser leurs enfants. C’est difficile à comprendre, mais c’est pourtant la réalité et combien de gens sont dans notre cas ! Est-ce bien normal ? Nous ne comprenons pas cette attitude ! Merci de les avoir reçus ! Ou va l’Eglise aujourd’hui ?

Jean et Yvonne. Maromme. 76

REPONSE: Je me souviens d’avoir reçu cette famille, un dimanche après midi, ils voulaient faire baptiser leur enfant âgé de 8 mois.
Je leur ai demandé s’ils connaissaient l’Eglise Sainte Marie ? Non ! m’avaient-ils dit, ce sont des amis qui nous ont donné votre adresse.
Etes vous allé à votre paroisse ? Oui, c’est pour cela que nous venons vous voir ! Pourquoi ? Parce qu’on a refusé de baptiser notre enfant !
Pourquoi ? Parce que l’aîné qui a quatre ans, n’est pas baptisé. Il faut vous dire que nous avons déménagé plusieurs fois, en raison du travail de mon mari.
Etes-vous marié à l’Eglise ? Non ! A la mairie seulement !
Pourquoi ? Parce qu'on n'a pas voulu nous marier. Mon mari qui est routier, ne pouvait pas perdre son travail pour assister aux réunions préparatoires ! C’est pour cela qu'on n’a pas voulu nous marier à l’Eglise !
Je les regarde, en me disant en moi-même : Est-ce possible ! Qu’est ce que c’est que cette pastorale invraisemblable ?
Au lieu de les accueillir, on les met dehors ! Et certaines paroisses se plaignent de ne plus avoir de monde ! Mais, que font-ils ? Quelle est donc cette bonne nouvelle de l’Evangile qu’ils sont chargés d’annoncer et dont le résultat est l’exclusion ! On fait de l’élitisme ! Est-ce bien cela la bonne nouvelle de l’Evangile ? On trie, on élimine, on choisit, on rejette, on ferme les portes au lieu de les ouvrir ! Et tout cela, au nom de Dieu !
Mais de quel Dieu s’agit-il donc ? Est-ce bien celui qui a dit : « Je ne suis pas venu pour condamner mais pour sauver ! »." Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et las de la vie et je vous soulagerai, vous trouverez le repos de vos âmes "." Je ne rejetterai jamais celui qui vient à moi "
(Jean.VI.37) Nous ne devons pas avoir le même Evangile !
Finalement, on a baptisé les deux enfants, on a marié les parents et ils ont été accueillis dans la communauté de ceux qui croient en l’amour de Dieu. La Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres…(
Mt 11,4-5).
Quand ils le peuvent, Ils viennent participer aux messes dominicales, ils communient, ils s’efforcent de vivre leur foi de leur mieux. Cela ne s'est pas fait en un jour ! Mais avant, ils étaient hors de l'Eglise, maintenant, ils sont dedans, dans la communauté de foi au Christ Jésus !
Etait-ce si difficile à comprendre ?
C'est malheureux à dire, mais nous aimons mille fois mieux accueillir les pauvres dans la foi au Christ Jésus que d'être fichés dans l'ordo Diocésain et de les mettre dehors au nom d’une nouvelle pastorale qui les rejette !

Mgr Maurice Cantor.

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VATICAN III

On arrive en fin de course pour l’actuel pontificat, ne pourrait-on envisager un nouveau concile, celui de Vatican III ? Il y aurait bien des choses à revoir, bien des portes à ouvrir ! Qu’en pensez-vous ?

Paul. Mt St Aignan. 76130

REPONSE : On peut tout envisager ! Une ouverture ou le maintien de la situation actuelle, étant donné que tous les cardinaux électeurs ont été nommés par le pape Jean Paul II. Ce qui serait souhaitable, c’est un retour au véritable esprit de l’Evangile, qui est tout le contraire d’une procédure discriminatoire et élitiste ! Il faudrait que l’Eglise apprenne à redevenir accueillante, à retrouver la simplicité du message donné par le Christ à l'égard de tous, sans distinctions, sans rejets, sans exclusions. Il faudrait retrouver cette fraternité évangélique qu’évoquait Louis Lochet :

« C’est celle de gens, ensemble perdus et ensemble sauvés, dans un si grand désastre et dans un si grand salut que rien en compte plus désormais en comparaison de la perdition où ils allaient et de la grâce qu’ils ont reçue. Amitié des pauvres dans la communauté de la pauvreté humaine commune, amitiés des fils de Dieu dans la communauté de la grâce reçue. A ce niveau de misères et à ce niveau de grandeur, il n'y a plus de différences humaines : c'est pourquoi il n'y a plus ici ni juifs, ni grecs, ni esclaves ni hommes libres, ni riches ni pauvres, ni hommes influents, mais des enfants de Dieu et des frères en Jésus Christ.».(Louis Lochet. L’Evangile de la miséricorde. les éditions du cerf. 1965).

On laisserait la liberté à chaque prêtre de choisir le célibat ou le mariage, selon la véritable vocation de chacun et selon l’usage apostolique, maintenu dans l’Eglise apostolique d’Orient, dont une branche est unie à Rome. On ne considérerait plus nos frères protestants, orthodoxes ou traditionalistes, comme des concurrents, mais comme des frères, heureux que, par eux, la bonne nouvelle de l'Evangile soit annoncée à tous ! Oui, nous aimerions que Vatican III soit l’ouverture de l’Eglise vers un Evangile de véritable amour, celui de Dieu, manifesté pour nous en Jésus Christ. N'oublions pas que l'Eglise, c'est le rassemblement des aveugles, des boiteux, des handicapés et surtout des pécheurs que nous sommes tous ! Prions et espérons, qu’un jour l’enseignement du Christ, libéré du poids de l'institution ecclésiastique, devienne une réalité pour l’Eglise et pour toutes les Eglises chrétiennes dans le monde !

Mgr Maurice Cantor.

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QU’EST-CE QUE L’EGLISE ?

Je suis assez perplexe quand je vois la diversité des églises chrétiennes. Qu’est-ce que l’Eglise ? Qu’elle est la bonne ? Pourquoi ces rivalités imbéciles entre elles ? Avez-vous une idée la dessus ? Puis-je la connaître ? Cela me ferait du bien d’y voir plus claire ! Merci !


Serge. Tours.37.000.


REPONSE : L’Eglise est la communauté de ceux qui croient au Christ Jésus, fils de Dieu, vrai Dieu et vrai homme, image du Père. Qu’elle est la bonne ? Elles sont toutes bonnes, dans la mesure où elles nous appellent à la conversion intérieure et à croire à l’Evangile. Ce sont les deux préceptes donnés par le christ lui-même à ses apôtres pour leur mission pastorale. C’est la mission de toute Eglise chrétienne.Elle est source de vie spirituelle et sacramentelle. Quand aux rivalités imbéciles, pour reprendre votre qualification, (le mot "regrettable" aurait été certainement meilleur !), elles font partie de la finitude de notre condition humaine ! Nous sommes loin d’être parfaits ! Nous sommes à la merci de nos courtes vues, de nos passions, de nos aveuglements, de nos erreurs ! Bref, c'est tout un monde difficile qui caractérise notre condition humaine. L'Eglise, c'est le rassemblement des aveugles, des boiteux, des handicapés, et surtout des pécheurs que nous sommes tous ! Mais, il y a aussi les bons cotés qu’il ne faut pas oublier ! Toutes les oeuvres d’intelligence, de dévouement, de générosité, de sainteté, qui ont contribué à faire progresser l'humanité et à lui donner un sens chrétien. Dieu est venu en Jésus Christ pour nous associer à a propre vie. C’est une histoire et un projet qui nous dépasse totalement. C’est un don qui relève uniquement de la volonté d’amour de Dieu. C’est d’ailleurs la raison de notre espérance. Car nous ne sommes pour rien dans ce projet ! Nous n’avons rien demandé ! Dieu qui est amour se doit de réaliser cette décision pour notre bien, en connaissance de cause ! C’est à dire en tenant compte de notre extrême pauvreté existentielle. Il le fait, d’une manière certaine, autrement il ne serait pas lui-même. Comment le fait-il ? En assumant notre pauvreté et en la menant à sa perfection en Jésus Christ. C’est le mystère de son amour…Et seule la foi peut nous ouvrir cette voie. Croire à cet amour est le chemin nécessaire pour y parvenir. C’est pourquoi Dieu a mis l’amour dans notre cœur et dans nos vies pour qu’il soit à l’image du sien et que nous puissions croire à son amour. C’est le secret de notre conversion intérieure. Les églises sont les vrais chemins qui nous conduisent à Lui. Loin d'être rivales, comme dans le passé, elles doivent se réjouir, aujourd'hui, de voir que par elles, la bonne nouvelle de l'Evangile, est annoncée au monde ! Mais il y a encore bien du travail en perspective ! Raison de plus plus s'unir...


Mgr Maurice Cantor.
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LES APPARITIONS DE LA SALETTE…

Je consulte souvent votre forum. Pouvez vous me dire ce que vous pensez des apparitions de la Salette en 1846 prés de Grenoble ? Les révélations qu’ont transmise Mélanie et Maximin sont incroyables et pour moi scandaleuses, si elles émanent vraiment de la sainte Vierge Marie ! « Les damnés tombent en enfer comme les feuilles mortes en automne ! » Merci sainte vierge ! Franchement qu’en pensez vous ! J’aime votre site, vous n’avez pas la langue de bois ! J’attends impatiemment votre réponse ! tous mes vœux pour votre œuvre ! merci !

Paul. Maromme. 76

REPONSE : Rassurez-vous, j’ai l’habitude de dire ce que je pense. Sachez bien que personne n’est obligé de croire aux apparitions de la Salette. Ce n’est pas de foi ! Heureusement d’ailleurs ! Car le contraire serait insoutenable ! Personnellement, je ne crois pas à ce genre de pseudo-révélations. Pourquoi ? Parce que si la sainte Vierge prenait la peine de venir nous annoncer les catastrophes les plus tragiques qui soient, simplement pour apaiser les colères de son divin fils, je pense que nous aurions à faire à la famille Fenouillard ou à la mythologie grecque la plus noire ! La condition humaine est assez triste et misérable pour que la sainte Vierge ne vienne pas, par dessus le marché, nous annoncer que son divin fils a décidé d’alourdir encore nos souffrances ! De qui se moque-t-on ? Attachons-nous à l’en-seignement du Christ Jésus et laissons de coté ces affabulations apocalyptiques ! Ce que je crois, c’est que Dieu est amour, qu’il est source de vie et non de mort, qu’il est venu en Jésus Christ pour nous appeler à vivre de lui et avec les autres, en les aimant de notre mieux. C’est un appel à un amour généreux. L’Evangile doit largement nous suffire ! « Je ne suis pas venu pour condamner, mais pour sauver ! » a dit le Christ ! De grâce, laissons Mélanie à ses phantasmes et à ceux qui se nourrissent de visions aussi morbides ! Il y a tellement mieux à faire pour aider nos pauvres contemporains à survivre dans un monde si difficile et mortifère !

