Sainte Mère Marie Françoise
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Félicie-Madeleine Kozlowska naquit le 27 Mai 1862 à Wieliczna (Pologne). Elle était la fille unique de Jakub et Anna Kozlowski. Son père participa à l’insurrection de 1863 contre les occupants russes et mourut au cours de la bataille que les insurgés livrèrent contre l’armée russe, le 3 Février 1863.
Depuis l’enfance, Félicie-Madeleine désirait être religieuse et se donner à Dieu, (elle avait une vie intérieure remplie d’esprit de prière). De 1883 à 1886, Félicie-Madeleine, devenue religieuse sous le nom de Mère Marie-Françoise, se sacrifia pour les malades et les invalides à Varsovie où les religieuses Franciscaines des Souffrants, fondées par le Père Honorat avaient leur siège appelé « Przytulisko » (« Abri »).
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En 1886, sur la recommandation du Père Honorat Kozminski, elle vint à Plock comme inspectrice des congrégations clandestines. Le 8 Septembre 1887 elle fonda également une congrégation contemplative de Sœurs Pauvres de Sainte-Claire (Sœurs Adoratrices) fondée sur la deuxième règle de Saint-François. Les soeurs prononçaient les voeux d’obéissance, de pauvreté et de chasteté et un voeu supplémentaire, celui de l’Adoration Perpétuelle du Saint Sacrement. Le 2 Août 1893 Mère Marie-Françoise reçut la première révélation concernant la Miséricorde Divine pour notre temps. La diffusion de la Miséricorde Infi nie de Dieu devint un moment très important et décisif dans l’histoire de la Congrégation des Sœurs Adoratrices et le commencement de la Congrégation des Prêtres Mariavites de l’Adoration Réparatrice Perpétuelle. Plus tard, la congrégation des adoratrices prendra le nom de Religieuses Mariavites de l’Adoration Réparatrice Perpétuelle. Le nom de « MARIAVITE » vient de « Mariae vitæ imitantes » : « imitant la vie de Marie ». A l’exemple de Marie qui vivait dans l’adoration continuelle de son Seigneur, les Mariavites doivent aussi être unique-ment tournés vers leur Sauveur et Seigneur, Jésus-Christ, dans un esprit de profonde adoration : c’est pourquoi la spiritualité des Mariavites est essentiellement centrée sur l’Eucharistie. Cependant dès 1897, commença la pé-riode des premières persécutions, dirigées surtout contre la Mère Marie-Françoise, à cause de l’épreuve mystique que celle-ci avait vécu à partir de 1893.
En raison d’un malentendu sur les révéla-tions de la Miséricorde Divine, Rome rejeta le message qui en découlait et excommu-nia également la Fondatrice (1906).
Des embuscades furent organisées contre les prêtres et les fidèles. Plusieurs pogroms causèrent des dizaines de tués et des cen-taines de blessés parmi les Mariavites. Malgré la persécution, la Mère Marie-Fran-çoise garda sa joie intérieure et sa charité pour le prochain. Pendant la Première Guerre mondiale, elle organisa à Plock : un hôpital pour les victimes de guerre, un orphelinat et des repas gratuits pour les pauvres sans distinction religieuse et nationale. En 1921 les religieuses condui-sirent sous sa direction 25 écoles primaires, 1 collège, 45 écoles maternelles, 3 cours pour les analphabètes, 14 bibliothèques avec salles de lecture, 32 manufactures, 4 orphelinats, 13 hospices pour les personnes âgées, 4 dispensaires, 10 restaurants populaires et gratuits pour les pauvres, 7 boulangeries, 3 sociétés d’épargne et de prêts, 2 corps de pompiers, 47 domaines agricoles. Le 23 Août 1921, mourut la Mère Marie-Françoise. Sa dépouille fut déposée dans la crypte du Sanctuaire de la Miséricorde et l’Amour de Plock. A ce jour, elle reste un exemple vivant d’amour pour le Christ eucharistique et de miséricorde envers chaque être humain.