Mgr Maurice Cantor
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DE QUELLE PROFESSION DE FOI S’AGIT-IL ?

Quand je lis les Evangiles, je suis étonné de voir que Jésus ne demande pas une profession de foi très élaborée quand il pose la question. « As-tu la foi ? » Quand il dit à la femme qui le poursuit pour obtenir la guérison de sa fille : « Femme ta foi est grande ! » Quand il dit au centurion : « Je n’ai pas trouvé une telle foi en Israël ! », à un autre : « qu’il te soit fait selon ta foi ! ». De quelle profession de foi s’agit-il ? Ne sommes nous pas très loin des définitions imposées par l’Eglise ? Merci de m’éclairer !


Paul. Deauville. 14000

REPONSE: Pour tout chrétien, d’hier, d’aujourd’hui ou de demain, la foi sera toujours une adhésion totale et sans réserves données au Christ Jésus, fils de Dieu, fait homme, sauveur et rédempteur du monde.
Elle rejoint la foi de tous ceux qui ont donné leur confiance au Christ Jésus, image du Père. Mais, car il y a un mais ! A mesure que cette foi au Christ s’est répandue, elle a donné lieu à des interprétations diverses, à de nombreuses hérésies, pour en citer que quelques-unes unes : Le gnosticisme, le marcionisme, le montanisme, le Docétisme, l’arianisme, le monophysisme, le pélagianisme, etc…. La liste est longue et n’est pas exhaustive. Il a bien fallu codifier l’orthodoxie de la profession de Foi chrétienne : le symbole des Apôtres, par exemple. Ce fut ensuite l’œuvre des conciles : le symbole de Nicée-Constantinople (325-381) et des autres conciles œcuméniques. Mais, après le schisme d’Orient, en 1054, et de bien d’autres séparations ultérieures, chaque grande Eglise procéda à la définition de sa foi : L’Eglise catholique, l’Eglise orthodoxe, l’Eglise protestante, ainsi que bien d’autres Eglises… Chacune cherchant à bien définir le contenu spécifique de sa foi, qui est exigence de sens. Ces déclarations sont plus complexes que celle de Pierre ! Mais c’est toujours une adhésion, en conscience et sans réserves, au Christ Jésus, fils de Dieu fait homme : l’Emmanuel de la nuit de Noël : Dieu avec nous et pour nous.
Dans cet éventail mondial des églises, Dieu qui est Amour, et Père, sait reconnaître tous les siens, qu’ils soient d’ailleurs, avec ou sans églises…Car l’humanité ne date pas d’hier…Et le christianisme n’a que 2.000 ans ! Ce qui relativise beaucoup la question posée ! Retenons que Dieu est Amour et que tous ceux qu’il a appelés à l’existence sont ses enfants bien-aimés et aucun ne sera jamais abandonné à la misère de sa condition humaine, qu’il a totalement assumée en Jésus Christ. Dieu est Amour…ne l'oublions jamais dans nos moments difficiles, faisons lui confiance ! Il nous sera fait selon notre foi !

Mgr Maurice Cantor

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A-t-on encore besoin d’une Eglise ?

J’ai le bonheur d’avoir découvert que l’accès au Christ Jésus était le vrai chemin de notre union avec lui et que toutes les rivalités d’Eglises entre elles, étaient une ineptie et un scandale. Jésus est la révélation du Père et croire en son amour et vivre de lui de notre mieux, en lui demandant la grâce de l’aimer le mieux possible est l’union la plus simple du monde. A-t-on encore besoin d’une Eglise ?

Robert. 27

REPONSE: Je suis heureux de savoir que vous avez découvert l’union au Christ Jésus. Mais vous semblez oublier que sans l’Eglise, vous n’auriez pas entendu l’annonce de l’Evangile…L’Eglise est la communauté de ceux qui croient au Christ Jésus et qui s’efforcent de vivre selon son enseignement, transmis par les apôtres et leurs successeurs. On ne peut pas vivre sa foi au Christ, sans la vivre en communion avec ses frères et sœurs dans la foi, sans exercer cette charité auprès des autres et par les autres. Notre foi est communautaire, elle ne peut pas être solitaire. Certes, par la foi et la charité, l’union au Christ Jésus est immédiate ! Mais, sans Eglise, il n’y a pas d’annonce de la bonne nouvelle de l’Evangile, pas d’appel à la conversion intérieure. L’amour de Dieu est communion et il n’y a pas de communion, sans charité fraternelle ! L’Eglise nous donne la présence sacramentelle du Christ dans l’Eucharistie, qu’il a institué lui-même, pour être la nourriture de notre vie spirituelle. Se priver de l’Eglise, n’est-ce pas se priver du bonheur de recevoir le Christ et de vivre de Lui ? Beaucoup de personnes ne se rendent pas compte du grand dommage spirituel qu’ils se font, en se privant de la sainte Messe. Puissiez-vous y réfléchir et revenir à la source de toute vie chrétienne. Je prie pour que le Saint Esprit, lumière de nos pauvres vies, vous éclaire sur ce point. Merci de nous avoir contactés.

Mgr Maurice Cantor
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DIEU PRISONNIER ?

Il est curieux de voir à quel point les églises se sont emparées du pouvoir religieux et ont confisqué, me semble-t-il, la miséricorde divine au profit de leurs entreprises ! Elles n’ont pas hésité à déclencher des guerres fratricides pour imposer leur pouvoir et leurs dogmes ! Tout cela au mépris de l’Evangile qu’elles étaient sensées dispenser ? Dieu est devenu leur chose, leur prétexte, leur profit, Leur prisonnier ! N’est-ce pas troublant ? Que pouvez-vous me répondre à cela, si vous n’êtes pas choqué par ma demande ?


Jean-Pierre- Paris X

REPONSE:Je ne suis pas choqué ! Mais le tableau que vous dressez est bien noir et trés injuste ! Dans toute vie, il y a du bon, et du moins bon. Il en est ainsi pour toute institution, Eglise comprise ! Cependant, votre analyse contient une part de vérité. C’est vrai, que les Eglises, qui sont humaines dans leurs membres, ont commis bien des erreurs et des fautes. Cela fait partie de la condition humaine. Il ne faut pas s’en étonner !
Dieu prisonnier ? Non ! Dieu n’est prisonnier de personne, ni d’aucune institution ecclésiastique. Chacun peut être en communion avec Lui, sans aucun intermédiaire ! C’est Dieu immédiat, heureusement ! Mais, le cœur humain est possessif, dominateur, sectaire ! Bref, il n’a pas toutes les qualités, tant s’en faut ! Les églises non plus, hélas ! Vouloir se braquer uniquement sur le négatif, n’est pas juste ! Il faut aussi voir le coté positif : tout ce que les églises ont accompli de merveilleux, comme dévouement, comme fidélité à l’Esprit Saint, dans tous domaines. Je dois vous avouer, que ce coté humain des églises, loin de m’étonner, me rassure ! Leurs membres sont humains, ils sont comme nous, fragiles ! Et tant que nous serons assujettis à la condition humaine, nous ne serons jamais exempts d’erreurs ni de pauvreté. Reconnaître sa pauvreté, c’est d’ailleurs la condition première pour accéder au royaume, ouvert à tous les pauvres de l’univers ! Ouvert, à ceux qui prennent conscience de leur fragilité, de leur dimension microscopique au sein du macrocosme de l’Univers.
SI Dieu a voulu que nous existions, c’est par une volonté d’Amour ! Certes, cela nous échappe parfois…Mais, c’est à travers nos échecs, que nous pouvons nous construire et découvrir le sens de notre vie. Seul, l’Amour est source de vie, de bonheur et de paix ! Dieu en est la source première et inconditionnelle ! Vivre cet amour sera toujours un combat, car rien n’est jamais acquis une fois pour toute ! C’est la formidable gageure du monde des vivants ! Mais La victoire ultime sera toujours celle de l’Amour ! Dieu n’est prisonnier de personne ni d’aucune institution ecclésiale ! Son Amour est souverainement libre et offert, sans distinctions, à tous ceux à qui il a donné la vie ! Mais l'Eglise est un des chemins qui conduit le plus surement à Lui !


Mgr Maurice Cantor.

POUVEZ-VOUS ME DIRE POURQUOI ?

J’ai assisté, avec des amis, au pèlerinage du 7 juillet du premier mercredi du mois. Il y avait du monde, l’Eglise était pleine. Pour un mercredi à 15 h30, c’est assez exceptionnel. J’ai aimé cette belle liturgie de la messe de saint Pie V, le très bel offertoire : « Recevez Père saint… »Qui résume si bien le sens de la messe. Je tiens à vous féliciter d’avoir maintenu cette liturgie. La participation est vraiment priante. Un simple détail qui m’a surpris : « Il n’y a pas eu de quête ! Pourquoi ? Et pourtant il y avait du monde. Vous n’en avez pas besoin ? Pouvez-vous me dire pourquoi ?

REPONSE : Il y a 50 ans que ce pèlerinage existe, il a été fondé en 1954 à Auppegard, par Mgr Cantor qui en était le curé. Lors de la fondation de la communauté de l’Eglise Sainte Marie, ce pèlerinage a trouvé tout normalement sa place à Mont Saint aignan. Il vous a plu et cela me réjouit. Mais vous me demandez pourquoi il n’y a pas de quête durant cet office ? Tout simplement parce nous avons voulu que ce pèlerinage soit exclusivement un moment de prière, comme une offrande au Seigneur… Nous savons bien que sans le soutien des fidèles, aucune église ne pourrait faire face à ses charges de fonctionnement, qui sont très lourdes, comme c’est le cas pour notre communauté avec ses treize salariés, nécessaires à son activité pastorale. Il est donc indispensable qu’au cours d’un office dominicale, les paroissiens participent aux charges pastorales de leur église, car, sans leur participation matérielle, nous ne pourrions même pas exister. Mais ce pèlerinage du premier mercredi du mois, est très particulier. C’est un pèlerinage d’action de grâces ! C’est un merci désintéressé au Christ Seigneur pour tout l’amour qu’il nous porte sans cesse, sans aucun mérite de notre part. Cette action de grâces ne peut être polluée par un souci matériel quelconque…Nous sommes trop heureux de pouvoir réunir une assemblée chrétienne qui, humblement, glorifie le Seigneur et qui lui demande la grâce de l’aimer et de le faire aimer…Pour le reste, ce jour là, nous nous en remettons à la providence. Sans son soutien, nous ne pourrions pas continuer notre œuvre. Le Seigneur sait susciter des âmes généreuses pour permettre à la communauté de poursuivre son oeuvre pastorale. Savoir donner est une grande joie. C’est celle de ce premier mercredi du mois ! Elle est certes bien minime. Elle a cependant suscité votre curiosité ! Vous n’êtes pas la seule ! On nous a souvent posé la question ! Vous avez la réponse ! En retour, donnez-nous la joie d’amenez des amis à ces pèlerinages, afin de pouvoir tous, ensemble rendre grâces au Seigneur pour tout son amour.

Père ROLAND

Qui est fils de Dieu ? Dans quelle religion ?

Paul.Caen.14000.

REPONSE:TOUT FILS D’HOMME EST FILS DE DIEU !L’acte de foi n’est pas l’adhésion à une institution ou la réception d’un patrimoine spirituel. Elle est la réponse libre à une Parole adressée à tout homme, un choix personnel qui ouvre sur une solidarité sans frontière.
Bien entendu, chercher à se compter est une tentation permanente. Toute autorité, même si la Bible lui en fait reproche, aime les recensements et les statistiques. Le Vatican publie chaque année les nombres de baptêmes et mesure la progression numérique des catholiques. Mais qui peut mesurer la foi, vérifier le sens, peser la confiance, évaluer l’amour ? Ces baptisés sont-ils croyants ? Sont-ils croyants comme Dieu les attend ? Et, parmi les non baptisés, qui dira ceux qui entrent dans le secret de Dieu ?
Parmi la foule, chacun s’inscrit dans son club, dans son école, dans son église. Chaque groupe s’organise avec ses adhérents et ses hérétiques, avec son administration, ses règlements et ses cotisations. Pour être visible, l’Église catholique entre dans le jeu et défend ses positions. Ce faisant, elle développe ses institutions comme les autres. Elle devient association comme les autres associations ! Religion comme les autres religions !
Elle a pu développer dans l’histoire son esprit de conquête, de rivalité, d’expansion. Elle a pu refuser à ses fidèles tout contact bienveillant avec les autres. La conviction d’avoir la vérité l’a conduit souvent à l’intolérance, ou à une simple tolérance politique ? C’est alors que son cléricalisme est particulièrement odieux.
" Pour ma part, comme chrétien, disciple de Jésus, déclarait Mgr Jacques NOYER, mon peuple est l’humanité entière. Ma référence est un exclu crucifié. Le Fils de l’Homme, sur la croix des esclaves, est mon Dieu. En me reconnaissant de son Royaume, je ne me sépare de personne. Je me solidarise avec tous et chacun : grec et juif, esclave et homme libre, homme et femme, croyant ou pas.
La croix que je porte sur moi n’est pas un signe d’appartenance à une Église : elle est le refus de m’en tenir à une appartenance particulière. Je m’identifie par une croix ! Je suis un « X », un inconnu, un n’importe qui ! Je signe d’une croix comme un illettré sans culture.
Certes, barré par ma croix, je garde de nombreux signes d’appartenance. Je reste français en étant chrétien. Ce serait illusion de se croire déjà dans le Royaume de la fraternité universelle.
Mais si je me débats au milieu des clubs et des familles, des cultures et des religions, assumant bon gré mal gré la honte de leurs crimes et la fierté de leurs exploits, je suis disciple du Christ, le Fils de l’Homme, membre de l’Humanité.
Quand je prône la laïcité, c’est celle-là que je vise. Et cette laïcité-là est au cœur de ma foi ! Tout homme, fut-il mon ennemi déclaré, demeure mon frère".

Un article publié du numéro 20 de la revue Parvis, de décembre 2003.
Par Jacques Noyer, évêque catholique émérite d'Amiens (septembre 2003) .

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LE SIGNE D’UN PROGRES ?

L’action pastorale de l’Eglise a beaucoup changé depuis des décennies, n’est-ce pas le signe d’un progrès ? L’opus Dei n’a-t-elle pas joué un grand rôle dans cette évolution ? Qu’en pensez vous ?

Paul. Déville les Rouen.76250


REPONSE : Nous nous réjouissons de l’annonce de l’Evangile, cette bonne nouvelle pour tous, quel que soit le nom de l’Eglise qui assume ce ministère dans le monde !
L’important est d’annoncer l’Evangile ! L’opus Dei semble avoir, de nos jours, une très grande influence au sein de la curie Romaine. La canonisation, extrêmement rapide du fondateur de l’Opus Dei, a été accomplie au pas de course ! Ce fut du prestissimo ! Jamais canonisation ne fut aussi rapide ! On peut seulement se demander si Dieu ratifie, ipso facto, toutes les décisions prises ainsi ?
Le nombre de gens canonisés depuis 25 ans est un record jamais atteint ! Tout le monde y passe ! La preuve, c’est que pour faire passer le Pape PIE IX, qui a condamné la liberté de conscience, la liberté de la presse, la liberté de pensée, la curie romaine a eu ce trait de génie de placer Pie IX dans la même charrette que le bon Pape Jean XXIII qui, lui, méritait mieux comme partenaire.
Il y aura sans doute des surprises un jour ! On verra des gens très humbles, inconnus du monde religieux, dépasser en perfection toutes les mitres, les tiares et les couronnes de ce monde, simplement parce qu’ils auront assumé la pauvreté de leur existence avec une humanité chrétienne et un cœur plus gros que la cervelle de certains prélats !
L’Histoire de l’Eglise Romaine est à l’image de l’histoire de toutes les églises ! Elles sont humaines dans leurs membres. Elles ont leurs heures de gloire, de sainteté et de misères ! Ce qui les sauve, c’est ce courant extraordinaire de Charité, qu’elles s’efforcent de vivre et sans lequel elles ne seraient que cymbale sonnante !

Mgr Maurice Cantor.
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QUE PENSEZ-VOUS DU POUVOIR DE LA PRESSE ?

Paul.St Etienne du Rouvray. (76)

REPONSE: LE POUVOIR DE LA PRESSE…Ce pouvoir s’exerce par les formidables moyens de diffusion que sont les journaux, la radio, la télévision.
L’écrit, comme la parole, peuvent engendrer le bien comme le mal. Elles peuvent transformer nos relations humaines, en semant le bonheur ou le malheur, l’amitié ou la haine.
Que de vies brisées par des informations non contrôlées, des allusions désobligeantes, des calomnies mensongères, des mises en examen qui se révèlent, par la suite, non fondées, mais qui ont blessé gravement l’honneur et la vie de ceux qui en sont les victimes.
Des événements récents nous le rappellent. Ce sont les victimes qui en font les frais. Et, si on placarde leur nom dans toutes les pages des journaux pour faire du sensationnel, on néglige souvent de réparer, d’une manière aussi éclatante, le tort qui leur a été fait, même si à l’évidence, elles n’étaient pas concernées !
Combien de fois des journaux, ont porté atteinte à l’honneur des personnes qui ont fait la « Une » de leurs pages à sensation ! Certes, les victimes peuvent tou-jours porter plainte, mais le mal est fait ! La presse, toujours avide du sensationnel, néglige, souvent le privilège légal, selon lequel l’état d’innocence doit être préservé et reconnu avant tout jugement et toute condamnation !
Mais, Il est bien vrai qu’ « On n’a rien fait contre les idées tant qu’on n’a pas attaqué les personnes ! » (Joseph de Maistre),
Cette pratique s’exerce par la presse dans tous les domaines, qu’ils soient : politiques, commerciaux, ou religieux !
On lance des allusions malveillantes dont le seul but est de nuire à ceux auxquelles elles sont destinées.
Il semble qu’on s’attaque principalement à ceux qui ont le courage de leurs opinions.
Heureux sommes-nous encore de vivre à notre époque ! Sinon, nous aurions pu finir sur le bûcher comme ce jeune homme de 19 ans, Jean-François de la Barre, qui fut dénoncé par l’Archevêque de Cambrai, pour ne pas s’être découvert à la procession du saint sacrement. Il fut torturé (langue arrachée) et brûlé vif, le 1er juillet 1766 pour crime d’impiété ! Voltaire essaya en vain de le réhabiliter. Il le fut enfin par la convention le 25 Brumaire Ab II (15 Novembre 1794). Nous pourrions, hélas, citer d’autres exemples similaires !
Le pouvoir de la presse est exorbitant ! il a remplacé les lettres de cachet du temps jadis !On n’envoie plus à la Bastille, mais on s’attaque à l’honneur de quiconque dérange ou qui n’est pas dans l’orbite des relations en vue ! « Selon que vous serez puissants ou misérables, les jugements de cour vous rendront blancs ou noirs ! ».
Le pouvoir : c’est l’argent. Or, la presse en consom-me beaucoup ! C’est pourquoi elle n’est pas entre les mains des indigents, mais aux mains des puissances monétaires ! De plus, pour convaincre, il faut affirmer sans cesse la même chose ! Quitte à dire n’importe quoi !
Qui se souvient du slogan, sans cesse répété sur les ondes en 1940 ! : La route du fer est coupé ! Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts ! J’entends encore la voix nasillarde de Paul Reynaud, Président du conseil et ministre des affaires étrangères. Un mois après, les Allemands étaient au Havre !


Mgr Maurice Cantor.
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LA PASSION DU CHRIST…

Puis-je vous demander ce que vous pensez du film de Mel Gibson : La Passion du Christ ? Les critiques sont nombreuses et contradictoires. Etes-vous allé le voir ? J’aimerai avoir votre avis ! Merci !


Marcel. Rouen. 76000

REPONSE : Je partage pleinement l’avis du comité permanent de l’Episcopat pour l’information et la communication. « Le film rappelle crûment l’atrocité des supplices subis et de la mort sur la croix, il le fait avec une complaisance choquante dans le spectacle de la violence. Cette violence qui submerge le spectateur, finit par occulter le sens de la passion et, plus largement, l’essentiel de la personne et du message du Christ : l’amour porté à sa perfection dans le don de soi consenti ». (La croix.N°36796). Vous me demandez si je vais le voir ? Je ne le pense pas. j'ai lu de nombreux comptes rendus et des extraits de ce film. Le déluge d'hémoglobine qui inonde cette passsion risque fort d'occulter le message de la bonne nouvelle qui est le sens même du mot Evangile. D'autre part, Je ne vois pas le plaisir que l’on peut éprouver à regarder les atrocités cinématographiques imposées à quelqu’un que l’on aime très fort ! N’est-ce pas du sadisme ou un voyeurisme malsain ? Il est d’ailleurs interdit aux moins de 12 ans ! Qu’est-ce qu’un film sur Jésus de Nazareth interdit aux jeunes ? J’ai vu plusieurs fois le trés beau film de Zefirelli : Jésus de Nazareth ! C’est autre chose et tout le monde peut le voir avec profit ! Le message de l’Evangile est un message d’amour, non de violence, dont le monde d’aujourd’hui est abreuvé au-delà de toute mesure ! Si tant est, qu’il y ait une mesure dans la violence !


Mgr Maurice Cantor.

Le film : La Passion du Christ de  Mel Gibson
Réaction d’un pasteur du Sud de la France.

…Cette volonté délibérée de choquer est malsaine et s'attarder 20 minutes au moins à filmer la flagellation dans ses moindres détails est complètement hors des limites du supportable pour quiconque ne s’est pas endurci et insensibilisé à force de voir des films équivalents dans cette catégorie.

Chacun est, bien sûr, libre d'aller le voir, mais de là à dire que c'est une oeuvre d'évangélisation, il m'est impossible d'en franchir le pas. Pour moi, c'est un étalage complaisant avec un goût prononcé pour ce qui est sordide et macabre. Ce goût est doublé d'un penchant inquiétant pour ce qui est morbide. Ce genre de film abonde dans le sens des surenchères actuelles au cinéma et du voyeurisme inspiré par une tournure d’esprit douteuse qui se donne bonne conscience en prenant le Seigneur comme alibi et qui est servi par une maîtrise technique de la cinématographie très au point. Se faire de l'argent sur le compte de la Croix est pour moi difficile à accepter. Pourquoi en rajouter en mettant en scène un rapace qui crève et arrache les yeux du brigand qui ne se repent pas ?…

Source de Vie - http://www.sourcedevie.com

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LE PARDON DES PECHES…

J’ai connu après le concile de Vatican II, la pratique des absolutions collectives qui s’est généralisée en France, en Europe, au Canada et dans le monde catholique. Puis, il y eu progressivement une remise en cause de cette absolution collective, puis une raréfaction, au point qu’elle est pratiquement supprimée….Le résultat, c’est que la plupart des fidèles, continuent de se confesser directement à Dieu ! Qu’en pensez-vous ?

Christine.(Caen.14)

REPONSE : Il faudrait faire toute l’histoire du pardon des péchés qui a beaucoup varié au cours des siècles. Dieu seul pardonne les péchés, c’est pourquoi, on s’est toujours confessé à Dieu ! « Je confesse à Dieu ! » Les Apôtres ignoraient la confession auriculaire. En réponse à son geôlier qui lui demandait ce qu’il devait faire pour être sauvé… Pierre ne lui a pas dit : confesse-toi à moi ! Mais crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé, toi et ta famille ! » .Les Pères de l’Eglise, dont St jean Chrysostome,Evêque de Constantinople, Docteur de l'Eglise, ( 334-407) le rappelle dans ses sermons sur la confession. (Instructions dominicales, sermon 5 " De incomprehensibilia natura ".
« Je vous exhorte et vous supplie de confesser vos péchés à Dieu, car je ne vous fais pas comparaître sur la scène devant vos compagnons, je ne vous force pas à révéler aux hommes vos péchés, ouvrez votre conscience à Dieu, montrez-lui vos blessures, lui qui vous guérit, même si vous gardez le silence, il sait tout ! ». « As-tu péché ? Entre dans l'Eglise et dis à Dieu : « J’ai péché, Seigneur, donne-moi ton pardon ! » Je ne te demande que cela ! »
Malheureusement, la confession est devenue obligatoire au concile du Latran en 1215 et a donné lieu à des abus inadmissibles et contraires à toute morale humaine !

Si cela vous est possible, allez voir sur notre site, l’histoire de la confession qui a été traitée dans une de nos chroniques au mois de décembre 1999 :Le pardon des péchés... vous aurez là une réponse à ce que vous nous demandez.


Mgr Maurice Cantor.
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QU’EST-CE QUI VOUS A MOTIVE ?

J’ai entendu parler de votre communauté. Je viens de faire connaissance avec votre site, qui est très bien fait. Pouvez vous me dire, qu’est-ce qui vous a motivé à fonder l’Eglise Sainte Marie, il y a quarante ans et dont l’activité m’intéresse ! Merci de me répondre.


Paul. Nord. (59)

Réponse : Nous avons tout simplement décidé d’ouvrir un peu plus grande les portes de la pastorale ecclésiale. Nous avons accueilli ceux qui étaient sur le bord de la route de la vie, les laissés pour compte et qui cherchaient une aide spirituelle. Les milliers de familles chrétiennes qui sont venus vers nous, et qui nous ont soutenus et aidés à édifier notre communauté, n’ont jamais été sollicités de notre part, à adhérer à une autre religion, que la catholique !
Nous sommes de foi catholique et nous le sommes restés ! Simplement, nous nous sommes rapprochés des Eglises catholiques uniates, unies à Rome. Leur clergé a conservé la tradition apostolique de choisir librement le choix de leur vocation personnelle, dans le mariage ou le célibat, choix qui est maintenu dans toutes les églises catholiques orthodoxes et qui un jour, nous l’espérons, mettra fin à une obligation qui n’a rien à voir avec le ministère sacerdotal catholique et dont les inconvénients sont, de jours en jours,. malheureusement toujours plus évidents…

D’autre part, nous avons voulu exercer un ministère pastoral d’accueil plus ouvert, plus évangélique et non de rejet !
Le cardinal Congard, dominicain, a très bien définit notre pastorale en ces termes :

« Un des traits les plus frappants de l'Evangile et qui appartient à la fonction libératrice du Messie Sauveur est que Jésus, sans cesse, réintègre dans la communauté des hommes et des fidèles, ceux qui étaient exclus par leur appartenance à une catégorie discriminée du reste : les publicains, collecteurs d'impôts pour le compte de l'occupant ; la femme adultère qui devait être lapidée ; Madeleine les samaritains, race mêlée mise au ban de la société juive ; les lépreux, impurs, exclus du culte public…on mettrait aisément d'autres mots pris dans notre actualité, derrière ceux de l'Evangile. La mission libératrice demeure. Elle incombe à toute l'Eglise, voire à toute la communauté humaine ". (cf. le journal le Monde des 3-4 décembre 1972, voir aussi : Les choses de la Foi. Le Centurion.1973)

Du fait de ce choix, important pour notre communauté, nous nous sommes trouvés, par ces circonstances, hors de la juridiction Romaine.Toute l’Eglise Orthodoxe et toutes les autres églises chrétiennes du monde, sont, elles aussi, en dehors de la juridiction Romaine. Elles n’en sont pas moins chrétiennes, pour autant !!!
Les Apôtres ont reçu mission d’annoncer la bonne nouvelle de l’Evangile à toutes les nations. Ils ont fondé des communautés chrétiennes, appelés églises…Elles sont devenues aussi nombreuses que diverses, en raison de leur situation géographique, culturelle et temporelle.

Peu à peu, elles se sont structurées, organisées et ont pris une place importante et prépondérante dans l’histoire de l’humanité. Grâce aux Eglises, à leur mission humanitaire et spirituelle, l’humanité à progressé vers plus de sens et plus d’union.
Mais, cela ne s’est pas fait sans heurts, sans erreurs, sans abus de pouvoir, sans contresens même de la bonne nouvelle, qu’elles étaient sensées annoncer.
C’est la rançon de la condition humaine !
Les Eglises se sont considérées comme les dépositaires et les intermédiaires absolus de la volonté de Dieu. Le fameux adage : « Hors de l’église point de salut » en est un exemple.

Or, Dieu n’est le prisonnier de personne, d’aucun pouvoir humain, ni d’aucune église ! Dieu n’est pas une idéologie, dont chacun peut se servir à sa guise, pour exercer quelque pouvoir sur autrui.
L’Evangile est un service, non un pouvoir ! Servir, c’est se mettre au service des autres…L’Eglise doit être servante …Elle ne peut pas condamner, fulminer des anathèmes, instaurer une inquisition, édifier des bûchers, persécuter et faire mourir ceux qui ne pensent pas comme elle…Comme ce fut le cas dans le passé…

Dieu est Amour…L’Eglise doit manifester cet amour de Dieu par son accueil, sa miséricorde, son souci d’aller chercher la brebis perdue, à l’exemple du bon Pasteur…
C’est cette vision évangélique de la mission de l’Eglise que nous avons cherché à pratiquer par une pastorale d’accueil et non de rejet.
« Toute communauté, toute société, toute Eglise se sclérose, s’il n’y a pas des avant-coureurs, qui préparent, souvent dans l’incompréhension, le rejet, voire le mépris, un demain plus juste et plus respectueux de chacun. » Mgr Gaillot. (
Un catéchisme au goût de liberté.Ed.Ramsay.)


Mgr Maurice CANTOR

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LA BREBIS PERDUE …

C’est une très belle image que Jésus nous donne du bon pasteur qui va à la recherche de la brebis perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée. Qu’en est-il aujourd’hui ? J’ai de nombreux exemples à vous donner qui ne semblent pas du tout aller dans ce sens ? Des enfants et des familles sont rejetés. Je ne comprends pas très bien cette nouvelle pastorale ! Expliquez-la-moi, si vous le pouvez ! Merci.

Sylvie le MANS.

REPONSE: C’est à votre paroisse qu’il faut vous adresser et non pas à nous ! Peut-être que certains vous diront que la brebis perdue était fautive, qu’elle n’avait qu’à rester dans la bergerie ! Jésus n’est pas venu pour les brebis restées dans leur enclos, mais pour celles qui se sont perdues ! Et qui, un jour ou l’autre, ne se perd jamais ? Que celui qui est sans péché, lui jette la première pierre ! Or nous passons, notre temps, à jeter des pierres les uns aux autres, à les juger, sans avoir le courage de nous regarder en face, ni de prendre conscience de nos misères, de notre pauvreté. L’Eglise qui est la communauté de ceux qui croient au Christ Jésus, elle, non plus, n’est pas exempte de misères. Son histoire est là, pour nous le rappeler. Aussi, sa mission doit être celle de la miséricorde. Elle doit aller à la recherche des brebis perdues, les accueillir comme elles sont et n’en rejeter aucune. Les brebis perdues n’ont jamais les pattes blanches. Elles sont souvent en mauvais état ! Nous sommes là, pour panser leurs plaies ! Jésus a dit que ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecins mais les malades ! Est-ce toujours cette même pastorale préconisée par le Christ ? A chacun d’y répondre ! En ce qui nous concerne, nous faisons partie de ces brebis perdues, estropiées par la vie, blessées par des parcours difficiles, souvent perdues et trompées par des espoirs illusoires mais, totalement confiants dans l’Amour du Christ, le bon pasteur qui, sans cesse, part à notre recherche, jusqu’à ce qu’il nous ait trouvés… C’est cette certitude qui est le fondement de notre foi et qui nous presse à exercer, au nom du Christ, un accueil pastoral, sans rejets ni exclusions. C’est un travail long et difficile ! Mais, le contraire est-il chrétien ?

Mgr Maurice Cantor.

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QUELLE EST LA PLACE DE L’EGLISE ?

J’apprécie votre forum qui est ouvert et donne un espace de liberté d’expression. Je voudrais vous demander quelle est la place de l’Eglise ? Est-elle, première, nécessaire, obligatoire ? Ou bien, est-elle relative par rapport à Dieu ? Peut-on être en communion avec Dieu, en dehors de l’Eglise ? Pouvez-vous me répondre ? Je suis croyante, non pratiquante !


Amida. Paris. (75).

REPONSE : Comment vous répondre brièvement ? Jésus a chargé ses apôtres d’annoncer la bonne nouvelle de l’Evangile. Ils ont fondé des communautés, appelés « églises ». Elles sont les dépositaires de la Foi Chrétienne. Comme tous les humains, elles sont différentes les unes des autres, en raison de leur origine géographique, de leur passé culturel, de leur histoire. M ais, c’est d’elles que nous recevons la foi chrétienne et que nous apprenons à connaître et à aimer Jésus Christ, fils de Dieu fait homme, image et révélation du Père. La place de l’Eglise est fondamentale pour l’annonce de l’Evangile. Sans église, il n’y a pas d’annonce de l’Evangile. Vous êtes croyante, me dites-vous. C’est très bien ! Mais qu’est-ce que pratiquer ? C’est croire en la parole de Jésus christ qui a institué les sacrements, sources de vie spirituelle. Ne pas pratiquer, c’est se priver de ce recours important. Reste, bien sûr, la prière. Dieu seul est juge de la voie que chacun emprunte pour aller à lui, vivre de son esprit et avoir, avec les autres, un comportement chrétien. Ce qui exige toujours une conversion intérieure, une générosité qui ne sont pas nécessairement inscrites dans les gênes de la nature humaine, comme nous pouvons, hélas, le constater chaque jour ! C’est pourquoi un chrétien qui croit en la parole de Jésus, ne peut que bénéficier d’une pratique sacramentelle faite, précisément, pour l’aider à mieux vivre sa foi au Christ Jésus. Le sacrement de l’Eucharistie est la source première de toute grâce, c’est un malheur que de s’en priver. Reste à l’Eglise à conserver le sens évangélique de l’accueil pour comprendre les misères humaines, à l’exemple de Notre Seigneur, venu pour les pécheurs et non pour les justes. La mission de l’Eglise est sublime quand elle puise sa source dans le cœur même de Dieu. Lui seul est juge de la pauvreté de nos existences. Lui seul est à même de nous accueillir avec son infinie miséricorde. L’Eglise doit être à son image, ouverte à tous, sans exception, sans exclusion, compatissante aux misères humaines et toujours prête à prendre la route pour chercher la brebis perdue… Souhaitons qu’il en soit toujours ainsi !


Mgr Maurice Cantor.

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ON N’A PLUS DE REPAIRES…

Merci, chers Pères, pour les réponses données sur votre forum et sur votre site qui est très bien fait. Elles m’aident à voir plus clair dans ma foi chrétienne. J’apprécie votre liberté vis à vis de l’institution cléricale. Vous allez droit à l’essentiel de l’Evangile. Bien sur, les mentalités ont évoluées. Mais à vouloir se libérer de tout, on n’a plus de repaires ! Aujourd’hui, tout est possible, tout est permis. C’est une erreur dont nous payons les conséquences de jour en jour. Le juste milieu est un art ! On a jeté le bébé avec l’eau du bain ! Que reste-t-il ? Le chaos !


Jean Beauvais (60) .

REPONSE:Raison de plus pour approfondir notre foi chrétienne, qui nous aide à garder le vrai sens de la vie. L’Eglise est la gardienne de la Foi. Nous devons la soutenir et l’aider dans l’annonce de l’Evangile. Nous sommes tous concernés en tant que chrétiens et en tant que baptisés : nous sommes l’Eglise…C’est à dire, la communauté de ceux qui croient au Christ Jésus et qui s’efforcent de vivre l’enseignement de l’Evangile ! Aussi, prions les uns pour les autres et pour toutes les Eglises ! Ouvrons notre esprit et notre cœur à un véritable oecuménisme ! L’union ne peut se faire que dans le Christ Jésus ! Qu’attendons-nous ?

Mgr Maurice CANTOR.
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LE MONOPOLE DE LA FOI…

Je suis surpris de voir que certains responsables paroissiaux ne supportent pas l’action pastorale d’autres églises qui, si elles ne dépendent pas de Rome, sont effectivement de tradition catholique. Il semblerait que ces ecclésiastiques veuillent se réserver une sorte de monopole de la foi, comme si Dieu était leur possession exclusive ! N’est-ce pas du sectarisme, qui rejoint, tant soit peu, le fondamentalisme de nos jours qui fait tant de ravage ? Qu’en pensez vous ?


Jean. Neufchâtel (76).

REPONSE: C’est vrai ! Nous sommes encore loin de l’enseignement du Christ qui a été contre tous les sectarismes et les rejets de toute sorte, contre l’intégrisme et le fondamentalisme de tout poil ! Une Eglise qui s’efforce de pratiquer l’Esprit de l’Evangile, ne peut rejeter d’autres frères, sous quelque prétexte que ce soit. Elle doit les accueillir et les intégrer dans la communauté de tous ceux qui croient au Christ Jésus, Sauveur et rédempteur du monde. C’est ce que s’efforce de faire l’Eglise Sainte Marie depuis 40 ans ! Elle accueille tous ceux auxquels l’Eglise ferme ses portes et qui en sont exclus pour des raisons diverses. Les institutions religieuses croulent sous le poids des interdits ! Nous savons combien les rivalités d’Eglises dans le passé ont donné lieu à de terribles guerres de religion, faites au nom de Dieu ! A notre époque, ces temps sont heureusement révolus. Le droit à la liberté religieuse fait partie des droits de l’homme, longtemps ignorés et méprisés dans le passé, par le pouvoir absolu de l’Eglise. Mais, le sectarisme a la peau dure chez ceux qui prônent l’absolutisme et l’intransigeance de leurs vérités ecclésiales ! Le monde d’aujourd’hui a d’autres perspectives que ces pauvres querelles de clochers ! Nous devons vivre en paix les uns envers les autres et respecter les convictions religieuses de chacun. La conscience personnelle ne peut être jugée par personne, même pas par l’Eglise ! Or, Dieu n’est le prisonnier de personne ni d’aucune Eglise, quelle qu’elle soit ! Chacun a le droit de vivre librement sa Foi chrétienne, s’il a assez d’amour fraternel pour les autres ! Nous sommes l'Eglise et nous aimons l'Eglise ! Mais il faut qu'elle soit à l'image du Christ, ouverte à toutes les misères humaines et non réservées seulement aux bien portants ! Jésus est venu pour sauver ce qui était perdu ! Il est venu, non pur les justes, mais pour les pècheurs ! L'aurait-on oublié ? Tout le reste est secondaire !


Mgr Maurice Cantor.
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DIEU IMMEDIAT !

Suis-je en train de me tromper ? Dieu serait-il prisonnier des différentes Eglises dans le monde, qui affirment, toutes, être la seule vraie ? Je pense m’être libérée de cette optique. Je m’adresse à Dieu directement, Dieu immédiat ! Mais, Je le fais par l’intermédiaire de Jésus Christ, qui est pour moi : Dieu fait homme. Qu’en pensez-vous ? Ai-je raison ? Merci de me donner votre avis !


Paulette G. Armentières.

REPONSE: Heureusement, Dieu n’est le prisonnier de personne, ni d’aucune institution, quelle qu’elle soit ! Vous avez raison de vous adresser immédiatement à Lui. Mais vous précisez : « Je le fais par l’intermédiaire de Jésus Christ, Dieu fait homme ». Vous avez raison ! « Je suis le chemin, la vérité et la vie ! ». « Nul ne vient au Père que par moi ». Il est l’intermédiaire, comme vous l’avez précisé. « Par le Christ Jésus Notre Seigneur , disons-nous dans les oraisons liturgiques ».Les Eglises sont aussi des intermédiaires et les dépositaires de la Foi, fondées par les Apôtres et chargés par Notre Seigneur d’annoncer la bonne nouvelle de l’Evangile. Dieu immédiat, certes oui ! Mais grâce aux Eglises qui nous ont fait connaître le Christ. Elles sont nombreuses en raison de leur culture, de leur histoire, des circonstances de leurs diversités. Elles sont les chemins qui nous conduisent à Dieu, par le Christ Jésus. Dieu seul est juge de la manière dont nous ouvrons tous notre cœur à son appel : « Vénez à moi, vous tous… » L’essentiel est d’y répondre de notre mieux. Dieu immédiat : oui ! Mais où mieux trouver le Christ que dans le sillage des Apôtres, dépositaires de la foi chrétienne ?


Père Roland.

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QUELLE EST VOTRE POSITION ?

Quelle est votre position envers l’Eglise Orthodoxe ? Je vois qu’en Russie, l’Eglise orthodoxe supporte mal, la présence d’un Patriarcat Catholique romain ! Qu’est-ce à dire ?

Marie-Jeanne. RENNES .

REPONSE: Depuis 1054, date de la séparation de l’Eglise orthodoxe d’avec l’Eglise romaine, l’entente cordiale entre ces deux axes apostoliques ne fut pas toujours au beau fixe, tant s’en faut ! Des facteurs politiques importants entrèrent en jeu. Staline persécuta d’une manière terrible l’Eglise Orthodoxe et déplaça de nombreuses populations catholiques en Sibérie. Mais, des questions religieuses s’y ajoutèrent, telles que l’addition du filioque par les romains dans le Credo, du temps de Charlemagne ! Aujourd’hui, l’Eglise Orthodoxe supporte mal la présence de l’Eglise catholique romaine sur son territoire. Le prosélytisme latent des uns, le sectarisme affiché des autres, tout cela ne contribue pas beaucoup à un œcuménisme évident et fraternel ! Le progrès, c’est que ces églises arrivent quand même à se parler, à se rencontrer. Mais, jamais les Orthodoxes n’accepteront la tutelle, fut-elle symbolique, du Pape sur leurs Eglises. Il y a un très lourd passé de leur histoire commune, qui pèsera encore longtemps sur l’avenir possible d’une véritable union œcuménique. En ce qui nous concerne, le problème est tout différent ! Nos relations avec des églises orthodoxes autocéphales sont très fraternelles.


Père Claude.

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OUVERTS TOUS LES DIMANCHES …

Nous sommes dans le commerce, ouverts tous les dimanches, comment pouvons-nous aller à la messe ce jour là ? On nous a refusé le baptême de notre garçon, parce qu’on ne nous voyait pas à l’Eglise. Est-ce pour autant que nous ne sommes pas chrétiens ? Comment font tous ceux qui travaillent les dimanches et fêtes ? Heureusement que vous avez compris notre situation. Ma mère venait à l’Eglise Sainte Marie, il y a 35 ans, lorsque nous étions dans la région. Merci de votre accueil. Nous en parlerons à nos amis qui sont, eux aussi, commerçants. Le Christ est-il réservé à ceux qui se reposent le dimanche ?

Christiane. Honfleur.

Réponse : Le Christ est le sauveur de tous ! De ceux qui se reposent ou de ceux qui sont obligés de travailler le dimanche. L’important, c’est de faire ce que l’on peut quand on est libre. La prière, qui est l’union à Dieu, se fait partout, même quand on travaille le dimanche. Elle peut être courte…comme celle du condamné à mort qui agonisait aux cotés de Jésus et qui lui a dit simplement ; « Jésus, souviens-toi de moi, quand tu seras dans ton royaume » Dans cette prière, il avait mis tout son espoir, toute sa confiance et le sentiment de sa pauvreté. La prière est un acte d’amour…Quand on aime Jésus, le fils de Dieu fait homme, on le prie partout, même quand on travaille le dimanche…. C’est ce que vous faisiez, m’avez-vous dit…N’etait-ce pas suffisant pour que je baptise votre enfant ? Si l’Evangile est une bonne nouvelle, il faut qu’elle le soit pour tous ! Sinon, ce n’est plus une bonne nouvelle ! Il faut comprendre chaque situation et ne pas appliquer bêtement (!) des rêglements d'un autre âge ! l'important c'est d'annoncer Jésus Christ ! C'est de le faire connaitre et de le faire aimer ! Une pastorale animée par l'amour de Dieu et du prochain ! C'est peut être trop simple !

Mgr Maurice Cantor.

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J’AI DU MAL À CROIRE …
Pardonnez-moi ces mots, mais j’ai vraiment du mal à croire que Dieu ait pu exiger la mort de son fils pour sauver le monde ! Cela me parait énorme ! Je ne puis l’admettre ! Suis-je encore chrétienne ?


Marcelle.Rouen.


Réponse : Les hommes ont projeté sur Dieu leurs phantasmes ! Toutes les religions ont offert des sacrifices pour apaiser la colère de leurs Dieux et se ménager ainsi leurs faveurs et leur protection. Ils se sont fait des Dieux à leur image, avec la notion de puissance, de domination et d’asservissement. . Le message de Jésus est radicalement le contraire : Dieu est Amour ! Dieu a envoyé son fils dans le monde pour nous révéler ce qu’il est vraiment : tout le contraire de ces idoles sanguinaires. Dieu est Amour ! Ce message remettait en cause toute l’organisation religieuse et les mentalités de l’époque. Jésus a été condamné à mort et crucifié comme un agitateur dangereux pour la paix publique. Sa mort est le témoignage de l’authenticité de sa mission. Il a subi le sort des prophètes, de Jean le Baptiste et de tous ceux qui sont morts pour attester que Dieu est amour et qu’il n’y a de salut sur terre que pour la paix entre les hommes. Le pire, ce sont toutes les guerres de religion, toutes les persécutions, tous les crimes qui ont été commis au nom de Dieu ! Un Dieu qui fait mourir est un monstre ! Il faut revoir ces notions qui sont de véritables hérésies ! Mais ne le dites pas trop haut, vous risqueriez de finir sur le bûcher ! Dieu est Amour et tout ce qui le défigure est de l’idolâtrie. Vous me demandez si vous êtes encore chrétienne ? Vous l’êtes toujours, si vous vous efforcez de suivre l’enseignement de Jésus, fils de Dieu fait homme : Aimer Dieu et son prochain, c’est toute la loi et les prophètes…Gardez toute votre foi en Lui, il est la lumière du monde, qui le suit ne marche pas dans les ténèbres !


Mgr Maurice Cantor.

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LE PAPE…

J’admire le courage du Pape actuel malgré son état de santé. Mais je ne comprends pas qu’il ne songe pas à démissionner en raison de l’image malheureuse, pénible et souvent inaudible qu’il donne en tant que représentant de l’Eglise Catholique. Je prie pour lui. Il y a t–il d’autres papes qui ont occupé le siége de Rome aussi longtemps et dans de pareille condition de santé ?


Jean.L. Chartres.

Réponse: Le Pape est un polonais. Il sait ce que c’est que la résistance à toutes les forces d’oppression, fut-ce celui de la vieillesse. Son courage est légendaire et admirable. C’est une bonne leçon à une époque ou l’on de dispense trop facilement de l’effort ! Sa décision de démissionner n’appartient qu’à lui seul. D’autres papes ont subi, eux aussi, les difficultés de l’âge qui n’épargnent personne ! Quant à la durée de son pontificat, il reste l’un des plus longs, avec celui de Benoit XV. Mais le record de brièveté de l’occupation du trône de Saint Pierre, est Théodore II, 897, qui dura vingt jours ! Quant à l’âge où certains papes furent élus, les plus jeunes avaient 17 ans ! Drôle d’époque, il est vrai ! En 1271, les cardinaux mirent trois ans avant de s’entendre pour désigner un nouveau pape ! L’Eglise n’en est pas morte pour autant ! L’histoire de la papauté est à l’image de l’humanité ! Il y a eu des papes d’une grande sainteté et aussi, malheureusement, de vrais escrocs, assoiffés de pouvoir, d’argent et de débauches, voir des assassins !…Certains estiment que c’est une lèse-majesté que d’évoquer ce passé ténébreux ! Bien au contraire, cela fait mieux ressortir la relativité des institutions et le merveilleux témoignage des saints Papes qui illustrèrent cette lourde responsabilité pastorale ! Ceci devrait nous inciter à beaucoup d’humilité ! Seuls les anges et les saints sont au ciel ! Les pécheurs sont sur terre…appelés à devenir des saints ! Que celui qui est sans péchés, jette la première pierre…C’est au Christ Jésus, sauveur et Rédempteur que va d’abord et essentiellement notre foi ! Nous sommes tous l’Eglise ! A nous de bien transmettre l’annonce de la bonne nouvelle de l’Evangile et d’en vivre le mieux possible en Esprit et en Vérité !

Mgr Maurice Cantor.

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DES MILLIARDS D’ETRES HUMAINS …

Depuis que le monde existe et que les humains sont apparus sur notre planète, ce sont des milliards d’êtres humains qui ont vécu et qui vivront de générations en générations sur notre terre. Que sont-ils par rapport au Christ ? Ils ne l’ont pas connu ! Des milliards d’êtres humains ne le connaîtront jamais, pas plus que l’Eglise catholique romaine ! Alors ? Pourquoi tant d’affaires et dire : « Hors de l’Eglise point de salut ! » Pouvez-vous m’éclairer tant soit peu ? Merci !


J. M. Rouen.


REPONSE: Les églises ne sont que des moyens pour nous permettre de connaître Dieu. « Hors de l’Eglise, point de salut » est une ineptie ! Une réaction imbécile d’une suffisance éhontée. De quoi être anti-clérical convaincu. Car, effectivement, le christianisme n’a que deux mille ans, c’est très peu, par rapport aux milliers d’années de l’existence de l’humanité. Il faut comprendre que Dieu n’a pas besoin d’intermédiaire pour atteindre le cœur de tous ses enfants. Car Dieu est père, c’est lui le créateur de toutes choses. Il est responsable de notre vie que nous n’avons ni demandée, ni choisie…S’il a appelé à l’existence autant de milliards d’êtres humains, c’est uniquement par un dessein d’amour infini et certainement pas pour les plonger dans le néant à la fin de leur courte vie. La vie est déjà assez difficile et pénible, pour bien des raisons, pour ne pas encore avoir à subir une fin stupide dans le néant. Pourquoi ce genre de vie et pas un autre ? Parce que nous ne sommes pas des robots ! Il faut nous construire, acquérir une personnalité, une indépendance, une certaine liberté ! Tout ceci ne peut se faire sans choix, sans découverte, sans expérience, sans erreurs, sans souffrance et sans joies. C’est la rançon de tout progrès, de toute croissance. Dieu tient compte de tout, car il est juste ! Et c’est parce qu’il est juste qu’il est infiniment miséricordieux. Pour la foi chrétienne, Dieu est venu en Jésus Christ assumer pleinement notre condition humaine et lui donner cette perfection, cette dimension qui manquait à la créature, en raison de sa finitude. Il y a donc de l’espérance pour tous….Dieu est Amour…et cela veut tout dire ! Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, il est venu en Jésus Christ, non pas pour condamner, mais pour sauver …Il est le Sauveur…C’est pourquoi les Eglises doivent être libérales dans la miséricorde, et non sectaires comme leur histoire le confirme hélas trop souvent. Chacun atteint Dieu dans son cœur. Le reste fait partie de l’histoire…

Mgr Maurice Cantor.

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le conseil des églises chrétiennes et le voile...

Le Conseil des églises chrétiennes et le voile (Décembre 2003)

Le Conseil des églises chrétiennes de France (catholique, protestant, orthodoxe) écrit au président de la république. Il conteste le choix d'une loi contre les signes religieux. Leur décision d'intervenir est motivée par l'amplification d'une pression médiatique entretenue par des politiques, avant même le débat et le rapport ministériel. Cette lettre est un appel en faveur d'une vraie laïcité. l'enjeu de société, c'est la réussite de l'intégration; or, on n'en prend pas le chemin.

Extraits:

La laïcité, en effet, n'a pas pour mission de constituer des espaces vidés du religieux, mais d'offrir un espace où tous, croyants et non-croyants, puissent débattre, entre autres choses, du tolérable et de l'intolérable, des différences à respecter et des écarts à empêcher, et ceci dans une écoute mutuelle, sans taire les convictions et les motivations des uns et des autres, mais sans affrontement ni propagande. L'école n'a-t-elle pas à être un des lieux d'apprentissage d'un tel débat? Le nécessaire enseignement du fait religieux dans le cadre scolaire vient rappeler qu'on ne saurait le laisser à la porte de l'école mais que son enseignement peut contribuer à une meilleure connaissance des uns et des autres. C'est cela aussi la mission et l'ambition de l'école.
C'est cette vision de la laïcité que nous souhaitons promouvoir tant à l'école que dans l'espace public. Si la laïcité devait refuser cette place au religieux, elle deviendrait excessive et se transformerait rapidement en laïcisme intolérant.

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JE SUIS INQUIETE POUR LUI …

Mon fils est décédé dernièrement. Nous avons beaucoup souffert de son décès. Je souhaiterai pouvoir faire célébrer des messes à son intention. Il était croyant, mais ne pratiquait pas beaucoup en raison de son travail. Mais c’était un brave garçon, toujours prêt à rendre service et parfois il était trop bon ! Il est mort à 32 ans d’un accident de voiture à cause d’un épais brouillard. Nous avons du mal à accepter cette épreuve. Aidez-nous et recommandez le à votre communauté. Je suis inquiète pour lui. Qu’en est-il de son avenir ?


J.M. LES ANDELYS

REPONSE : La communauté va célébrer les messes demandées pour votre fils. Ne soyez pas inquiète pour lui. Dieu qui est père, a soin de tous ses enfants. Il ne les a pas appelés à la vie, pour les abandonner ensuite au néant. Il connaît la fragilité de notre condition humaine. Il sait mieux que nous le poids de nos faiblesses et de nos aveuglements. C’est la raison pour laquelle, il fait toujours miséricorde. Faites-lui confiance ! Faites confiance à son amour pour votre fils. Jésus a vécu parmi nous et a porté le poids de notre nature, il connaît nos difficultés. Il est venu non pour les justes, mais pour les pécheurs, or nous le sommes tous. Il est vraiment notre sauveur ! Ne doutez jamais de son amour pour lui. Dieu est amour ! Quand on sait, ce que c’est que d’aimer vraiment, comme vous devez le savoir, en tant que mère, on ne peut pas douter de l’amour de Dieu ! Ou bien alors on ne sait pas ce que c’est que d’aimer vraiment, totalement et sans mesure ! C’est alors qu’on ne connaît pas Dieu ! Dieu est amour… « On obtient du bon Dieu, autant qu’on espère de lui » disait sainte Thérèse de l’enfant Jésus…Elle avait bien raison ! Ayez confiance ! C’est une preuve d’amour ! Votre fils a eu le bonheur de voir enfin Jésus et il n’a pu que l’aimer !

Mgr Maurice Cantor.

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QUE DEVONS-NOUS FAIRE ?

Nous avons été calomniés outrageusement par des membres de ma famille parce que nous ne pouvions leur donner ce qu’ils nous demandaient indûment. C’est terrible de voir ces mensonges que ceux, qui étaient nos amis, croient maintenant. Ils nous tournent le dos ! C’est affreux ! Et nous ne pouvons rien faire ! C’est là que l’on voit vraiment ce que sont nos vrais amis ! Quelle souffrance morale ! Mon épouse est en dépression. Aidez-nous à sortir de là et merci mille fois de votre estime et de votre confiance. Que devons nous faire ?


L.V. CAEN.

REPONSE : La calomnie est une cruelle épreuve. Incontrôlable, laissée à la méchanceté des gens, trop heureux de nous nuire, elle court de bouches à oreilles et fait des ravages. Que faire me demandez-vous ? Aller en justice ? C’est parfois nécessaire pour se défendre. Mais d’ordinaire, il faut prendre patience, attendre que la tempête passe. Le fait que vous êtes toujours là, est une preuve que cela ne vous atteint pas. Vos vrais amis resteront à vos cotés. Ils ont peut être traversés eux mêmes cette épreuve et savent la comprendre, c’est pourquoi, ils sont à vos cotés. Douce présence que celle d’une telle amitié. C’est le bon coté de l’épreuve. Au moins vous avez de vrais amis ! Et puis, le temps passe…et on oublie….Vous avez résisté au choc et cela vous a grandi ! Vous êtes plus fort maintenant et vous savez le mal que peut faire une réflexion injustifiée…La calomnie peut tuer… Raison de plus pour la combattre énergiquement. Ne croyons pas facilement le mal que l’on peut nous dire de quelqu’un ! La présomption d’innocence est une loi primordiale chez nous ! Soyons charitables, si nous voulons être chrétiens ! Sachez que nous sommes à vos cotés et que vous avez toute notre confiance et notre amitié.


Mgr Maurice Cantor.

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PLUS J’AVANCE DANS LA VIE …

Plus les années passent, plus je m’aperçois qu’il n’y a pas trente six natures humaines, elle est la même pour tout le monde. Tous font la même expérience. Ils sont soumis aux mêmes passions, aux mêmes erreurs, aux mêmes fragilités, aux mêmes faiblesses, selon leur tempérament. Mais personne ne sort indemne de cette expérience de la vie. Alors pourquoi faire comme si on n’appartenait pas à la même espèce ? Pourquoi faire semblant d’échapper à la condition humaine, commune à tous ?
Comme si les mal faits c’étaient les autres ? Tout le monde est assis sur son derrière ! Pourquoi cette hypocrisie générale ? Les Eglises qui n’échappent pas, et combien, à cette même nature humaine, devraient se montrer plus compatissante et prendre exemple sur son sauveur, venu non pour les justes mais pour les pécheurs ! Suis-je dans l’erreur ? Pouvez-vous me répondre ?

Jean T. Paris.


Réponse: C’est vrai que personne n’échappe à la condition humaine. Et si on avait le courage de le reconnaître, humblement, on serait plus portés à compatir aux misères des autres. Mais l’être humain est tellement orgueilleux, tellement suffisant de lui-même ! L’enfer, ce sont les autres ! Il semble que les églises ont tendance à se croire au-dessus des règles humaines ! Purs comme des anges et orgueilleuses comme des démons, disait-on des religieuses de Port Royal ! C’est ainsi ! Faire la vérité en nous, c’est être assez lucide pour découvrir notre vraie pauvreté et comprendre celle des autres. A ce moment, on ne juge pas ! On compatit ! On ouvre ses bras et on sert bien fort sur son cœur, la détresse et la souffrances des autres…C’est la seule voie qu’ont vécu tous les saints : Mère Térésa, et bien d autres, en sont un admirable signe qu’on ne peut oublier ! Quand on a eu le bonheur de rencontrer un jour une telle charité, on peut dire qu’on a vraiment rencontré Dieu…Heureux, si un jour, nous avons eu le bonheur d’une telle rencontre ! Elle peut suffire à nous convertir !

Mgr Maurice Cantor

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J'approuve votre position...

 

Je suis allée sur votre site. Je tiens à vous féliciter. Il est très bien fait ! Qui en est chargé ? Est-ce un père de chez vous ? Les vues de l’Eglise sont très belles et les textes très riches. Je vois qu’il est fréquemment visité. Votre liberté de pensée vous permet d’aller à l’essentiel du message Evangélique et de retrouver le souffle de l’Esprit qui est charité, accueil, compassion, tout l’opposé d’un légalisme qui a trop longtemps éloigné les gens. La vie est difficile, compliquée, fatigante et déprimante pour certains, si en plus, l’Eglise coupe les cheveux en quatre et ferme sa porte à ceux qui en ont le plus besoin, je ne comprends plus ! Aussi, je vous approuve tout à fait !

F. M. (76)

Réponse : C’est le Père Roland qui s’occupe fort bien de notre site. Merci pour lui ! Je crois qu’il faut se libérer tant soit peu de l’appareil institutionnel. Seul le retour à l’Evangile, tel, que les apôtres l’ont vécu, nous permet de retrouver cette vraie richesse de la charité fraternelle. On devrait toujours pouvoir dire des chrétiens : Voyez comme ils s’aiment ! Aimer, c’est comprendre, pardonner, tendre la main, ne pas juger… C’est la mission de toute communauté chrétienne…De plus en plus, dans notre monde actuel très individualiste, on a de plus en plus besoin de cette chaleur spirituelle et fraternelle.

Mgr Maurice Cantor

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DE QUI SE MOQUE-T-ON ?

 

Je viens de relire, dans les informations interministérielle sur le sectes, la définition suivante bien précise :" Une secte est une association de structure totalitaire, déclarant ou non un objectif religieux, dont le comportement porte atteinte aux droits de l'homme et à l'équilibre social". Comment une revue d'information religieuse peut elle oser classer parmi les sectes, des églises de tradition catholique, qui n'ont absolument rien à voir avec cette définition caricaturale de secte ? Qu'est-ce que la diffamation ? Je suis révoltée de voir ces procédés d'informations religieuses qui dénigrent d'autres églises ? A-t-on vraiment peur de ce qu'elles sont plus ouvertes et plus proches de l'enseignement du Christ ? Je croyais que depuis le concile de Vatican II, la liberté du culte et la liberté de conscience étaient enfin reconnues et respectées. De qui se moque-t-on vraiment ?

 

H.M.Rouen.

 

Réponse : Le pouvoir de la presse est considérable. Qui tient la presse, tient le pouvoir d'informer ou de désinformer ! Et quand ce pouvoir est aux mains de gens qui ne supportent pas la différence, l'éthique de la presse en pâtit ! Mais comme vous le faites remarquer, les gens ne sont pas dupes ! Ils prennent conscience que la désinformation fait partie des procédés assez souvent employés. Ceux qui ont assez d'indépendance d'esprit, réagissent comme vous le faites ! Mais l'esprit grégaire est une calamité! Il est souvent le berceau de tous les totalitarismes et le terrain propice à toutes les manipulations sociologiques et culturelles.Sachons garder un esprit critique et notre indépendance de jugement ! Tout n'est pas du pain bénit !

Mgr Maurice Cantor.


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Quelle a été la cause du schisme entre l’Eglise Romaine et l’Eglise Orthodoxe ? Pouvez-vous me répondre brièvement ? Merci.

F. E.


Réponse : C’est une longue et triste histoire dont les causes sont multiples. C’est l’aboutissement de conflits entre Rome et Constantinople depuis le début du Christianisme. Pour être très bref et très incomplet, la fondation de Constantinople en 330 et la partition de l’empire romain en 395 contribuèrent à la naissance de deux mondes, aux langues et aux cultures différentes. Les rivalités les conflits envenimèrent les relations des deux Eglises. Des dissensions politiques, théologiques, culturelles, le filioque, les usages liturgiques différents, provoquèrent une incompréhension mutuelle totale. Le mariage des prêtres autorisé en orient, refusé en occident, n’arrangea pas les choses. Les rivalités d’origine politiques entre Byzance et Rome prirent une tournure épique.
Le pape Léon IX rassembla un concile en 1050 qui condamna certaines formes du rite grec. L’intervention du Pape Léon IX, de Michel Cérulaire, envenimèrent les relations. Il s’ensuivit une incompréhension totale, des excommunications réciproques furent lancées sans retenues aucunes ! Finalement, le schisme fut consommé le 15 juillet 1054…
le 7 décembre 1965, une déclaration commune du Pape Paul VI et du Patriarche Athënagoras mit fin aux excommunications réciproques. Mais l’union parfaite des deux Eglises est encore très loin d’être réalisée. La question de la suprématie du Pape sur toute l’Eglise demeure la pierre d’achoppement et ce n’est pas la seule !
L’important, ce n’est pas le problème de la rivalité des Eglises, c’est l’adhésion totale et sans réserves au Christ Jésus, unique sauveur et rédempteur du monde ! Ce fut la solution universelle de tous les chrétiens, latins et orthodoxes à travers les vicissitudes politiques, théologiques, liturgiques de leurs Eglises, en proie aux déchirements mortifères d’un pouvoir anti-Evangélique !
L’adhésion personnelle au Christ Jésus, Sauveur et rédempteur, demeure la base du salut ! Les Eglises, pour saintes qu’elles puissent être, ne sont que des moyens ! Leur histoire le confirme sans démentis !


Mgr Maurice Cantor.

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Que pensez-vous des procès en cours concernant l’Euthanasie ?

H. F.


Réponse. Je vous donne l’avis du conseil permanent de l’Episcopat de 1991 et celle du pape Jean Paul II en 1995. Avis que nous partageons pleinement.

Tout en demeurant clairement attachée à l’interdiction de toute forme d’homicide, l’Eglise catholique s’est également toujours prononcée pour un soin raisonnable et humain, qui n’implique aucunement l’obligation de maintenir la vie à tout prix. La déclaration du Conseil permanent de 1991 le rappelait en ces termes : «Tout homme a le droit et a le devoir, en cas de maladie grave, de recevoir les soins nécessaires pour conserver la vie et la santé. Mais un tel devoir n’implique pas pour lui le recours à des moyens thérapeutiques inutiles, disproportionnés ou imposant une charge qu’il jugerait extrême pour lui-même ou pour autrui. […] Il est légitime de s’abstenir des traitements qui apporteraient peu de bénéfices au regard des désagréments, des contraintes, des effets nocifs ou des privations qu’ils entraîneraient. On pourra interrompre ces traitements lorsque les résultats en seront décevants. Un juste respect de la vie humaine n’exige pas davantage.»
Le pape Jean Paul II affirmait à son tour cette position en 1995 : «Le renoncement à des moyens extraordinaires ou disproportionnés n’est pas équivalent au suicide ou à l’euthanasie; il traduit plutôt l’acceptation de la condition humaine devant la mort ».

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J’ai une question à vous poser qui me travaille depuis longtemps : Pourquoi Jésus a-t-il voulu se faire baptiser par Jean baptiste ? Cette initiative me semble étrange ? Pouvez-vous m’éclairer ? Merci !

G. F.

 

Réponse : Une chose est incontestable ! En se mêlant à la multitude pécheresse Jésus manifeste sa ferme intention de ne pas se séparer d’elle. Dans les eaux du Jourdain, Jésus porte les péchés du monde, il s’identifie avec le monde pécheur qu‘il est venu sauver. Dans ce baptême, Jésus devient, pour nous et à notre place, le seul grand pécheur. Dieu l’a fait péché pour nous, dira Saint Paul. Il est le Messie destiné à sauver l’humanité en s’abaissant jusqu’à elle. Il est plein de condescendance pour les pécheurs. Dés le début de son ministère, Jésus a voulu se solidariser avec les pécheurs en se mêlant à eux et en recevant comme eux et pour eux, le baptême de pénitence. C’est l’attitude de toute son existence, lui qui a pu dire : « Qui me convaincra de péché ? ». Il proclame le pardon offert à tous. Car il est venu pour sauver ce qui était perdu… Jésus pose des actes chargés de sens. Celui de son baptême en est un ! Il est le Sauveur et le Rédempteur !

Mgr Maurice Cantor
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Pourquoi le Pape Paul VI a-t-il supprimé la messe de St Pie V à laquelle tout le monde était habitué ? Ne pouvait-il laisser la possibilité de choisir le rite désiré ? La pluralité des rites est une richesse pour la liturgie, l’uniformité est une pauvreté ! Qu’en pensez-vous ?

L. M.

 

Réponse : Le Pape Jean Paul II a autorisé la célébration de la Messe de Saint Pie V qui est laissée à l’organisation des évêques dans leurs diocèses où les fidèles peuvent trouver cette Messe, comme à Rouen ou à l’Eglise sainte Marie à Mont Saint Aignan. Mais l’essentiel n’est pas la célébration de la messe selon le rite de Pie V ou celui de Paul V, L’essentiel, c’est la célébration valide de l’Eucharistie, sacrifice de la croix du Christ sauveur et sacrement de vie spirituelle comme nourriture de nos âmes. L’authenticité de la vie chrétienne ne se situe pas au regard d’un rite particulier, mais d’une adhésion totale à la personne de Jésus Christ, fils de Dieu fait homme et de notre conversion personnelle. La célébration de la messe de saint Pie V ne doit pas être une source de querelle ou de mise en cause de la messe de Paul VI, parfaitement valide. L’essentiel est ailleurs !

Mgr Maurice Cantor.
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J’ai été élevé dans la foi chrétienne, mais peu à peu je m’en suis écartée, prise par la vie accaparante de tous les jours. J’ai traversé une épreuve douloureuse qui a été pour moi l’occasion de me raccrocher à Dieu. Croyez-vous que je puisse retrouver ma foi d’autrefois ? Comment Faire ? Je me sens désemparée !

J. P.

Réponse : Dieu est venu en Jésus Christ pour partager notre vie. Confiez-vous à lui, comme vous le feriez à un véritable ami. Peu à peu, vous découvriez qu’il est plus présent que vous ne le pensiez. Il vous aime d’un amour total, absolu, permanent, et telle que vous êtes ! Faites-lui confiance ! Nous en sommes tous là ! Heureux, ceux qui découvrent enfin leur pauvreté, ils sont riches de la miséricorde infinie de Dieu qui est Amour. Priez-le, simplement, avec votre cœur !Le fait que vous nous appeliez, c’est qu’il vous tend la main ! Prenez-là ! Nous sommes de tout cœur avec vous !

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Nous venons d’hériter d’un petite maison, léguée par mon père adoptif. Mais les neveux et nièces de mon père nous assaillent de procédures, de calomnies, de plaintes de toutes sortes pour essayer de nous impressionner. C’est fou ce que la jalousie peut faire ! Nous passons des moments très pénibles qui nous rendent la vie difficile. Nous sommes à la fin de notre vie et nous sommes bien malheureux. Que pouvons-nous faire ? Aidez-nous ! Merci.

A.M.


Réponse : Votre cas n’est malheureusement pas unique ! La jalousie est un mal capable de tout. On invente, on calomnie pour le simple plaisir de nuire à la réputation et à l’honneur de celui que l’on veut blesser. On peut dire n’importe quoi, sur n’importe qui ! Mais vous avez des amis, qui eux ne se laisseront pas abuser et qui vous garderont toute leur confiance. Personne n’est à l’abri de ces épreuves. Courage et confiance. Nous sommes avec vous.

M.C .
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Le pape me fait pitié quand je le vois à la télévision au cours de ses voyages. Il devrait accepter de quitter sa charge pour son bien et celui de  l’Eglise. Qu’en pensez-vous ?

                                                                                      D. M.

 

REPONSE : le Pape Jean Paul II nous donne l’exemple d’un courage surhumain qui fait notre admiration. C’est une grande figure que personne ne pourra oublier. Nous compatissons à ses souffrances et nous prions pour lui.                   

                   Père Maurice Cantor.                                                                                            

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Merci de nous avoir accueillis dans votre Eglise. Grâce à vous, nous avons pu nous marier religieusement. Ce qui nous était impossible ailleurs. N’étant pas une princesse, bien en vue, ni même princesse du tout, nous n’avons  bénéficié d’aucun privilège, que celui que vous avez bien voulu nous accorder au nom de la miséricorde du Seigneur. Nous n’oublierons jamais votre communauté.

F. L.

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Notre enfant n’aurait pas pu être baptisé sans vous, car, par suite de différentes circonstances, nous n’avions pas pu le faire avant. Il est âgé de quatre ans. Et ailleurs on ne pouvait pas me le prendre vu son âge !  donc pas de baptême !  Heureusement que vous étiez là ! Car nous sommes croyants et nous faisons ce que nous pouvons pour vivre notre foi. Merci de tout cœur.

J. M.

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Je crois au Christ Jésus, je crois en son Evangile, fait de miséricorde et de compassion. Mais pourquoi tant de rigueur, tant de rejets, de la part de certaines paroisses, qui semble professer parfois un intégrisme assez surprenant, comme si le concile Vatican II était oublié ! Est-ce un retour en arrière ?  Cela ne présage rien de bon pour l’accueil ! Les rejets, les portes fermées n’ont jamais fait passer l’Evangile ! Le Christ était l’ami des pécheurs, aujourd’hui on voudrait nous faire croire que l’Eglise n’est ouverte qu’aux justes, à tous ceux qui n’ont pas de problèmes !  Est-ce vraiment l’Evangile ?

G. V.

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Divorcée,  bien malgré moi, j’ai pu au bout de quelques années retrouver un compagnon. Mais impossible de nous marier à l’Eglise. Nous sommes tous deux attachés à notre foi chrétienne. Des amis nous ont donné votre adresse. Nous sommes heureux d’avoir pu trouver votre Eglise pour nous marier. Elle est désormais notre communauté. Nous viendrons chaque fois que cela nous sera possible.

L. M.

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Merci de nous avoir  donner l’adresse de la Chapelle du Précieux Sang, à Fécamp ou nous pourrons faire suivre le catéchisme de notre petit François. Nous habitons à 20 kilomètres du Havre. Nous avons besoin de communautés comme les vôtres. Merci.

F. U.

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Comment se fait-il que l’enseignement du Christ, tel qu’il a été pratiqué aux premiers siècles, est-il devenu emprisonné, codifié, structuré, par toute une organisation, au point de perdre sa fraîcheur et aller parfois à contre sens même de l’Evangile ?

C. H.

 

REPONSE : C’est l’histoire humaine de toute organisation. Il arrive parfois que l’on perdre le sens et l’orientation de son fondateur. Les guerres de religion ne sont pas évangéliques ! Chacun le sait. Mais l’histoire est celle des hommes, qui sont dépendants du milieu culturel de leur époque. Comme dans toute vie humaine, il y a des cotés sublimes et d’autres qui ne le sont pas du tout ! Il faut faire avec ! Il faut  essayer de suivre le souffle de l’Esprit Saint et faire passer le message d’amour de l’Evangile avant ceux de la haine, de la jalousie, de la calomnie, du mal sous toute ses formes… Vaste combat quotidien dont la victoire est assurée à ceux qui croient que le bien est plus fort que le mal…Mgr Maurice Cantor.

 

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Je lis souvent les Evangiles, car j’aime connaître l’histoire de Jésus. Ce qui me touche c’est  sa compassion pour toutes les misères humaines. Il est l’un  de nous et il sait de quoi nous sommes faits. Je me demande alors pourquoi l’Eglise se montre si dur, si intransigeante parfois pour la pauvreté de la condition humaine. Pourquoi cette interdiction faite aux divorcés remariés de pouvoir communier ? Qui peut interdire à quiconque de s’approcher du Christ et de le recevoir dans son cœur ? Lui qui a dit : Venez tous à moi, vous qui êtes las et fatigués de la vie et je vous soulagerai ! Qui peut interdire de venir à lui ? Personne, pas même l’Eglise !  Qu’en pensez-vous ?

D. W.

REPONSE : Personne en effet, l'Eglise doit être la communauté qui annonce la bonne nouvelle de l'Evangile qui accueille et transmet l'amour infini du Christ Jésus, Dieu fait homme, pour toute l'humanité.

 

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